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Manquait plus que ça - Hybris
Marabella-Rose Canterbury
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Marabella-Rose Canterbury
Des journées difficiles il y en avait eux, des journées merdiques aussi, mais catastrophique à ce point ? Jamais. Ça avait pourtant bien commencé, c'était mon jour de congés alors j'avais passé ma nuit au Crimson Beer à enchaîner des coups, mon père le Yéti, se produisait sur scène donc ça avait était a vrai dire une bonne excuse. Nous étions tous ensemble, sauf Théodore qui avait décidé qu'il était trop bien pour nous, même Luciole avait décidé de pointer le bout de son nez ce qui était assez rare pour être souligné. Nous avions profité de la soirée, nous avions bu, enfin sauf Siri, et un par un ils ont commencé à déserter.  Cierra devait rejoindre son amante avant de retrouver sa femme, Garance travaillait demain, Luciole était trop fatiguée et Siri... Eh bien même si c'était pour le mieux pour elle, elle était devenu assez rabat-joie. Le fait est qu'à la fin du concert et après des effusions de tendresses avec mon père je m'étais retrouvé seule. Toute seule à boire comme un trou, mais étais-ce un problème ? Je n'étais plus en service après tout.

Alors j'avais enchaîné bourbon sur bourbon, sans glaçon, secs. J'avais dansé, peut être trop provocante dans ma robe style année 50 tout de dentelle noire et dans mes cuissardes, et je m'étais faite draguée, beaucoup. Il y avait un type en particulier,  plus vieux que moi, passe partout mais sexy. Bref ce type j'aurais pu le ramener chez moi mais il était tellement lourd que j'en avais perdu tout envie. Franchement ? Mec ?  Bref.

Aux alentours des six heure, et après avoir trouvé un grouillot quelconque pour lui sucé un peu le sang, dégueulasse soit dit en passant, j'avais fini par rentrer chez moi exténuée et prête pour une journée de repos bien mérité. Sauf que bien évidemment, sous les coups de sept heures mon téléphone s'était mit à beugler. Et pas une fois, non au moins une bonne vingtaine. J'avais décidé d'ignorer, après tout j'étais en congé les mecs et quand j'avais fini par me rendormir on tambourinait à ma porte. Chouette.

Je n'étais pas prête à faire des effort alors j'avais ouvert totalement nue, et le type, une nouvelle recrue, était devenue tellement blême et rouge à la fois que j'avais pouffé. Il s'était confondu en excuse et avait réussit à placer que c'était une urgence. Double chouette.

Sans un mot et après lui avoir claqué la porte au nez j'avais enchaîné une cafetière de café noire, m'étais douché en vitesse et habillé aussi rapidement que possible avant de sortir de chez moi. Je n'avais pas fais plus attention que ça et j'aurais visiblement dû vu que j'avais appliqué le rouge à lèvre le plus rouges sang de ma collection. Et sous mon uniforme j'avais enfilé les sous-vêtements bien trop sexy pour une journée active de travail, bon on ferait avec.

La nouvelle recrue m'attendait en bas et sans oser me regarder il m'emmena vers la Mega Tour de la MORKITU ou une trentaine de corps au bas mot m'attendait sous des bâches. Le truc qui avait fait ça ne présageait rien de bon, et tout en me pinçant l'arrête du nez je réfléchie rapidement. Aucune explosion, pas de morve gluante et aucun trou béant. Par contre les cadavres était méconnaissables. Un long soupir passa entre mes lèvres bien trop peintes pour la situation. Triple Chouette.

Il était midi et il n'y avait aucune solution, les corps continuait à s’enchaîner et cela commençait à gagner la ville. Toutes les équipes était déployés sans aucun succès. La pression de la hiérarchie ne tardai pas a arriver, cela commençait à faire vraiment mauvais genre. Alors je m'étais enfilé trois autres cafetières de café avant d'aller convaincre la nouvelle recrue de me passer un peu de son sang pour tenir le coup. Le goût était mieux mais toujours pas bons. Quand est-ce que j'allais enfin trouver quelqu'un avec un sang convenable ? Je ne demandais pas grand chose, merde, juste une bonne cuvée...

A quatorze-heure et alors que j'étais à deux doigts de rajouter une série de corps sur la longue liste de nos morts nous retrouvions enfin le machin responsable du carnage. Je ne sais pas ce qu'ils foutaient à RIP Pharma, mais cela était de pire en pire. Nous avions donc affaire à un mélange bâtard entre un cafard de trois-mètres et un lycanthropes trop cuits. Super.

Après avoir vidé entièrement Azurite nous avions fini par lancer la procédure qui s'était avéré être un succès, bien que longue et difficile. Enfin si on en oubliait que j'avais dû avaler trois bons litre de ce jus de cafard en le transperçant. Nous dénombrions douze blessé dans nos rangs, dont un seul sévère ce qui n'était pas si mal. Pour ma part j'étais surtout pleine de bleus et courbaturés.

Il était vingt-heures quand nous avions terminé le nettoyage et le rapatriement de tout les corps. Néanmoins la journée n'était pas fini, il s'agissait maintenant de vérifier si toutes les victimes était bien a imputé au truc en question. Je laissai la paperasse à mes subalternes et après avoir restitué le cadavres du CDNO aux laboratoires de RIP Pharma je devais encore me coltiner un passage dans l'institut médico-légal. Une cinquième cafetière de café pour la journée et après m'être rafraîchie légèrement; et avoir pu admiré que malgré tout mon rouges à lèvres rouges vifs avait tenu parfaitement sur mes lèvres; je passai les portes de la morgue.

Elle était grouillante, virulente, et honnêtement je n'en pouvais plus. Je me dirigeai vers le bureau du référant auquel je toqua doucement avant de rentrer un peu trop brusquement. Bon qu'on me pardonne la journée avait était longue.

- Bonsoir Docteur Nepenthes. Commandante Canterbury, nous avons fini par arrêter le CDNO, maintenant nous aimerions vérifier, comme mon secrétaire à dû vous le dire, que tout les cadavres viennent du même CDNO en question. 

Je fini par regarder le Docteur  avant de rougir légèrement. Eh merde, qu'est-ce qu'il foutait là lui ? Mais ma journée ne serait donc jamais terminé ? Déjà qu'il avait était lourd il m'avait vu en plus dans tout sauf une posture professionnelle. Je crois même m'être frottée lascivement à lui en dansant. Quadruple Chouette.

Je me raclai la gorge et tentant de regagner une contenance je détachai mes cheveux que j'avais ramené en un chignon serré. Ils tombèrent en de belles boucles souples autours de moi avant que je m'approche légèrement de lui. Mes bleus me faisait souffrir, mes sous-vêtements non adapté m'avait sûrement laissé des traces de brûlures et j'avais vraiment tout sauf envie de passer mes prochaines heures a travailler avec lui.

- Puis-je voir les corps ?

Dis-je de ma voix la plus douce, un sourire professionnel affichée sur mon visage. Avec un peu de chance il n'aurait aucune idée de qui j'étais, non ?
Jeu 14 Nov - 12:11
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Hybris W. Nepenthes
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Hybris W. Nepenthes

Manquait plus que ça - Hybris 6efa9e9fd8c95893861eb759f9ff67c6

Manquait plus que ça

Le jour se meurt, se noie dans un verre de liqueur amère, une bile noircie des envies de la nuit. Les jours s’enchaînent et se ressemblent. Ils s’achèvent et ne sont que l’ombre des nuits où les soupirs résonnent à l’âme comme des cris lorsqu'il retrouve l’esprit contre un corps étranger; qu'il y écrase son cœur gelé, cristallisé dans un amour né à la mauvaise saison. Emporté par les flots des larmes et du temps. Il n’est plus que débris, un vide béant à l’être.

La mort au cœur et au corps le malheur. La solitude pour seule compagne même dans les bras qui l’agrippent. Elles le tirent toujours un peu plus vers le bas, ces étreintes, se délectant de ne jamais le laisser toucher le fond du terrier dans lequel ta Lulla l’a balancé. Ce putain gouffre à l’âme sans merveilles à l’horizon, rien que des décombres d’un esprit rendu dément par l’attachement. Lulla est morte. Partie au pays des rêves en le laissant s'étaler sur le pavé. Une vérité qu'il étouffe dans les fonds de bouteille, là où résonne sa voix.

Le bruit est omniprésent dans l'obscurité... Musiques, danses, éclat de verre et tintement de pintes, commandes passées à quelques centimètres de ses oreilles, de chaque côté, sans interruption... Il ne regarde même plus ce qui l'entoure, ses yeux observant la lente remontée des bulles dans la bière ambrée. Il la fait rouler entre ses doigts noueux et elle s'accroche au verre comme un condamné à sa cellule. La nuit est sombre, bien plus enrobée de ces rires auxquels ne viendront se joindre les siens.

Pourtant il essaie, s'efforçant encore de traîner sa carcasse hors de son nid morbide où flottent les souvenirs de Lulla qui empoisonnent leur enfant qui ne l'a jamais connue, mais à laquelle elle pourrit quand même la vie. C'est un con, Hybris. Un gros con. Il essaie juste pour se dire qu'il ne baisse pas les bras, mais au fond de lui, il n'y croit pas; il n'a pas envie d'y croire.

Alors il se perd, il danse et entrelace son corps avec d'autres, étrangers, milles silhouettes sans visage. Des anonymes dans lesquels il se retrouve et s'oublie toujours un peu plus. La musique pulse dans ses oreilles alors que son corps s'agite contre celui d'une jeune femme qu'il drague à coup de blagues lourdes et de phrases stéréotypées. Juste pour se sentir exister, draguer sans espoir, parce qu'il n'en a plus aucun. Qu'il ne cherche pas à se reconstruire, juste à tuer le temps l'espace d'une nuit pour le voir repointer le bout de son nez une fois le jour levé.

Pourtant il a du charme, il pourrait facilement ramener une fille, ou un gars, avec son air détaché de mec qui en a trop vu et son sourire qui se barre sur la droite, le genre qui vous invite à vous faire plaquer contre un mur dans des toilettes publiques, ou à même le comptoir. Une baise sauvage, sans conséquences, c'est pas le mec avec lequel on s'engage, c'est juste un coup d'un soir enfin, si seulement il en était capable. Il a beau essayer, il n'arrive pas à se perdre en l'autre. Alors il se contente de draguer, de bousculer un peu le monde de sa lourdeur alors qu'il s'oublie dans un verre à défaut d'autre chose.

Il s'aventure en solitaire, d'histoire en histoire toutes éphémères, il partage quelques pas, un peu de sa chair pour réchauffer sa carcasse dans les bras des unes, sans jamais retrouver la chaleur de ta brune. Anesthésié par les guerres passées en son cœur il s'est rendu hermétique au monde, seule la fumée délirante parvient à percer la coquille pour se glisser en lui. De bouche en bouche, il se balance, tel un pendu bien accroché a sa corde. Parce que c'est tout ce qu'il a, ces petits élans de chaleur qu'il arrache avec lourdeur et désespoir. Tout, pour ne pas te retrouver seul face à toi même.

Et puis le jour se lève, encore. Les reliquats de la nuit courent encore sous ses paupières, lourdes, alors qu'il enfile sa blouse. Les corps s'enchaînent et se ressemblent, méconnaissables. Les odeurs de la pourriture et de la violette viennent se joindre à celle de son haleine, lourde de liqueur. L'ichor s'écoule et vient souiller le carrelage immaculé, s'y accroche, poisseux, des relents de vie encore fumants qui se perdent dans cette pièce où seule la mort règne en maître. Encore une erreur. L'ichor qui vient souiller le caractère sacré de la vie. Des expériences qui tournent mal. Tout était réel, et, recouvert d'une mince couche de brume, tout semblait pourtant éthéré, issus de la jonction de plans lointains.  

Le sacré corrompu, vicié par le sang coulant sur l'Autel de la guerre, lorsque ses hérauts ne pouvait respecter le plus simple, mais le plus primordial des commandements de leur supérieur.

« Tu ne tueras point. », et pourtant nous avions tant de sang sur les mains.
« Tu ne tueras point. », et pourtant la mort faisait tant partie de notre quotidien.

Nés comme armes, non pas comme hommes, ni femmes, un cristal divin planté telle une croix dans nos chairs, qui nous exhortait à vivre de meurtres, qui semait chaos et désolation, tristesse et souffrance. Tout cela sacrifié pour l'inhumaine évolution. Ses doigts se perdent sur ces corps meurtris comme ils se perdaient à peine quelques heures plus tôt sur des peaux gorgées de vie.

La journée est longue. Trop longue. Les cadavres trop nombreux. Et les fantômes dansent dans son souffle blanchit par le froid. Il relit les documents, encore et encore. Quelque chose cloche. Il se passe une main dans les cheveux en soupirant, son regard se heurtant à un rapport qui ne colle pas. Alors qu'il fronce les sourcils sur le bout de papier, elle entre, abruptement, te gerbant ses formalités à la figure. Il ne la reconnait pas immédiatement, l'alcool jouant avec sa mémoire.

_ Bonsoir Commandante, veuillez me suivre...

Il se redresse, prenant son rapport sous le bras avant de la guider dans les couloirs de la morgue, ouvrant la porte et l'invitant à pénétrer dans la grande pièce où les différents corps avaient étés entreposés sur des tables, rassembler les morceaux n'avait pas été une sinécure... Il était épuisé. Il remonte ses lunettes sur son nez et s'attarde davantage sur le faciès de la jeune femme à l'attitude déroutante.

_ On ne se serait pas déjà croisés ?

On dirait le début d'une mauvaise phrase d'accroche. Et puis ça lui revient par flashs, des blagues vaseuses balancées, leurs peaux se rencontrant... S'il n'avait aucun scrupules à draguer lourdement, il en avait davantage à voir ses non conquêtes sur son lieu de travail. Il hausse un sourcil, perplexe.

_ Merde...

C'était comme un mauvais rêve.

Halloween
Jeu 14 Nov - 14:12
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Marabella-Rose Canterbury
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Marabella-Rose Canterbury
Je restai interdite quelques secondes qui s'engrainèrent dans le temps. Il aurait était trop beau, n'est-ce pas, qu'il n'y ai aucune impression de déjà-vu ? Je me pinça l'arrête du nez quand il comprit enfin. Je recherchais dans ma mémoire à quel point c'était grave, et à vrai dire ce n'était pas vraiment facile. L'alcool et la caféine n'aidant pas je me retrouvais survoltée, mon cerveau ne voulait pas marcher et je manquais cruellement de sommeil. Je poussa un long soupir avant de m'accouder contre une des tables où gisait un cadavre reconstitué. Bon d’après ma mémoire cela semblait plus honteux pour lui que pour moi, je me souvenais vaguement que ce type avait été super lourd tout au long de la soirée. Mais du genre bien trop lourd pour que je ne veuille le ramener chez moi, ce qui en soit était déjà un comble vu que je n’étais pas bien difficile.

Était-il temps de me dire que la relation que j’avais entretenue avec Keith m’avait laissé des séquelles ? Après tout il était tellement plus vieux que moi, j’étais sûrement très malléable ? Mais c’était moi qui l’avais quitté, non? C’était moi et moi seule qui l’avait manipulée pour pouvoir partir et qui l’avait laissée sur le carreau triste et esseulé ? Bien entendue. Alors pourquoi une sensation désagréable s’engageait dans ma bouche, dans mon cou et dans mon ventre. Pourquoi une envie de vomir et de hurler était entrain de m’imprégner bien trop abruptement ? Je serra mes poings. Je n’avais pas un comportement normal, il était vrai qu’enchaîner les relations sans attaches me convenait, il était vrai que je n’avais aucune difficulté à trouver quelqu’un, qu’importe soit-il, il était aussi évident que j’avais un problème avec l’alcool. Mais tout ça, tout ça je devais bien l’avoir choisie. J’étais libre, si libre, quand je m’abandonnais ces soirs dans les bras d’inconnus, dans la moiteur suffocante des liquides ambrés que j’enchaînai un par un, sans jamais m’arrêter. Pourquoi faisais-je ça ? Je me sentais de plus en plus faible, de plus en plus las. Il fallait que je chasse toutes ces pensées, toutes ces noirceurs et que je les enterrent bien plus profondément. Je n’avais plus le temps pour ça, et surtout pas actuellement. Alors je soupira et repris une contenance illusoire, comme je savais si bien le faire tout en affichant de nouveau un sourire de façade.

- Effectivement, nous avons un léger passif tout les deux.

Ah ça, passif, c’était pour dire. Franchement je ne comprenais pas comment cela pouvait être possible statistiquement, la même journée, et après quelle journée, de tomber sur ce certain Dr. Nepenthes. Qui même s’il semblait vraiment dépassé par les événement gardait un certain charme. Il était beau, de cette beauté passe-partout, réelle. Il était profondément humain, avec ses travers, ses tords, ses tragédies. Il était tout ce que je n’étais pas, il semblait vaporeux mais ancré, il semblait en proies à des fantômes comme il n’y en avait que trop ici. De la douleur, de l’aigreur, il semblait être beaucoup de chose et le constat était d’autant plus frappant que je ne semblais n’être qu’une méduse vide portée par les vagues.

- Je suis désolée pour mon comportement d’hier soir, je suis bien consciente qu’il était tout sauf professionnel.

M’entendais-je a peine prononcer pour meubler le silence qui s’était installé. Je ne savais pas ce qui me prenais, mais tout ça, sans aucune exception me mettais profondément mal à l’aise. Je renifla pour m’empêcher de pleurer, mais cela ne me donna qu’encore plus envie de vomir. L’air était vicié,  tout cela puait la mort, profonde. Et si j’avais tenu à venir en personne ce soir c’est bien parce que je sentais que quelque chose n’allait pas. Le CDNO déjà, il n’y avait aucune raison qu’il s’échappe, mais j’avais vu chacun des corps et il y en avait un qui était dérangeant. Un qui semblait trop parfait, trop bien découpé, trop bien tombé à pic. C’était pourtant seulement une jeune fille, visiblement, sûrement là au mauvais moment. Une civile, humaine, en dehors totalement de l’Entreprise. Il fallait que je la voie pour combler ma conscience, pour m’entendre dire que tout allait bien et compartimenter toutes ses souffrance dans le cadre du travail, juste le travail. Des cadavres j’en avais vu, des morts décomposés, recomposés, bouffés, déchiquetés, recrachés, écrasés, vidés. Des milliers de morts, de toutes sortes parce que quand un CDNO s’échappe cela ne fait que très rarement de cadeau.  Et je savais gérer. Je savais gérer, mais aujourd’hui c’était trop pour moi. Parce que ce con qui m’avait dragué lourdement dans un bar me renvoyait à la condition que je m’imposais et je n’étais pas certaine de supporter.

- Cela ne vous dérange pas de sortir, j’ai besoin de prendre l’air.

Je devais agir, je devais sortir de ce carcan qui allait me faire tomber. Si je restais ici une seule seconde de plus j’allais vomir. Je lui pris le poignet et traversa la morgue en courant presque avant de passer les lourdes portes en fer. Le couloir désert me semblait être une échappatoire agréable et je pris une grande inspiration en lui lâchant le bras. Mais merde, qu’est-ce que j’avais encore fait ? Pourquoi l’avais-je forcé à me suivre ? Deux choix s’offrait à moi, et je n’étais pas certaine que lui dire que je devais lui donné un secret d’état était la bonne solution . Alors je déglutis difficilement et releva vers lui mon visage blême et mon corps douloureux tremblant.

- Je suis désolée… Ce fut une dure journée.
Mar 3 Déc - 14:24
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