Souriant • Courageux • Rêveur • Passionné • Impatient • Hyperactif • Impulsif • Ambitieux

Histoire ; Jacques n'est pas comme vous, Jacques n'est pas comme moi. Jacques lui il avait un rêve, un rêve unique pour lequel il s’est battu sans relâche toute sa vie.

C'est un peu le hasard qui avait conduit cette chanteuse à la voix puissante et profonde à épouser le bassiste du groupe qui leur était opposé lors d'une compétition tremplin à Montréal. A moins que ça ne soit le destin ? En tout cas, c'est pour leur amour passionnel et doux, qu'un 14 mars, à la fin de l'hiver et au début du printemps, Béatrice Lacroix et Laurent Lespérance se sont dit oui, jusqu'à ce que la mort les sépares.

De cet amour sans faille naquît le petit Jacques, enfant plein de vie et toujours souriant qui contre toute attente lorsque l'on est élevé à la cool par deux rockeurs sur le retour se passionna bien vite pour la rigueur du classique. Malgré la différence fondamentale entre Tchaïkovski et leur goûts musicaux, les deux parents s'émerveillent chaque jours de voir leur fils inventer un nouveau pas de danse et enchaîner des pirouettes dans la cuisine. Tant et si bien qu'ils le poussent dans sa passion sans hésiter une seul seconde à l'inscrire dès ses 4 ans dans un prestigieuse académie de danse, quitte à hypothéquer leur maison.

Tout allait pour le mieux jusqu'à ce que la première tâche apparaisse. Qu'est ce qu'elle était ? Pourquoi lui ? Pourquoi cet enfant prodige, premier danseur de son école, rare garçon à rester droit, le torse bombé et le menton relevé face aux raillerie de ceux qui ne comprenait pas son art ? Le verdict tombe : c'est le Vitiligo. Le petits Jacques tente de comprendre et d'encaisser ce qu'on lui dit. Cela peut très bien se limiter à une tâche, une seule petite, mais cela pourrait tout aussi bien s'étendre. Il ne comprend pas il est désemparé. Il se demande pourquoi cette injustice le frappe. Alors ce jour là il s'est enfuit du cabinet pour se réfugier dans la petite salle de danse que ses parents avaient aménagé pour lui dans leur garage, au grand damn du Roadmaster 1995 qui moisissait dehors en attendant sa prochaine virée. Ce jour là il a dansé jusqu'à en tomber d'épuisement. Jusqu'à marquer de contusions ses pauvres pieds qui ne pouvaient plus le tenir.

Ce jour là, un proffesseur de musique à tenu des heures durant sa femme dans ses bras qui avait crié à en perdre sa voix.

Le vitiligo s'est étendu, étendu encore. Un professeur de danse honnête et peut être un peu trop vieille école a dit : Jamais il n'entrera dans un corps de ballet avec telle tare.

Mais Jacques, si impétueux, si résistant ne s'est jamais laissé abattre. Si la danse classique ne voulait pas de lui alors grand bien lui fasse, il ne danserait pas pour elle mais pour lui. C'est comme ça qu'il s'est doucement intéressé aux danses de rue et  à l'exploration urbaine. C'est comme ça que d'un gamin rêveur, il est devenu un baroudeur au grand cœur. Un danseur d’exception.

Mais comme si on ne lui en avait pas encore assez fait baver, alors qu'il venait à peine de souffler sa 23 ème bougie, Jacques et son sourire indéfectible se sont retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment. Ma foi qui aurait cru qu'un 23 avril, un les freins d'un bus lâcheraient dans la grande ville de Montréal lorsque le jeune homme traversait justement au carrefour de cette rue ?

La Faucheuse, attendrie par l'étrange courage du garçon, lui proposa alors un poste de chasseur de fantôme au sein de l'ULTIMATE Death compagnie, comptant sur la souplesse et la vélocité du garçon pour réaliser quelques exploits au sein de la brigade d'intervention.

Jacques n'ayant plus rien à perdre, accepta sans broncher. Après tout si il pouvait au moins continuer de danser.