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Théodore - He ain't a man and sure as hell ain't honest
Théodore Yéti
Messages : 26
Date d'inscription : 13/01/2020
Lieu d'Habitation : Penthouse à Fluorspar.
Métier(s) / Etude(s) : Responsable du plus grand réseau de substitut de Take The Pill.
Avatar : Eggsy - Kingsman: The Secret Service - @Zula
Tu peux RP en ce moment ? : Oui !
Age (Joueur) : 28
Théodore Yéti
Colby Lake, forum RPG


Théodore


avatar Colby Lake


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Nom : Yéti
Prénom : Théodore
Surnom : Boy
Age : 28 ans
Genre: Masculin
Nationalité : Américaine
Race: Humain
Orientation Sexuelle: Pansexuel
Situation Conjugale: Célibataire
Situation Familiale : Fils du Yéti - Frère de Cierra, Marabella-Rose, Siri, Garance et Luciole
Situation Financière : Bien trop blindé pour toi
Carnation : Blanc rosé
Taille : 175 cm
Corpulence : Musclé, un corps de statue grec qu'il entretient de longues heures par semaine
Cheveux : D'un beau miel ensoleillé
Yeux : Il porte souvent des lentilles brunes ambrés - Naturellement bleu océan
Signe distinctifs  : Tâche de naissance en forme d'un papillon dans le creux de ses omoplates - Ses tenues incroyables, de vêtements très luxueux, avec des assemblages qui ne vont qu'à lui.
Profession : Responsable du plus grand réseau de fausses Take The Pill
Groupe : Mei Long

Un cri à pousser ? Des anecdotes ? :
- J'aime les carottes
- Je suis secrètement une patate
- Parfois quand je me regarde dans le miroir j'ai envie de m'embrasser.
- Vous aussi vous avez déjà goûté à la paté pour chat ?
- Hier j'ai mangé une pomme, c'était pas fou.
- Oh! Regarde ! Un canard sans bec !

Feat : (Nom de l'artiste et du Personnage)



T'as quoi dans la tête mon chou ?


Impétueux • Commerçant • Téméraire • Confiant • Paranoïaque • Nerveux • Débrouillard • Ambitieux • Charmeur • Cultivé • Faux

Un flash de lumière, une cagoule que l'on enlève de ta tête après t'avoir enchainé à une table de fer glaciale. Oh ces manière tu ne les connais que trop bien, la lampe brulante en face de toi aussi. Te revoila dans une des charmantes salle d'interrogatoire de la ULTIMATE Death Company. Qu'est-ce que tu as encore fait Théodore ? Tu clignes des yeux, tu soupires, te revoila seul et ta tête te fais affreusement souffrir. Tu as encore bien trop tourné autours du trafic de CDNOs, bien évidemment. Et si tu en crois les murmures que tu entends vaguement à travers la porte tu n'auras pas la chance cette fois de te retrouver en face de ta sœur. Oh non. Et alors que ses lèvres s'étirent dans un charmant sourire carnassier au son de la porte qui s'ouvre. Tu sais très bien qui tu vas trouver.

- Bonjour Zzeit.

En rentrant dans l'étroite salle d'un blanc quasi clinique, le Temps affiche une grimace empreinte d'un harassement dont il ne se cache pas. Les yeux cernés derrières les deux verres tintés qui ne le quittent jamais, un rictus de dégout flanqué sur son visage pourtant si impassible il tire la chaise pour s'asseoir, las, en face du petit crétin qui l'attend. A quoi tout-cela servait ? Il ne le savait guère, car, le petit protégé du diable sortirais sans même être inquiété pour le quelconque désordre mental qui lui tordait les méninges.

- Bonjour Théodore, la chaleur des sous-sols de l'UDC te manquait donc à ce point ? C'était quand la dernière fois ? Il y a 5 jours non ?


Tu exploses de rire, ton visage restant profondément impassible, alors que tu fais claquer tes chaines pour lier tes mains entres elles. Ton regard visé vers ses verres teintes tu hausses vaguement les épaules.

- Oh... J'avais peur de te manquer. Alors quoi de neuf ? De quoi m'accuses t-on injustement cette fois ?

Tu devais te débrouiller pour sortir assez vite d'ici. Honnêtement, tu n'avais pas le temps pour ses conneries, et ce connard non plus. Avec un peu de chance si tu lui rendais la tâche assez insupportable il te laisserait peut-être partir sans avoir à passer en revu toute la paperasse.

Le Temps soupir. Est-ce que ces soupirs faisaient les minutes ? Peut-être. Vu le nombre de fois par jour où Zzeit Zeitlosen soupirait, le compte était proche du but. Et Théodore Yéti était souvent la cause de bien des tracas de la sempiternelle entité.

- Si seulement mon cher Théodore, si seulement tout les chefs d'accusation qui te collaient au cul était injuste, nous ne serions pas là à nous imposer l'un a l'autre une discussion plus stérile que mes deux sœurs et moi.

Il tapote alors avec son stylo le calepin sur lequel une déposition officielle de l'UDC à l'encontre de ce grossier personnage git, comme à son habitude. Son regard mordoré passe au dessus de ses lunettes pour se planter dans celui du jeune homme puis, il pose le vulgaire morceau de papier rempli de blabla à l'opposé de la table pour croiser ses mains sur cette dernière.

- Les CDNOs ? Sérieusement ? Théodore c'est chiant. Je comprends que tes petites manigances avec Daemon te demandent un tant soit peu d'imagination, mais là tu ne me surprend plus. Je m'attendais à mieux de ta part, et puis ce n'est pas comme si Vivante n'avait pas la sale habitude d'en lâcher un de temps en temps de l'entreprise parce qu'elle est trop impatiente pour laisser les êtres qui composent ce monde mourir de leur belle mort.


Qu'est-ce que tu peux bien en penser Théodore ? Absolument rien n'est-ce pas ? Tu n'es pas du genre à t'embarrasser de scrupule ou de remord. Ton âme est déjà suffisamment enseveli sous ta honteuse tyrannie pour cela. Non toi tu avances basiquement vers ce qui te sembles le plus pratiques et le plus rentables. A l'occurrence des CDNOs tu en as besoin, et pas pour un simple caprice.

- Je suis vraiment navré de te décevoir, mon amour.

Ta voix se fait de plus en plus chantante alors que tu te penches légèrement sur la table pour observer la fameuse paperasse. Oh. Bien. Ils n'ont donc strictement rien d'autre que des preuves circonstancielles. Tu n'auras même pas besoin de ton boss finalement pour te sortir de cette mascarade.

- Mais vois-tu, je suppose de mon point de vu parfaitement innocent, bien entendu, que les CDNOs font plutôt une belle revente. Et pour gérer un réseau du niveau que vous m'accusez de gérer, eh bien il faut des fonds. Et puis. Si j'avais cette position, je ne crois pas qu'il me serait inconcevable de vouloir une de ses créatures pour ma protection. N'est-ce pas ? Enfin. Tout cela ne sont que des suppositions.

Il lève les yeux au ciel. Il a d'autre choses à gérer, et le "mon amour" vient de lui coller la nausée. Quand à sa pseudo innocence, bien sûre, il sait qu'elle n'est guère plus qu'une mascarade. Mais malgré son pouvoir d'entité. Malgré l'immense tentation de réduire ce cloporte en cendre d'un claquement de doigts, il sait qu'il ne peut pas. Il sait qu'il n'a rien contre lui. Rien qu'une sœur qui le protège. Rien qu'un beau frère qui le ballade comme un pion. Rien que le Diable en personne et ses business douteux. Alors tout cela il le vit comme une punition. Il aurait pu investir toutes ces heures à bien plus lucratif que d'entendre un gamin pré-pubère lui jouer une sérénade foireuse.

- Mais oui... mon pauvre, petit, Thé-odo-re. C'est bien pour cela que tu portes ma voiture au poignet, et le PIB des Tuvalu aux pieds.  Et comme tu es parfaitement innocent je suppose que tu ne sais absolument pas quel CDNO est entrain de ravager Moon Vine en ce moment même.


Mais mon chat, tu es vraiment insupportable. Je sais bien que tu n'es que problème, que soupçon de rage froide, horrifique, humaine. Je comprend que tu ais dû mal à te retenir, à garder dans ta ligne de mire ton calme et ton envie palpitante de mettre le bordel. Mais franchement ce n'est pas comme ça que tu vas sortir. Finalement est-ce que l'amusement que tu ressens en cet instant, que le plaisir profond, tenace, qui t'entrailles quand tu sème ton soupçon d'énervement, de maléfique, et plus important que tout ?

- Mais c'est malheureux ! Tout ces pauvres innocents. C'est donc là que tu as envoyé ma charmante sœur ? J'espère qu'elle ne sera pas blessé... Ma pauvre innocente, chose.

Un faux soupir dépasses tes lèvres pleines, intrigantes, alors que tu lui souris, presque angélique.

- Et donc, contre quoi Mar' est-elle entrain de se battre, chéri ?

Un nouveau sourire, presque inquiet, oh quel bon comédiens tu pourrais faire. Malheureusement pour toi, tous ici ne te connaisse que trop bien. Toi et tes ignominies grinçantes.

Il se racle la gorge. L'envie d'étrangler le sale mioche qui se trouve devant lui se fait de plus en plus forte. mais non il ne cédera pas, il ne faut pas qu'il cède. Alors se recule un peu pour s'appuyer sur le dossier de sa chaise, croise les bras et remet ses lunettes en place.

- Celui que tu as relâché crétin. Elle y survivra, c'est son métier. Arrête de faire semblant, et rempli moi cette merde s'il te plait, il ne me laisserons pas repartir sans que tu aies avoué tes crimes et comme d'habitude tu n'échopperas de rien, alors enlève nous une épine du pied à tout les deux, à moins que passer du temps avec moi ne excite vraiment auquel cas je t'emmène faire un tour dans l'aile psychiatrique avec grand plaisir.


Ton rire cette fois parfaitement naturel dépasse ta gorge pour gagner le vide de la pièce. Le visage penché en arrière, tu te laisses aller pendant de si longues secondes avant de relâcher ta tête. Reprenant ton calme aussi vite qu'il est parti tu l'observes, sagement avant de hausser de nouveau les épaules.

- J'aime que tu es grognon comme ça mon Ange.

Bien. Il est donc effectivement hors de question que tu n'avoues quoi que ce soit. Oh mon pauvre Théodore, encore une fois et comme à ton habitude tu joues avec le feu. Le retour du bâton ne sera que plus cuisant. Mais tout cela tu le sais déjà parfaitement.

- Je n'ai absolument rien fait, désolé.

Pendant de longues secondes il l'observe perplexe. Les humains sont choses complexes. D'autant plus quand ils ont été bercés trop près du mur par la Mort en personne. Zzeit le savait, ce petit con ne faisait ça que pour le voir enrager. Et malheureusement il y arrivait souvent, car la patience n'était pas le panache du Temps.

- D'accord alors dans ce cas pourquoi on t'as retrouvé dans l'espace réservé aux membres de RIP Pharma avec un pass pour ouvrir les cages de CDNO et une quantité assez grande de take-the-pill pour faire palire un narcotrafiquant basé à Guantanamo ?


Bien. Tu y arrivais donc, et lui il semblait enfin vouloir sortir ses cartes. Tu pourrais lui faire perdre encore plus de temps, mais pour le moment je crois bien que tu étais fatigué. Tu observas la porte derrière lui, assez longtemps que le silence envenime un peu plus la situation. Tu pourrais, tu sais Théodore, tout bonnement te taire et quémander un avocat. Si seulement. Mais je crois bien que n'étais pas assez mature pour ça.

- De ce que je vois, sur ton papier, il n'y a pas d'enregistrement de moi ouvrant ses cages. Tu n'as rien. Tu as vraiment envie de perdre ton temps pour une intrusion dans les locaux de RIP Pharma ? Voyons c'est toi qui me déçois. Mais si tu tiens vraiment à avoir des réponses.... Je venais simplement rendre visite à ma sœur. La drogue était pour elle, le pass était un prêt. Rien de plus.

Ton sourire devenait de plus en plus doux, et sur toi, mon cœur, cela en devenait juste inquiétant. Puis d'une voix basse, à moitié affalé sur la table tu repris sur le ton de la confidence.

- Ecoute je sais que tu as mieux à faire, moi aussi, alors va donc rejoindre Mar' à Moon Vine avant que ce gros CDNO que je n'ai pas libéré lui fasse du mal. Et moi je vais simplement retourner à mes petites occupations.

Il n'allait pas gagner cette entrevue. Comme les autres d'ailleurs. Zzeit le savait. Et il en voulait d'autant plus à sa petite sœur de protéger cet abruti en sachant qu'elle et ce crétin avait main mise sur Mara et que tout cela n'était que pure malversation et malsanité. Lui qui détestait les humains, devenait le plus empathique de fratrie, voilà qui était bien ironique.

- Sinon je peux aussi te laisser menotté dans la cage d'un CDNO que tu auras cette fois du mal à libérer et te regarder te faire manger en sirotant un Martini. Comme ça juste parce que, j'en ai envie. Quand à ta petite vidéo, a vrai dire si, je l'ai, sur mes caméras personnelles, j'en ai fait installer hier comme quoi, le hasard fait bien les choses ! Donc on fait quoi, tu avoues ?


Hum. Je crois qu'il bluff. Enfin je suppose pour toi Théodore, sinon ça va être un peu plus compliqué que prévu. Dans tout les cas, à vrai dire, ce n'était pas comme si tu ne savais pas chaton que tu n'aurais rien et que tu ne lâcherais rien. C'était une question d'honneur, tu n'allais pas avouer, à quoi bon, et lui n'allais pas te laisser sortir car il était obligé. Vous allez juste rester dans une impasse, après tout je pense que cela te plais profondément.

- Ah oui ? Tu les a installé pour mater ? Il n'y a pas assez d'employés sexy moulés dans du cuirs dans l'Ordre ? Genre ma sœur, je te l'admet, elle est désirable hein. Mais bon, nous sommes de la même famille.

Tu croises tes bras, autant que tu le peux avec tes menottes, avant de le défier du regard.

- Je peux voir cette fameuse vidéo ? Et pour tes menaces. Toi et moi savons très bien que notre chère Vivante ne te laisseras pas me faire ça. C'est si triste, n'est-ce pas ?

Il rit. Un rire grinçant. Avant de sortir une tablette de de lancer une vidéo où l'ont voit l'idiot posté en face de lui ouvrir l'une des cages, deux yeux jaunes le jauger un instant avant de saisir cette chance plus tentante encore qu'un repas gratuit : la liberté. Les CDNO étaient des créatures souvent quelque peu basiques, mais rarement dénuées d'intelligence. Et si ce dernier était trop rapide même pour les caméras de surveillance les plus performante, Zzeit savait qu'il était assez dangereux pour faire des morts, mais pas pour abîmer les membres de l'ordre.

- Mais oui Teddy, j'adore voir tes fesses moulées dans du Louis-Vuitton. Comprend moi tu as la chance d'être bien fait de ta personne et oh ! C'est fou tu portes précisément la même tenue qu'actuellement sur cette vidéo ! Quand à mes menaces... qui sait, peut être qu'un jour je la pousserai tellement à bout avec mes ordres qu'elle finira par prendre de longues vacances.

Un large sourire s'étire alors sur le visage du Temps.

- Ce jour là mon pauvre garçon, crois moi, je serais là pour te faire souffrir.


Merde. Bon. Les choses ne sont plus vraiment en ta faveur là Théodore. Alors, maintenant, réfléchis, et tais toi un petit peu. Peut-être qu'avec un peu de chance tu vas réussir à trouver un truc assez intéressant à dire. Mais pour le moment, je t'en supplie, tu es adulte et tu te la ferme.

- Oh je le savais. C'est donc pour ça que tu viens toujours m'interroger ? Je peux te laisser les toucher hein, mes fesses musclés, je vois bien que tu en meurs d'envie.

Putain Théodore. Pourquoi ? Franchement. Je ne sais plus quoi faire de toi. Continue de le provoquer, vole, au point où tu en es que veux-tu que je te dise ?

- Tu sais... Mon cher, mon adorable Zzeit, chaque coup que tu me donneras je te promet de te les rendre au centuples. Je connais tes faiblesses, je saurais les exploiter.

Malheureusement, je savais aussi bien que Le Temps de ce dont tu étais capable. Tu étais la lie de l'humanité, et les pires bassesses de la Terre ne t'étais que trop convenue. Tu souris, à ton tour, et lentement et détachant chaque mots tu repris avec confiance.

- Bien, j'ai ouvert une cage. Soit. Mais ici je suis accusé de traite de CDNOs, et visiblement de ventes à des groupuscules, pas d'ouvrir des portes. Donc on fait quoi ? Tu n'as rien de mieux à me montrer ?

[UC]
En italique écrit par @Zzeit Zeitlosen merci à lui ♥


Et ton histoire, tu la raconterais comment ?



Je me sens tellement seul que je pourrais en crever.

…………………………………………………

Le blanc. La tête lourde. Les bips entêtants. Je sais très bien où je suis actuellement. Cela ne peut vouloir dire qu’une seule et unique chose. Je me suis raté. Enfin Vivante a tout bonnement refusé de m’emmener, évidemment.  Cette garce. Je pourrais la tuer, je pourrais la briser à cet instant. Mais je n’ai pas ce pouvoir. Je ne l’aurais jamais. Alors je vais me contenter de la haïr, de la détester. Je me suis raté, elle a gagné. Fais chier. Et maintenant ? Maintenant ?

J’ouvre les yeux, difficilement. Je me relève. Je gémis. J’observe mes mains, enlève la pince sur mon index qui me semble insolemment grand. Je remonte, les coupures sur mes avants bras, la douceur moite, douloureuse, de la brûlure sur mon torse là ou trône mon cœur. La peau est gonflée, boursouflée, j’ai bien tiré, je le sais parfaitement. En plein dans mon palpitant. En plein dans mon être. J’ai tiré. Elle a refusé. Alors jusqu’à quand Vivante, jusqu’à quand vas-tu me les briser ?

Mais oui. Maintenant ? Ils m’ont enfermé. Cet hôpital, je le reconnaîtrais entre mille. Je suis dans l’Entreprise, je n’ai rien à faire ici. Je soupire. Je plante mes doigts dans ma peau, et je gémis encore. Je n’en peux plus. J’aurais du crever, j’aurais du abandonné. Je la sens contre moi, je la sens partout, son odeur glaçante, brûlante, la Mort. Cette grande Mort, cette terre promise, celle qu’elle me refuse.

- Tu veux jouer à ça Vivante ? Tu veux donc jouer à ça ? Cache toi, reste dans l’ombre, je sais que tu es là. Et entend moi bien, entend moi bien, je briserais tous tes plans, toutes ton existence, je briserais tous tes espoirs.

Je ne m’entend pas hurler de rage, je ne me vois pas briser chacune des lacunes, chacun de mes esprits, je hurle jusqu’à me défausser la mâchoire. Je hurle jusqu’à en tomber, jusqu’à perdre confiance et m’évanouir de désespoir.

…………………………………………………

- Théodore ? Vous m’écoutez ? Vous voulez bien que l’on remonte au tout début ?

Bien sûr que je t’entend, salope. Bien sûr que j’écoute tes conneries, tes salades, tes sornettes. J’en ai marre. J’ai perdu la moindre notion du temps. La moindre notion de l’avancement. Je veux que ça s’arrête. Je veux sortir ou mourir. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas encore, je dois suivre le processus, le foutu processus. Je dois mentir, raconter la vérité, qu’est-ce qu’on s’en fout ? Tu partiras, chère docteure, de cette pièce et je redeviendrais un numéro dans cet hôpital à la con, là ou vous m’avez enterré pour me soigner. « Nous sommes inquiets Théodore. Tu dois te reposer. Tu dois prendre soin de toi. » Prendre soin de moi ? Me reposer ? Vous vous en foutez. Vous vous en êtes toujours foutu. Je suis humain, je ne suis pas un putain de monstre comme vous. Allez tous vous faire enculer, allez tous crever. Je vous hais. Je vous hais.

- Vous voulez savoir quoi ?

Ma voix. Je ne la reconnais pas. Je ne me suis pas vu parler, pas entendu. Je crois que les médicaments que l’on me donne fausse mon jugement. Fais chier. Elle semble satisfaite. C’est ça que je suis sensé faire ? Coopérer ?

- Comment était votre enfance ?

Je soupire, balance mon crane en arrière. J’ai mal à la tête. Je veux seulement que ça s’arrête.

- J’ai grandis dans cette foutu maison à Rose Quartz. Dieu que je déteste cette baraque. Elle aurait dû être lugubre, mais il y avait une fausse chaleur, une fausse modestie qui régnait dans chacune des pièces. Celle d’un foyer, un foyer hypocrite, gâché par les cris de tout ses affreux enfants que nous étions. J’étais le deuxième, Cierra était la première. Elle m’a tout de suite détesté. Ah cette conne, quand j’y repense, toujours à se sentir mieux que le reste du monde. Toujours pleine de cette fausse rage qu’elle ne met pas en pratique. Elle est faible. Faible et fausse, comme nous tous.

- Vous en avez souffert ?

J’explose d’un rire essoufflé, froid, distant.

- Bien sûr que non. Je n’ai jamais recherché son affection. Vous savez je suis arrivé à trois mois. Je suis le seul à n’avoir connu, seulement connu, que l’amour de notre père. Je n’ai rien vécu, je n’ai rien à me reprocher. Mes parents m’ont vendu pour un rail de coke, et alors ? Je m’en moque. Je m’en contrefous. Ce n’est pas l’affection des autres que je veux. Je n’en ai jamais eu besoin. Je n’en aurais jamais besoin.

- Vos parents, tous deux drogués. Vous n’avez jamais mal vécu votre abandon ?

Je ferme mes poings jusqu’à me faire saigner mes paumes.

- Ils ne m’ont pas abandonné. Ils m’ont vendu. Vendu pour de la drogue, vendu comme un sac de merde. Vendu pour leurs plaisirs. Ils étaient faible. Seulement faible. Comme tout ces connards qui prennent mes substituts.

- C’est pour cela votre activité Théodore ? Vous souhaiter les punir ?

- Ils sont eux. Ils sont d’autre. Les mêmes gens, les mêmes drogués capable de tout abandonner pour une dose, pour un plaisir artificiel. Je ne force personne. Je créé, je vend, ils achètent, ils se perdent. Et ils disparaissent. Ces gens n’existent pas pour moi, mes parents n’existent pas, personne n’existe. Personne. Je suis seul et je le resterais.

- Pourtant vous avez grandit bien entouré Théodore. Pourquoi vous seriez seul ?

Je détournes le regard, j’observe mes mains pleines de sang. C’est la cinquième fois depuis que je suis ici, la cinquième fois, je sais que maintenant ils ne me soigneront que quand l’entretien sera terminé.

- Je suis le seul. Le seul putain d’humain au milieu d’eux tous. Vous voulez que je vous raconte ? Après moi Siri est arrivée, elle était jeune, elle mangeait des rats morts, elle vivait dans une espèce d’onde noirâtre, d’une brisure partie en fumée. Puis il y a eu Garance le seul fils avec moi. Tellement insignifiant. Il aurait pu être le plus fort, le plus puissant d’entre nous tous. Mais il était toujours là, plein d’angoisse, à chouiner, à pleurer, à jouer du violon dans sa chambre quand nous, nous dépassions les bornes.

- Vous n’avez pas une bonne relation avec votre frère. Mais pour Siri, vous étiez proche, n’est-ce pas ?

- Nous étions proche. Nous étions nous trois. Seulement nous trois. Gold, elle et moi.

- Nous parlerons de Gold ensuite si vous le voulez bien. Pour le moment, parlez moi de votre enfance.

- J’avais trois ans quand Siri est arrivé. Trois ans et je la trouvais belle, belle mais dangereuse. Pourtant j’ai vite compris qu’elle était comme tout les autres. J’ai vite comprit qu’il me suffisait de lui raconter des horreurs, d’appuyer sur la mort en couche de sa mère, sur le suicide de son père pour la rendre plus malléable. Nous avions chacun une chambre, mais j’avais huit ans quand je me glissais dans son lit pour lui parler, pour lui raconter. Huit ans et j’étais déjà entrain de la briser.

- Ce n’est pas votre seul fait d’arme. Vous étiez un enfant plutôt turbulent. Bagarre, inondation, vols de goûter, vous avez beaucoup changez d’école, même en primaire.

- Et alors ? Je prenais ce qui m’appartenait. Je prenais ce que les autres n’était pas capable de garder. Je faisais ce que l’on attendait de moi. Ils étaient tous des monstres de foires, moi, pour exister, pour avoir des caresses comme un chien, je me devais être le plus monstrueux de tous les enfants Yéti. Et j’ai réussis, je le suis, je suis le pire. Pourtant personne n’est fier de moi.

- Vous avez peut d’être seul n’est-ce pas ?

- Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Vous voulez que je vous parle de ma peur panique de l’abandon ? Que je vous parle de ma recherche insupportable d’attention ? Vous voulez que l’on parle de ma cruauté ? De ma politesse débile, de mes névroses ? De mes obsessions immondes ? De ma sexualité tordue? Vous voulez que je vous raconte à quel point j’étais aimé, dorloté ? A quel point j’ai tout gâché ? Mais je ne regrette rien. Je suis abominable. Je suis ce qu’on voulait de moi. Ce qu’on attendait de moi. Je possède, je brise, je garde, je maîtrise.

- Calmez-vous Théodore.

- Non je ne me calme pas ! Vous voulez quoi ? Vous voulez que je vous donne des raisons ? Je n’en ai aucune, aucune. Je me déteste. Je vous déteste. Je n’ai pas peur. Je suis seul. Je suis seul. Maintenant foutez moi la paix. Je ne veux plus parler.

…………………………………………………

- Casses-toi.

Elle ne flanche pas, ne bouge pas. Elle m’observe, silencieuse, voilà déjà une heure. Elle n’a pas parlé, j’ai fini par craquer. Je tremble, de rage, de fatigue, de douleur.

- Casses-toi putain !

Ma voix déraille alors que je lui envoie le plateau repas que je n’ai pas mangé, qui trône sur la petite table à côté de moi. Il retombe doucement, au sol, chacun des aliments bien à sa place, sans l’avoir une seule seconde touché. Et puis longuement elle se relève et me prend dans ses bras. Je refuse de bouger. Je refuse de hurler plus. J’ai seulement envie de la tuer.

- Je suis désolée Théodore. Je pensais que tu serais le bon. Je suis désolée de t’avoir laissé de côté.

Je me détache, violemment, je la repousse de toute mes forces. Elle, elle recule comme si de rien n’était.

- Barres-toi Vivante. Barre toi. Ou laisse moi crever.

Elle se rassoit, gracieuse, ses pupilles ombrés ne se détachant pas de moi, pas une seule seconde.

- J’y ai cru à ta belle histoire. J’ai cru que je serais quelqu’un, qu’il y aurait un but. Et alors ? Je ne suis pas assez bien ? Je ne suis pas assez brisé pour toi, putain ? Je ne peux pas faire comme si tout me glissait dessus. Je ne peux pas rester tétanisé et oublié. Tu as tout fait pour que je sois comme ça, tu m’as accaparé, poussé. Tu disais que tu étais fière de moi. Tu disais que j’étais quelqu’un. Mais elle, elle est si bien hein Vivante ? Cette salope de Marabella-Rose, ça te vas ? Tu le savais dès que tu l’as ramené ne te fous pas de ma gueule. Et pourtant tu m’as gardé, tu m’as mentis pendant tant d’année ! Alors casse toi, ne te fous pas de ma gueule, pars. Pars bordel !

J’arrache ma perfusion lâchant une traînée de sang alors que je lui saute dessus. Elle tombe de sa chaise, presque surprise, alors que je la tiens par les épaules couché sur elle. Alors je l’observe, tremblant, perdu, enragé.

- Pourquoi je ne suis pas assez bien putain ? Pourquoi je ne suis pas assez bien ?

- Calme toi mon chat, calme toi… Je suis là.

Elle passe ses bras autours de moi, elle me ramène contre elle, me serre dans ses bras et m’enveloppe de sa froideur si particulière. De celle de la Mort, de celle de l’existence toute entière. De celle qui berce, qui apaise, qui accompagne. De celle qui offre un soupçon d’infinité.

- Tu n’étais pas le bon Théodore, mais tu es quelqu’un. Tu es ce que ton existence te dévoue, tu es ce que tu décides de gagner. Alors calme toi, calme toi, ça va aller, tu n’es pas rien, tu n’es pas seul. Tu es à moi, à toi, au monde. Tu es le pire des humains, le meilleur de tous les monstres que la Terre ai porté. Je crois en toi Théodore, je crois en ton existence, et j’ai encore besoin de toi. Calme toi Théodore. Calme toi. Je tiens à toi. Je suis là.

- Je te hais… Je te hais…

…………………………………………………

- Vous voulez me parler de Gold, Théodore ?

Je l’observes, cette foutue docteure. Mes mains sont bandés, protégés, mes ongles coupés. De ma peau arrachée j’en garderais des cicatrices, mais c’est le cadet de mes soucis actuellement.

- Lorsque j’ai poussé Siri à foutre le feu à notre collège et à tabasser un pauvre type, il a était décidé que c’était assez. Nous avons était déscolarisé, nous n’avions plus le droit de sortir et il fallait suivre des cours à la maison. Ça n’a servit à rien, nous avons commencé à fréquenter le voisin, Gold, un humain comme moi. Ensemble on a parcouru la ville, observé chacun des recoins de cette existence merdique. J’ai commencé à boire à cette époque, ils ont commencé à se droguer.

- Pourquoi vous n’avez jamais prit de drogue, vous Théodore ?

Je soupire et ferme mes yeux, lentement.

- Je ne peux pas me permettre d’être comme eux. Je ne peux pas vendre et consommer.

- Vous valez mieux que ça ?

- J’en sais rien, bordel, c’est pas le sujet. Je ne peux juste pas être comme ça. Je vaux moins que ça.

Elle note encore des conneries dans son carnet, elle me lance encore ce sourire emplit de pitié.

- Et donc, c’est avec Gold que vous avez découvert votre formule ?

- Ouais.

Mon visage s’illumine légèrement.

- Au sein même de l’Entreprise. J’y rentrais déjà la nuit. On a bien bossé, bien travailler, et on a mit au point la première recette du substitut parfait. Alors on a commencé à le vendre, après que Gold et Siri les aient testés. C’est là que j’ai compris ou se trouvait mon avenir.

- Et la nuit de sa mort ?

Je déglutis difficilement et serre de nouveau les poings. Je ne peux plus me blesser ainsi alors je frappe dans la lampe à côté de moi qui tombe et se brise en mille morceaux.

- Siri… Siri elle avait apprit qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfant et ça l’a fait vriller, depuis un petit moment. Elle a commencé à trop déconné. J’en suis responsable, je ne l’ai pas aidé, je l’ai enfoncé. Mais ce soir là. Ce soir là elle était bourrée, défoncée, paumée. Je l’ai ramené chez elle, il était mort, il n’y a rien à dire.

- C’était votre meilleur ami Théodore, cela vous a forcément fait quelque chose.

- J’ai pleuré, c’est ça que vous voulez ? J’ai chialé comme un crétin, j’ai chialé jusqu’à me briser. J’aurais pu le buter, vous savez, j’aurais pu le buter pour détruire Siri, pour qu’elle ne soit qu’à moi, qu’elle ne s’échappe jamais. Mais je n’y étais pour rien, pour rien. Une rupture d’anévrisme à vingt-ans, quel connard.

- Vous êtes en colère qu’il vous ai abandonné ?

- Je suis en colère parce qu’il a osé mourir sans ma putain d’autorisation. Parce qu’il a foutu la merde, maintenant Siri a reprit sa vie en main.

- Cela vous dérange, Théodore, que Siri ai avancé dans sa vie ? Et vous, vous stagnez non ?

- Mais arrêtez vos conneries. Je suis responsable du plus grand réseau de drogue de cette foutue ville. Je vais devenir le dealer le plus influent de toute la côte Est. Mes pilules se vendent partout dans le monde. Je ne stagne pas. Je suis bien plus puissant que vous ne le serez jamais.

- Si vous le dites. Et Clarisse ?

Je me tend perceptiblement avant de lui lancer le regard le plus noir possible.

- Quoi ? Pourquoi vous me parlez de cette connasse ?

- Vous l’aimiez bien ?

- Ouais. Peut-être. J’en sais rien. J’aimais coucher avec elle, j’étais pas amoureux si vous voulez savoir. Je n’ai aucune idée de ce que ça fait.

- D’accord. Et vous ressentez quoi à son sujet maintenant ?

- Elle a osé me doubler. Putain. Elle a profité de moi pour voler mes putains de stocks. Elle bosse pour l’UDC en plus. Elle va payer, ça prendra le temps qu’il faudra, mais elle va payer.

Je me relève brusquement, toise cette docteure de mes deux du regard avant de me détourner jusqu’à la porte double.

- J’en ai ras le bol. Je veux revenir dans ma chambre.

- Vous ne pouvez pas toujours fuir Théodore.

Je frappe de toutes mes forces contre les panneaux blindés. Légèrement, presque invisiblement, ils se mettent à trembler.

- La prochaine fois ça sera votre gueule. Je veux rentrer dans ma foutu chambre.

…………………………………………………

- Je me souviens de toi, de chaque instant de toi.

Elle m’observe, soucieuse. Elle est belle de son inquiétude, elle est belle de sa douleur. Je sais que Keith attend dans le couloir, je sais qu’elle, elle semble perdue, apeurée, perdue. Elle n’a que vingt ans, seulement vingt ans et de son corps, et de ses regards j’entraperçois son âme. Je tiens sa main, faiblement j’appuie dessus. Elle me rend la pression, deux fois. Nous étions ainsi enfant, un message à peine codé, un message qui n’appartenait qu’à elle, qu’à moi. Deux pressions dans nos mains pour se dire « je t’aime » deux faibles pressions à chacun des moments de notre existence pour avancer, pour rester cohérent.

- Je me souviens de ton arrivée. Faible, minuscule, maigre. Tu étais brisée, tu ne parlais pas, ils nous avaient parlé de toi bien évidemment. Mais à peine présenté, à peine expliqué. Ce que j’ai su de toi, je l’ai appris en écoutant aux portes, aux murs, en allant t’observer à travers les aérations. J’ai appris ce que je n’étais pas sensé comprendre ou savoir.

Elle baisse le regard, elle semble si fatiguée.

- Mar’ ce soir tu pars de son appartement. Tes clés je les ai demandés, Vivante te les donnera. Mar’, Mar’ calme toi, je vais bientôt sortir et je serais là. Et en attendant, dans l’aération de ton salon, il y a un sachet. Il y en aura assez jusqu’à ma sortie. Prend les, toutes les quatre heures. Prends les consciencieusement, c’est ton médicament, c’est pour ton bien. Tu le sais, n’est-ce pas ? Je ne veux que ton bien.

Elle tremble, elle acquiesce. Est-ce vrai ? Est-ce que je veux seulement que son bien ? Je ne parle jamais de Mar’, je n’ai que peu était à son contact avant. Vivante voulait nous empêcher, nous séparer, nous n’étions jamais seul. Car elle savait. Elle savait que je lui aurais fais du mal, que je l’aurais brisée. Mais il m’avait suffit d’attendre, de prendre mon temps, de respirer et de la surveiller. Elle, aussi, elle s’était raté. De Mar’ je connaissais chacune de ses faiblesses, de ses failles. Je connaissais chacun de ses souffles, chacune de ses douleurs, de ses joies, je la connaissais sur le bout des doigts. Je l’ai protégé, je l’ai brisé, je l’ai accaparé. Je l’ai travaillé, aidé, je l’ai amené depuis son retour. Depuis son arrivé avec ce connard qui pense pouvoir la posséder. Mais elle est à moi, elle est pour moi. Elle est ma sœur, la seule qui vaux le coup, la seule que je peux garder pour l’éternité. Que Vivante fasse ce qu’elle en veut, qu’elle mette en place son grand plan encore et encore, à la finalité il n’y aura que moi qu’elle écoutera, il n’y aura que moi qu’elle aimera.

- Pourquoi tu as fais ça Teddy ?

Elle détache ma chemise, pousse les pans de tissus et observe ma cicatrice qui ne partira jamais. Je caresse ses cheveux, je la ramène contre moi, laissant ses larmes couler contre ma peau, humant son odeur de rose et fermant lentement les yeux.

- Pour la même raison pour laquelle tu as épousé Keith. J’avais besoin de ça, j’avais besoin de souffrance, je me sentais tellement seul, tellement abandonné. Tout m’échappe, tout disparaît en fumé.

- Je suis là, je serais toujours là.

- Je le sais maintenant.

Oh oui, Marabella, je le sais. Car je briserais toute ton existence, je te posséderais tout entière pour t’avoir près de moi. Je ne ferais pas les mêmes erreurs qu’avec Siri, je te le promet. Je te contrôlerais jusqu’à ton dernier souffle, jusqu’à ta dernière braise et quand Vivante aura réussit tu m’offriras la puissance et le contrôle que l’on m’a injustement enlevé. Qui te possède, mon ange, aura dans le futur la main mise sur tellement de chose. Alors j’embrasse ton front, alors je te garde contre moi.

Il serait mentir pourtant. Il serait faux. De dire que je ne t’aime pas. Profondément. Que je ne ressens pas pour toi ce que je n’ai jamais ressentie pour personne. Si le ciel s’effondre, si le monde s’écroule, Marabella, je te suivrais. Je serais ton ombre.

…………………………………………………

- Vous ne mangez rien Théodore. Vous ne pourrez pas sortir à moins de suivre le processus.

Je pouffe, avec le peu de force qu’il me reste. Les yeux clos, je suis encore dans ce foutu fauteuil, dans cette foutue pièce aseptisée aux murs calfeutrés, aux meubles enlevés. Ils ne veulent plus que je me blesse, ils ne veulent plus que je plante le moindre docteur, le moindre patient. Je suis en isolement, je suis seul, je ne peux plus voir personne d’autre que cette connasse de psychiatre. Alors je pousse un profond soupir, alors j’amène ma main à ma bouche, et je mord, je mord jusqu’à me faire saigner.

- Arrêtez ça Théodore. Ça ne sert à rien et vous le savez bien.

J’arrache un bout de peau, lambeau cuisant, brillant, que je recrache au sol.

- Vous voulez quoi ? Vous voulez quoi bordel ? Vous me rendez complètement fou.

- Que vous coopériez Théodore, c’est tout.

- Mais j’ai déjà parlé, j’ai déjà expliqué, raconté, je vous ai tout dit putain ! Qu’est-ce que vous voulez de plus ?

- Pourquoi les avoir tuez ?

- Je n’ai butez personne.

- Théodore.

- Bordel. Mais c’est mon travail. Vous croyez quoi ? Que je vie au pays des Bisounours ? C’est eux ou moi. Une balle dans le crane, de la torture, je suis bien obligé, je dois être respecté. Et dans ce milieu, voyons, la terreur est le meilleur des moteur.

- Je ne parle pas de ça Théodore.

- De quoi alors ? De ce que je fais pour Le Diable ? Il me fournit de la thune, il me fournit de la main d’œuvre interchangeables, mais ça demande aussi que j’accède à ses désirs parfois, que je résolve ses problèmes. C’est comme ça que ça marche.

- Théodore. Pourquoi avoir tuez vos parents ?

Je me lève, l’attrape par le col, elle me toise. Elle n’a pas peur, elle sait pourquoi elle a signé, elle sait qu’elle est déjà morte une fois. Cette psychiatre de mes deux, cette foutue connasse.

- Parce qu’ils avaient osés guérir, refaire leur vie ! Mais quel bande de connards. Ils n’avaient pas le droit de me vendre pour ensuite se remettre. Ils ne m’ont jamais cherché, ils ne m’ont jamais trouvé ! Et alors ? Alors ? Ils étaient bien, tout propres sur eux, cohérents, une vrai pub pour la famille nucléaire ! Ils ne m’ont même pas reconnu, vous y croyez ça ?

Je la lâche pour tourner, pour hurler. Je renverse le fauteuil, frappe de toute mes forces dans la couvertures molletonnées des murs.

- PUTAIN ! Vous ne savez pas ce que c’est d’être une crasse, un putain de pantin, d’être dans un combat constant ! Vous ne savez pas ce que fait de grandir au milieu d’eux, d’être le seul putain d’humain. Vous ne savez rien. Vous ne savez pas ce que j’ai vu, ce qu’elle m’a fait faire votre salope de patronne. Vous n’avez aucune idée, aucune idée. Et maintenant, bordel, et maintenant ? Ils ont fait comme si je n’existais pas ! Ils ont fait comme si je n’étais rien, rien de plus qu’une erreur, rien de plus que la putain d’existence de leur passé. La preuve qu’ils étaient condamné. Je ne les aient pas tué, j’aurais dû les étrangler comme des chiens. Je le regrette tellement, le seul regret de toute ma foutue existence. J’aurais dû le faire de mes mains. Mais non, je suis un connard, je suis un salopard, bordel Je leur ai juste proposé leurs passés, l’enfer, la promesse d’un paradis artificiel. Ils ont prit mes pilules. Ils les ont prit. Comme ça. Parce qu’ils restent ceux qu’ils étaient. Parce qu’ils ne seront jamais rien de plus. Je ne serais jamais rien de plus.

- Vous êtes resté jusqu’à la fin ?

- Bien sûr ! Bien sûr. Je les aient regardé crever la bouche ouverte, j’ai observé leurs yeux se ternir, les mêmes que les miens. Je me suis vu mourir, partir. Je me suis vu à leur place. Ils étaient moi, j’étais eux. Ils méritaient bien pire que ça.

- Et vos deux frères ? Vous savez que vous aviez deux frères biologique. Vous ne culpabilisez pas pour eux  ?

Ma gorge me fait souffrir, elle se brise alors que le rire traverse mon corps de part en part.

- Bien sûr que je le sais. Maintenant eux aussi ils sont seuls. Avec un peu de chance, ils deviendront comme moi à leur tour. Avec un peu de chance ils seront comme moi, brisé, blessé, détruit. Avec un peu de chance, oui, ils seront les mêmes montres que moi.

…………………………………………………

Théodore,

Vivante est injuste. Elle a changé pour toi l’issue de ton choix, elle t’as enlevé ton libre-arbitre sans demander la permission à qui que ce soit, pas même la mienne. Je comprend ta haines, ta rage. Tu as le droit de lui en vouloir. Je crois que Vivante n’a plus peur de se mettre les Yéti à dos. Va savoir pourquoi, elle tient tant à nous garder en vie. Peut-être une sorte d’obsession, il faudrait creuser ça un jour.

En tous cas, je suis désolé Théodore, je suis désolé que tu en sois arrivé à une telle solution. Ce n’est jamais une décision facile à prendre que celle que tu as faite. C’est à la fois une preuve de courage et de lâcheté. Mais je suis la dernière personne qui puisse te juger. Je ne suis pas le père de l’année, je m’en excuse. Je n’ai pas été là quand tu en avais besoin. Je t’aime mon fils, aujourd’hui et à jamais. Peu importe les choix que tu feras, tu pourras compter sur le soutien de ton père.

Je n’ai pas envie de te sortir des discours clichés sur la vie, en te disant qu’elle est dure, qu’on finit toujours par s’en sortir… Parce que ce n’est pas vrai. Ou tout du moins pas pour tout le monde. Il y a toujours un moyen de remonter la pente, mais aussi de la redescendre. Et c’est de ça que sont faites nos existences et c’est encore plus terrible à subir quand on sait qu’on ne nous laisse même pas le choix de notre propre mort. C’est à remettre beaucoup de choses en question.

La seule chose que je peux te souhaiter, c’est de trouver ton équilibre. De faire confiance à ceux qui t’aiment, et surtout de te faire confiance à toi. Vis comme tu l’entends mon fils, parce que tu le mérites, tout autant que chacun individu sur cette terre, si ce n’est même plus.

Je t'aime mon fils.
Papa.


…………………………………………………

Tu t’es réveillé au beau milieu de la nuit et tu as observé à travers la mansarde de ta chambre le ciel si particulier de Devil’s Paintbrush. Tu as observé chacun des recoins. Chacune des lumières, chacune des étoiles. Et tu as pleuré. Tu as pleuré à t’en fendre les paupières, à en perdre tout ton souffle. Tu as pleuré comme tu n’avais jamais pleuré. Tu as pleuré sur la lettre de ton père, sur la photo de Gold, Siri et toi. Tu as pleuré en pensant à toi, à Marabella, au reste de l’existence brûlante qui allait t’attendre. Et il fut suffisant, suffisant et efficace de me créer. Je suis toi, tu es moi. Je suis ta conscience, ton âme. Je suis la parole que tu as donné, que tu t’es insufflé pour ne plus jamais être seul. J’existe dans ton prisme, j’existe dans ton sillage, dans tes descentes et tes virages.  

Alors arrête de pleurer. Arrête de te briser. Maintenant tout va bien aller, je te le promet.

Oh oui Théodore. Maintenant je suis là.

Je suis toi.

Je suis toi.

En italique écrit par @Willie Yéti merci à elle ♥




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Zzeit Zeitlosen
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Théodore Yéti
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Théodore Yéti
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