Elle passe encore une main dans ses cheveux

Il semblait important de préciser que je travaillais, beaucoup, beaucoup. Tellement que le peu de temps libre qui me restait je le passais soit dans des bars soit dans les bras du Temps, bien qu’il empiétait souvent sur mon temps professionnel. Dans tout les cas, je bossais à en perdre haleine, à me bousiller un peu plus ma santé assez fragile. Je faisais mon maximum, constamment et j’acceptais tout ce qu’on me demandait de faire. Les formations des nouveaux débiles, pourquoi pas, les camp d’entraînement, les missions tellement dangereuses que je me demandais parfois comment je faisais pour ne pas être déjà morte. Je n’avais pas de seconde chance moi, contrairement à tout ses humains. Pourtant je faisais ce que je pouvais, je m’occupais même de la paperasse presque de bon cœur. Mais j’arrivais à une certaine saturation, mon sang n’était plus que café et alcool et je cru vraiment que mes nerfs allaient lâcher quand d’une voix mielleuse on vint me trouver pour m’asséner mon nouvel ordre. J’avais renvoyé l’oiseau de malheur d’un regard tellement noire qu’il s’était sûrement fait dessus avant que je claqua avec un fracas très rare la porte de mon bureau. Putain.

Je déplaça un panneau de bois décoratifs pour dévoiler un oreiller que j’avais cloué au mur. Je plongea mon visage dedans et hurla un bon coup pour passer légèrement mes nerfs. Très bien, très très bien, ça allait mieux. Il fallait donc, maintenant, et alors que je venais de rentrer de trois jours de campement et de conflit pour débusquer une brigade entière de poltergeist allié à des CDNO, que j’étais entièrement couverte de bleu et de coupures profondes que j’aille faire faire une visite des bureaux de RIP Pharma et des cages à un chargé de communication quelconque.

En soit ce n’était pas tellement que la situation était fatigante, mais j’avais besoin de finir de remplir la paperasses administrative et d’aller seulement dormir. J’aurais même pu espérer voir Zzeit si j’avais était capable de faire quoi que ce soit de mon corps. Mais encore une fois, et vu que l’Entreprise avait les capacités total de mes les briser, j’avais un changement de plan de dernière minute. Je ne me rappelais même plus de ma dernière nuit de sommeil ou de mon dernier vrai jour de congé. Il y avait toujours des urgences, toujours des incompétents et je devais sans aucune exception toujours être prête à aller sur le pont.

Alors je poussa un nouveau profond soupir et me dirigea vers la minuscule salle de bain que j’avais fait installer intendante à mon bureau. Je prit plusieurs minutes à me passer du l’eau sur le visage et à tenter de me redonner forme humaine. J’avais une coupure qui longeait la base de mon cou, le contour de l’œil gauche noirci et mes cheveux était dans un état impossible à traiter pour le moment. J’apposai du mieux que je le pu assez de maquillage pour me rendre de nouveau séduisante et m’attela à attacher mes cheveux dans une natte avant de prendre un uniforme de rechange. Bien allons au musée des horreurs avec notre chargé de communication. Je prit légèrement connaissance de ma fiche avant de me rendre vers la serre de RIP Pharma.

J’avais la dernière habilitation possible pour pénétrer dans les locaux, dont dans les laboratoires secrets. Les seuls autre personnes à avoir cette habilitation en dehors du grand Intendant était les dirigeants direct du laboratoire. Je devais ce mérite seulement parce que je dirigeais d’une main de fer et sans concession la brigade des chasseurs de l’Ordre, mais aussi parce que j’avais prouvé ma capacité à gérer les CDNO quand la plupart des employés de RIP Pharma ne s’en sortait pas. Je savais que cela présagerait une prochaine promotion, cependant cela ne m’amenait pas que du bon. Pour faire la visite complète il fallait quelqu’un d’habiliter et visiblement tout le monde s’était dit que j’étais la meilleure personne pour faire ce rôle, évidemment.

Il était déjà là. Bien, alors j’affichai le plus beau sourire de mon répertoire sur mon visage avant de me rendre de pas souple vers lui. Je lui tendis ma main droite.

- Bonjour, vous devez être Monsieur Baccaras je me trompe ? Je suis la Commandante Canterbury, c’est moi qui vais vous accompagner aujourd’hui.

Un sourire lancinant, je relâcha lentement la pression avant de relever les yeux vers lui.

- Apparemment vous avez besoin d’avoir une visite complète des locaux de RIP Pharma pour pouvoir travailler plus convenablement sur la communication. Vous êtes employé de l’Entreprise depuis longtemps ?