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Lycanthrope Anxieux | - Et une journée de plus en moins !
Je soupire en rangeant mon matériel, cette journée de travail m'a éreinté ! Je vérifie que tout est en ordre, je salue les clients qui m'ont appelé à l'aide, je prend le payement et m'en vais. Dès que je change de rue je sens tout le stresse qui me quitte. Je n'oserais jamais leur dire que ces interventions me foutent les miquettes à un niveau extrême, je préfère jouer les impassibles, ça les rassure et au moins j'ai l'air crédible, mais je n'en pense pas moins, heureusement que je débrouille plutôt bien, sinon j'aurais fait un arrêt cardiaque depuis longtemps.
Alors que j'allais rentrer chez moi, je me souvins que j'avais rendez-vous avec Mara ce soir ! On doit aller boire un verre pour « célébrer la fin de la semaine » je ne sais pas vraiment si ça mérite une célébration mais bon, un verre de temps en temps ça doit pas faire de mal, si ? En plus j'ai eu une bonne paye se mois-ci, je pense pouvoir me permettre une bière ou deux. J'entrepris d'envoyer un message à Mara pour savoir quand elle finit et me mis en route pour le Crimson Beer. Tout ce que j'espère c'est qu'il n'y aura pas trop de monde, et que je n'aurais pas à attendre ma sœur trop longtemps, ce quartier me met assez mal à l'aise le soir.
Les lumières de la ville sont tout de même belles, je ne peux pas leur enlever ça, mais il y bien trop de gens dans les rues à mon goût. J 'ai l'impression de ne pas être en sécurité, d'être épié sans cesse et ça me fout le cafard.
J'arrive devant le bar, sans voire Mara, elle ne m'a d’ailleurs toujours pas répondu, merde, j’espère qu'elle n'a pas oublié, sinon j'ai fait la route pour rien, et j'ai aussi très envie de la revoir ça fait un moment déjà, elle me manque un peu. Je décide d'aller m’asseoir à l'intérieur, comme ça je réserve un coin de table, vers le fond du bar, il y a une banquette et une table avec vue sur l'extérieur de libre. Je commande deux bières, m'installe et envoie un message à Mara
« Du coup j'ai pris une table dans le fond du bar à droite, près de la fenêtre, j'ai déjà commandé une bière pour toi dépêche toi ;) »
Au moins je suis sûr qu'elle va vite arriver si je l’appâte avec une bière. Je me mis à observer les gens autour de moi en l'attendant, tous ont l'air heureux, en pleine forme et savourent leurs boissons en chahutant. J'avoue avoir un peu de mal à comprendre ce genre de comportement, ça n'est pas naturel pour moi, peut-être qu'à force d'observer les gens de loin je comprendrais et j'aurais l'air moins bête auprès des autres. |   | | Messages : 220
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Bonbon Rose - ☠ | Marabella-Rose Canterbury Vous connaissez la loi des séries ? Un malheur n’arrive jamais seul ? Jamais deux sans trois ? Eh bien, je pouvais confirmer que c’était vrai, et même plus que cela, ma semaine entière avait était merdique, et quand je dis merdique je dis bien merdique. Lundi il y avait eu une éruption volcanique, évidemment il y avait le protocole sécurité de Cuir et Moustache qui s’était mal mit en place. Nous nous étions retrouvé avec une coulé de lave sur les prisons, une vingtaine de mort à déplorer dans les criminels et des prisons à reconstruire en un temps record. Mardi il y avait eu des débordements à la douane et j’avais dû aller chapeauter tout ça, comme si je n’avais que ça à faire de ma vie. Mercredi j’avais dû former cinq nouvelles recrues et je peux dire haut et fort que je ne pensais pas pouvoir sortir autant de patience de mon être. La connerie semble bien ne pas avoir de limite, super. Jeudi eh bien, alors que la prison venait tout juste d’être reconstruite il y avait une foutue bombe qui avait explosé. Une bombe qui visiblement avait passé tout les détecteurs de métaux, toute la sécurité, tranquillement transporté dans un plat gigantesque de lasagne. Les équipes de nettoyage avait mit quatre bonnes heures à nettoyer la sauce tomate qui s’était infiltré partout. Aujourd’hui, vendredi donc, et alors que je pensais que je pourrais m’occuper de paperasse tranquillement il y avait eu une recrudescence de poltergeists qui avaient décidé que le cimetière ce n’était pas assez bien pour eux et nous avions dû nous séparer en une dizaines d’équipes pour aller les récupérer un par un dans toute la ville. Cela avait demandé du temps, de l’énergie et alors que j’étais lessivé je ne pensais qu’a ma soirée avec Garance. Il avait fait du bon boulot m’avait-on dit, efficace et réactif face au danger, j’étais fière de lui et je pensais même à lui payer des coups pour le féliciter.
Il était important de fêter la fin de la semaine, d’autant plus quand ont bosse avec des crétins pareils. Je passa rapidement a Cuir et Moustache déposer mes affaires et reprit mon sac de secours sous mon bureau. Une robe moulante noire, mon maquillage et mes cuissardes adorés m’attendaient sagement. Je me changea rapidement, détacha mes cheveux et appliqua mon maquillage de sortie avant de passer la porte de mon bureau. Un des nouveaux de mercredi cru bon de me siffler, quel pauvre sot, je pensais donc que les autres lui aurait dit. Je prit de longues minutes à lui passer un savon et a l’envoyer au charbon, dixit aller trier les archives intraitable de Cuir et Moustache pour le punir. Il aura de quoi s’occuper ce week-end au moins. Je pouffa sous cape devant sa mine déconfite. Et alors que je partais à grande enjambé mon téléphone sonna. C’était Garance qui était déjà évidemment sur place. La voiture ne serait pas assez rapide, le vélo non plus et je n’avais aucune envie de prendre le métro. C’est alors qu’une brillante idée germa dans mon esprit, l’appartement de Keith n’étais pas si loin et je savais parfaitement où il garait sa moto.
Je n’eut pas besoin de beaucoup de temps pour la faire marcher, j’avais dans ma folle jeunesse volé pas mal de deux roues, ironiquement c’était lui qui m’avait appris. Bien fait pour sa gueule pensais-je en partant vers Crimson Beer. Je me gara en grande pompe devant l'accès au bar, laissant la moto à son destin et me dirigea victorieuse vers la table ou Garance m’attendait. Je lui claqua deux bises sur les joues, à la française, et m’assit en face de lui.
- Salut ! Désolée pour le retard, un con qui cru bon de me siffler.
Je lui souris amusé et ramena mes cheveux derrière mon oreille. Tout en prenant une gorgée de ma bière qui m'attendait sagement.
- Merci pour la bière ! Il parait que tu as fait forte impression aujourd’hui, je suis fière de toi mon Agneau.
Je sais bien qu’il était un lycanthrope mais ça m’avait toujours faire rire d’utiliser ce sobriquet avec lui. Après tout il était aussi doux qu’un agneau, aussi gentil et peureux aussi. Je crois bien qu’il était bien l’enfant de notre famille qui avait gagné aussi mal sa race à la naissance. Je fit un geste rapide vers un des serveurs et lui commanda deux grandes bières pour plus tard, tout en profitant pour flirter avec lui dans un grand éclat de rire.
- Je t'offre les prochaines, ne t’en fais pas. Alors ta journée ? | | | | Messages : 69
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Lycanthrope Anxieux | Moi qui voulais rester discret c'est raté.
Entre Mara qui arrive sur une moto, d’ailleurs, depuis quand elle a une moto ? Tout le monde se retourne quand elle rentre, hommes et femmes la dévisagent. C'est vrai qu'elle est belle, elle l'a toujours été mais sa tenue de soirée n'est pas définitivement pas faite pour laisser les gens indifférents.
Elle me salue, je fais de même. Lorsqu’elle m'explique le pourquoi de son retard, je commence à rire doucement, ce pauvre type a dû passer un sale quart d'heure. Je jouerais bien les frères protecteurs si j'étais moins... moi ? Mais de toute façon Marabella a toujours su remettre les autres à leur place. S'en prendre à elle, c'est ne pas la connaître.
- Et bien, y'en as qui tiennent pas à la vie !
Je bois une autre gorgée, je ne bois pas beaucoup d'alcool habituellement, donc j'y vais doucement, mais c'est vrai qu'une petite bière de temps en temps ça fait du bien.
Elle me félicite pour mon travail du jour ? Vraiment ? Pourtant j'ai pas fait grand-chose de fou... a vrais dire j'étais plus tétanisé qu'autre chose.
- Oh je sais pas si on peut dire que j'ai fais forte impression... je fais juste mon travail en essayant de pas y laisser ma peau. Mais y'a vraiment des jours où je me demande pourquoi de fait ce job.
et puis... « mon agneau » je lui jetais un regard mi-noir mi-amusé, elle sait à quel point j'ai horreur de ce surnom ! Mais bon... le seul avantage que j'ai actuellement avec ma condition c'est que je cours vite, et ça c'est plutôt pratique, mais c'est tout. Je crois que jamais j'arriverais à m'y faire, je suis un lycanthrope et je déteste ça, c'est quand même un comble !
A cette penser je finis ma bière en deux grandes gorgées, je sais c'est pas bon pour ce que j'ai mais moins j'y pense mieux je me sens.
- Et bien je t'avoue que ce n'est pas de refus ! Mon loyer a encore augmenté, et pas le salaire... enfin ça va hein, c'est pas la fin du monde, je m'en sors, mais bon c'est quand même pénible.
j'ai pas vraiment envie de Mara me prenne en pitier, après tout je m'en sors plutôt bien comparer à mes voisins, je vis seul, j'ai un petit appartement plutôt confortable, il est même assez lumineux, les voisins ne sont pas pénibles, ils me laissent même jouer du violon quand j'en aie envie, je suis souvent proche des affaires que je traite ce qui coûte moins cher en transport et puis je ne sors quasiment jamais donc je fait des économies. En soit je n'ai pas à me plaindre, mais ça serait sympa de la part du propriétaire de baisser un peu ses loyers qui sont exorbitants pour la taille des appartements.
- Et sinon toi ? Comment ça se passe en ce moment ? J'ai entendu dire qu'on t'avait confié les nouveaux ? Ça se passe bien ?
J'imagine la pauvre bleusaille, entre leurs potentielles erreurs et le tempérament de feu de ma sœur ça n'a pas dû être facile pour eux et pourtant, je suis sure qu'ils sont entre de bonnes mains. Après tout Mara est excellente dans son travail | | | | Messages : 220
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Bonbon Rose - ☠ | Marabella-Rose Canterbury Garance vivait à Rose Quartz, il était un des rares enfants de cette famille à avoir voulu laisser une distance avec l’Entreprise et lui même. Son appartement, je n’y étais jamais allez, j’avais rarement le temps finalement mais il semblant accueillant et confortable. Il m’en parlait, de temps en temps, comme on parlerait de notre dernier repas. Il était vrai, finalement, que je n’entretenais pas des nouvelles étroites et personnels avec mes frères et mes sœurs. Jamais nous ne nous épanchions sur nos problèmes, surtout pas moi, et surtout pas avec Garance qui était aussi un de mes collègues de travail. Je ne crois pas qu’il était déjà venu chez moi, même si ce fut le cas de Siri et Luciole qui habitait à deux pas, mais ce fut rare. Surtout en ce moment. Théodore, lui, bien sûr que si, rien que pour m’apporter mes précieux cachets. Il n’était jamais bien loin, et je me doutais fort que je n’étais pas la seule qu’il venait fournir en drogue au beau milieu de la nuit.
De toute façon je ne me rendais dans mon appartement que pour dormir, il était gigantesque, en accord avec mon rang de Commandante. Cinq chambres, meublés mais jamais touchés sauf une la suite parentale avec mon lit gigantesque au draps de soies roses assorties aux rideaux offerts par Vivante. Il y avait un dressing où j’entreposais mes innombrables affaires, mon salon étaient recouverts de livres du sol au plafond, dans des piles éparses et dangereuses, et entre un piano et des fauteuils d’un autre temps trônaient des plantes vertes, suspendues ou en pots, que quelqu’un ou quelque chose s’occupait visiblement puisque j’oubliais continuellement de les arroser. Je n’avais que peu d’attache pour ce lieu, en dehors de ma cuisine au cinq cafetières et bars imposant, rien ne me retenait. Oui rien, sauf peut-être ce salon ou je vivais constamment, ne trouvant que rarement le chemin de ma chambre après une nuit bien trop arrosé pour ce que mon corps pouvait supporter. Alors oui, je n’avais pas mis de distance avec l’Entreprise, pourquoi l’aurais-je fais après tout ? Le travail était ma vie, tout entière, et même finalement lui, y étais.
- Pourquoi tu tiens tant à habiter à Rose Quartz ? Tu sais bien que les loyer sont gratuit pour les employés aux sein de l’Entreprise. Et après tout, même si tu aurais petit, tu es seul…
Lançais-je finalement, presque trop pensive, en caressant la base de mon décolleté.
- Si tu as besoin d’argent demande à Papa, il t’aideras tu sais. Ou a moi. Entre mon salaire et la pension que Keith me verse, j’ai suffisamment pour faire vivre l’intégralité de la famille.
Keith et cette fameuse pension. J’aurais dû le forcer à l’annuler depuis longtemps. Mais je n’avais pas envie d’adresser, une seule seconde, la parole à ce connard. Alors je me contentais de me taire et de dilapider stupidement l’argent qu’il me versait. Au moins je pouvais acheter de la lingerie fine que d’autre arracherait, et l’ironie me plaisait assez.
- Je n’ai jamais compris pourquoi tu m’avais suivis mon Agneau, franchement, si tu détestes tant que ça être un chasseur change, personne ne t’en voudras. Tu n’as rien à prouver à personne.
J’avalai d’une traite ma bière, et attrapa la seconde chope pour humer doucement son parfum. Je ne savais pas pourquoi Garance faisait ce travail, enfin soyons sérieux deux minutes il était vraiment faible et que peu capable de tenir tête à des CDNO récalcitrants. Mais je ne lui disais pas, ce n’étais pas mon rôle et ça ne le serait jamais. Cependant, il s’accrochait et faisait preuve de bonne volonté et ça, oui ça, c’était assez honorable pour le souligner.
- En tout cas ton référent me rapporte de bon dossier te concernant, alors je suppose que tu n’es pas si perdu que ça sur le terrain. Sauf si tu les falsifies…
Je m’assombris instantanément tout en posant mes deux mains bien à plat sur la table. Puis longuement, après lui avoir lancé un regard suspicieux, j’éclatai d’un grand rire franc. Quand nous étions enfant, je passais beaucoup de temps à le faire stresser ainsi, il courait droit dans le piège à chaque fois. Puis balayant l’air d’un gestes souple de la main, haussant les épaules, je repris d’une voix plus douce.
- Franchement ? Ils sont totalement idiots… J’ai rarement vu des recrues aussi nuls… Même si j’ai l’impression de dire ça à chaque fois. Aaaaah Garance franchement ! L’un m’a demandé, très sérieusement, si nous étions à côté d’un vrai volcan. Je ne sais pas, réfléchis, le souffre, la chaleur et les bulles d’airs bouillantes ne te mette pas sur la piste ? Mais le pire, tiens toi bien, il m’a dit ça en plein milieu de la reconstruction pour la prison après l’éruption volcanique. C’était littéralement le sujet de la réunion, pile ça ! Je… Vouah ! | | | | Messages : 69
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Lycanthrope Anxieux | Cette question n'est pas dénuée de sens... pourquoi est-ce que j'ai choisi de vivre à Rose Quartz, je ne sais pas vraiment et vérité. C'est un quartier plutôt calme, il n'y a pas beaucoup d'habitants et ça j’aime beaucoup, en plus ce n'est pas très loin de mes lieux d'interventions donc l'un dans l'autre je suis plutôt gagnant, mais les loyers sont chers, et la quasi-totalité des habitations sont hantées, donc c'est flippant. Je pense que j'avais besoin de prendre mon indépendance, de me retrouver moi, sans aide autour. Au fond je voulais surtout me prouver que je pouvais survivre seule, mais ça j'ai bien du mal à l'avouer.
Et puis zut quoi, je pourrais pas vivre avec mes collègues, je finirais par devenir fous, où en tuer un si vraiment je pétais les plombs, donc on va faire en sorte de pas en arriver là. Je l'aime mon appartement, il n'est pas bien grand, pas hyper moderne, c'est vite le bordel, mais c'est chez moi ! A moi et moi seul !
Et bon, je suis seul, oui. Mais je n'arrive pas à m’imaginer avec quelqu'un. J'ai déjà du mal avec les relations sociales alors vivre avec quelqu'un... très peu pour moi. En tout cas ce n'est pas ma priorité pour le moment.
- Et bien bizarrement je m'y sens bien, c'est plutôt calme et tu sais à quel point j'aime ça, les apparts de la boîte me tentent moins, je pourrais pas vivre tout le temps entourer des collègues, j'ai besoin d'espace et au moi je fais ce que je veux. Et puis justement je suis seul donc je fais encore plus ce que je veux.
J'ai fini ma phrase en riant à moitié, effectivement ça faisait longtemps que je n'avais pas bu, je regardais mon verre vide, si je commence à être inhibé avec une seule pinte, je ne suis pas sorti du sable.
- Tu veux rire ?! Jamais j'oserais te demander des sous, et encore moins à Papa, je vous respecte trop pour ça. Cet argent tu le mérites bien ! Profites-en ! Nan mais t'en fait pas, je m'en sors bien, et puis mes clients sont super-sympas en général, ils leur arrivent même de me laisser des pourboires.
Un petit silence suivit pendant lequel elle semblait perdue dans ses pensées.
- Oh, au début j'avoue je t'ai suivi. Je voulais me sentir utile, je voulais me prouver à moi-même que j’étais capable de faire quelque chose, et puis au fil des mois j'ai vraiment commencé à aimer ce que je fais. Certes ça me fait super peur parfois mais je me sens vivant au final.
Oulala Garance c'est quoi cette réponse nul là ? Depuis quand je parle autant moi ça ne va plus ! Nos deux bières arrivent, j'en prend une ou deux gorgées avant de tiquer complètement à la pique lancée par ma sœur
- Euh quoi ? Mais non mais pourquoi je ferrais ça ? Ça n'aurait aucun sens !
Non mais je falsifie pas mes comptes rendus... enfin je crois ? A partir de quand on falsifie ? Et puis... peut-être que je me surestime ou que je ne suis pas suffisamment objectif dans mes rapports ? Ahhhhhh je sais pas, je sais plus !
En entendant ma sœur éclatée de rire, je compris qu'elle se moquait de moi... et que j'étais encore tomber dans le panneau. Je marche pas, je cours, à chaque fois. Je pris ma tête dans mes mains en soupirant, c'est nul de pas voire quand c'est aussi gros.
- T'es pas cool quand même, tu sais que ça me fait paniquer à chaque fois !
On s'est regardé une minute dans les yeux avant de rire de plus belles, ça fait du bien quand même de temps en temps, avant qu'elle ne me parle des petits nouveaux.
- Ouch ! Ils sont vraiment pas dégourdis... ou alors c'est toi qui les impressionne beaucoup trop ? Mais je pencherais plutôt pour la première option.
ça me rappelle mes débuts, j’étais un peu pareil, tellement stresser pour tout que je faisais des erreurs complètement débile du genre, posé une question deux fois de suite, ou encore mal fermer la barrière de protection avant un exorcisme... enfin c'est peut-être ça qu'on appelle des erreurs de débutants
- Même si ils ne sont pas fut-fut, reste cool avec eux, c'est toujours stressant de faire ses débuts, après s'ils restent à ce niveau-là on y pourra pas grand choses.
J'aime observer Mara et tous ceux qui l'ont déjà fait vous le diront, c'est une très jolie femme avec un sacré caractère, il vaut mieux que ça file droit et que tout soit compris du premier coup ! Déjà quand nous étions enfants elle menait tout le monde à la baguette. Et à vrai dire j'ai un peu peur pour les nouvelles recrues, ils ont intérêts à s’accrocher, mais ça seul l'avenir nous le dira. Assez parler du boulot
- Et mis à part le boulot comment ça va toi ?
C'est vrai qu'on ne parle pas souvent de nous, mais ce n'est pas pour ça que je m'inquiète pas pour ma famille. | | | | Messages : 220
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Bonbon Rose - ☠ | Marabella-Rose Canterbury J’aimais Garance. Sincèrement. Comme une véritable sœur, en dépit des liens du sang que nous ne partagions pas. Cierra avait plus de dix ans que moi, et lorsque j’étais arrivée elle était déjà majeure. Nous n’avions rien ressenti ensemble, ni amitié, ni affinité. Alors il y avait eu Siri, Théodore et Garance. Luciole ne nous avait rejointe que bien plus tard. Et Dieu Tout Puissant seul sait à quel point j’avais eu de l’affection pour eux. Nous avions passé une belle enfance grâce à notre Père, même si nous étions déjà assez âgés quand nous nous étions rencontrées. Et de Théodore à Garance, en passant par Siri, nous avions fait les 400 coups ensemble. Pourtant, Garance s’était démarqué, peut-être parce que Théodore et Siri s’était focus avec Gold nous laissant un peu de côté. Mais qu’importe, ce n’était pas comme s’il avait une véritable relation maintenant. Quand j’étais partie à mes quinze ans, je savais que je lui avais fait beaucoup de peine. Celui que je considérais comme mon petit frère, bien qu’il avait un an de plus que moi, avait toujours était un véritable ami. Et j’avais était heureuse, en dépit de tout, de le voir tenter de faire ce métier comme moi. D’autant plus que d’après ses dires, il l’aimait vraiment actuellement. Et ça, oui, cela me rendait incontestablement fière de lui.
Alors je souris, tendrement, avant d’attraper sa main pour la caresser. Il était toujours de bons conseils, enfin, il avait toujours la phrase qui saurait me calmer et me faire avoir peut-être un peu plus envie de laisser couler les défauts des autres et de mes recrues. Même s'ils s’avéraient être très irritants, il n’avait pas tellement tord. Les débuts ce n’était jamais vraiment facile, je devais me rappeler que moi aussi, fut un temps, j’avais fait des erreurs. Enfin. Pas de ce genre. Mais tout de même.
- Bien Garance, je te promets que j’essayerais d’être gentille avec eux.
Je poussai un petit soupir avant de le lâcher pour me recoiffer distraitement. Je n’aimais que moyennement cette question. À vrai dire, je ne savais même pas quoi lui dire. Je n’allais pas bien. Pas bien du tout. Le départ et le retour de Vivante, l’horreur de la Saint-Valentin qu’il fallait mieux taire pour le moment, les problèmes avec Keith, plus les tensions qui coexistait encore entre Zzeit et moi. Nous ne nous étions toujours pas parlé, bien évidemment, et pourtant, je me rappelais encore de la chaleur et de la douceur que nous avions partagé après la réunion de crise. Je me rappelais de nos mots, de ce que nous nous étions déclaré, et il me manquait, profondément. Si bien que je rougissais, qu’elle cruche, rien qu’en repensant à ce moment. Fais chier, espérons que Garance n’avait rien remarqué.
- Oh rien, rien… La routine. Tu sais…
Je balayais l’air de ma main avec souplesse pour reculer peu à peu le moment fatidique de lui offrir une vraie réponse.
- J’ai… Euhm. Je suis proche de quelqu’un. Je ne sais pas trop ce que ça va donner. À vrai dire, nous ne nous sommes plus parlés depuis un petit moment. C’est compliqué.
Je poussai un nouveau soupire et enfila ma deuxième pinte d’un coup. Fais chier, j’avais encore parlé. Je me relâchais vraiment ce moment.
- Et toi, quoi de neuf alors Garance ? | | | | Messages : 26
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| Qu’est-ce que tu foutais encore à traîner, toi ? Non mais Théodore, franchement, tu sais que maintenant que tu es à la tête de ta jolie petite entreprise, tu n’as plus aucune raison d’aller écumer les rues et les bars pour vendre ta came. Tu as des gens pour ça, que tu fais payer déjà suffisamment cher par tes subalternes. Alors sérieusement, Théodore, concentres toi sur ce qui est le plus important. Du style allé tabasser quelques-uns de tes employés, mettre la pression aux scientifiques de tes laboratoires clandestins et rencontrer de nouveau partenaires commerciaux pour t’étendre au maximum. Mais toi, allez savoir pourquoi, tu te balades au petit bonheur la chance dans les rues de Devil’s Paintbrush, dans ta veste en nylon Gucci au pantalon assorti, l’ensemble était incroyable cette fois encore. Multicolores à effets holographiques. Les GG emblématiques, de toutes les couleurs, sur fond noir, se mêlaient idéalement à des étoiles assorties. Tu avais associé le tout avec une banane Versace Médusa, simple, mais efficace, sur un t-shirt Dior noir, en collaboration avec David Arsham. À tes pieds, trônait des basket Louis Vuitton Abbesses, tout aussi noirs aux détails dorés. Et bien qu’à vrai dire je n’aurais jamais parié sur ce look je devais admettre que tu étais beau. Bien plus beau que tous les passants que tu traversais sans même t’en soucier. Oh oui, tu étais esthétique, personne ne dirait l’inverse, mais quel petit con tu faisais. N’est-ce pas ? L’archétype même du dealer qui avait réussi.
Dans tous les cas, tes pas te mènent à Crimson Beer. Bien que tu n’apprécies que moyennement ce bar, tu y as tes habitudes, notamment parce que ton père et Mar’ semblent vouloir y passer leur vie. Le début fut difficile, un bar de lycanthrope ce n’était pas vraiment ta place, mais ce fut comme tout. Avec tes sourires de connard hypocrites tu avais réussis à t’y creuser un trou. Tu es un des rares humains toléré continuellement, et après tout, tu t’en fous, la plupart ici achète ta merde sans même sourcilier une seule seconde sur ta race. Pourtant, tout le monde t’aimes, oh oui je le sais bien Théodore. La preuve, tu as fait deux pas ici et déjà tu te fais aborder par une jolie rousse en robe verte à pastilles dorés. Cependant, ce n’est pas cela qui attire ton attention. Tiens, tiens, tiens. Qu’est-ce qu’ils étaient bien en train de manigancer tous les deux ? Quelques sourires aguicheurs, tu refiles ton numéro avant de te décaler habillement non sans lui voler son verre de vodka au passage et tu te diriges vers leur table assez en retrait. Aucune gène, bien évidemment, et sous le regard de Garance tu te laisses choir au côté de ta sœur, passant un bras autours de son épaule avec affection. Tu renifles ses cheveux et lui caresse la joue, glissant habilement un paquet de substitut de Take The Pill dans sa main gracile. Et enfin, après toutes tes emphases tu reportes enfin ton attention sur ton, hum, frère.
- Bah alors, on ne m’invite pas à votre petite sauterie ? Vous fêtez quelque chose ?
Tu lances un sourire carnassier à Garance, ouh que je n'aime pas ce sourire. Qu’est-ce que tu avais encore en tête mon pauvre, tu ne veux pas être sage un minimum ? Je ne sais pas. Être seulement un bon frère, affable, affectueux, souriant. Oh, tu sais Théodore, parfois, j’aimerais pouvoir faire quelque chose contre ta connerie et pouvoir te museler un petit peu. Juste pour t’empêcher de dire des conneries… Genre ce que tu sembles sur le point de sortir.
- Alors le clébard, quoi de neuf ?
Super. Oh, bah, bien évidemment, je m’en serais doutée. Tu n’as pas trouvé de meilleur surnom, hein ? En plus, tu te permets de soupirer avec grandiloquence avant de lancer un bref regard à ta sœur, déjà parfaitement mal à l’aise.
- Je ne te demande pas ça ma chérie, toi, je sais déjà ce que tu deviens avec ce connard de Zzeit. Tu savais, Garance, qu’il se la tapait sans scrupule ? Comme quoi, personne ne peut te résister Mar’.
Bon eh bien, bravo, tu vas décerner la palme du mec le plus infréquentable de l’année. Je ne crois pas qu’actuellement on puisse toucher plus le fond. | | | | Messages : 69
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Lycanthrope Anxieux | Je l'aime tellement Mara, elle a toujours eu cette image de grande sœur pour moi, même si je suis plus vieux qu'elle, elle a toujours su m’écouter et inversement. C'est une relation que je chérirais toute ma vie.
- Oh mais c'est super ça ! J’espère pour toi que ça se passera bien ! Je te souhaite d'être heureuse tu le mérites !
Je suis réellement content pour elle, je connais suffisamment Mara pour savoir qu'elle est plus sensible qu'elle ne le laisse paraître, si elle m'en parle c'est qu'elle est mordue. C'est donc sur un ton plus léger que nous avons continué à discuter.
- Haha pareil de mon coté, la routine, si j'ai réussi à mettre assez de coté pour m'acheter un nouveau violon ! Tu le verrais il est beau, et il sonne tellement bien ! Je l'ado...
Ma phrase fut couper net, un son, et une odeur, quelqu'un vient d'entrée dans le bar et c'est quelqu'un que ne n'apprécie que moyennement. Je respire légèrement plus fort, et mon intuition confirme, Théodore est entré dans la salle...Eh bien il ne passe pas inaperçu avec cette tenue ! Y'a vraiment que lui pour porter ce genre de fringue sans passer pour un clown. Sa tenue me donnerait presque envie de vomir tant les couleurs s'entremêle, ça donne le tournis. Je fais signe à Mara pour qu'elle le voit et me prépare mentalement à m'en prendre pleins la gueule, comme d'habitude avec Théo. Je finis ma pinte d'une traite et me concentre sur ma sœur pendant que notre frère s’assoit en face de moi. Je le salut tout de même, après tout c'est mon frère, mais je déchante vite. Je le vois toucher Mara, mais il se prend pour qui ? Et puis, c'est quoi ce petit truc qu'il lui a donné en douce là ?
Au moment où j'allais poser la question il me coupe dans mon élan. Je laisse le soin à notre sœur de lui répondre, il faut vraiment que je me calme, Mara à raison on boit un verre entre frère et sœur on ne fait rien de mal, et puis on est dans un bar on ne craint rien, et au pire des cas je n'ai pas grand chose a craindre de Théo, il est doué pour retourner le cerveau des gens, mais physiquement je suis plus avantagé que lui, non pas que j'ai envie d'en venir aux mains, mais il a l'air particulièrement en forme ce soir. Surtout après avoir entendu son attaque.
Je n'aime pas qu'il me parle comme ça, pas du tout ! Déjà quand Mara m’appelle « mon agneau » il m'arrive de mal le prendre, mais je sais que c'est sait avec amour pour me taquiner. Ce « clébard » dans la bouche de Théodore ne démontre que de l'amertume et du méprit. Si j'avais écouté le clébard en moi comme il le dit, il ne serait déjà plus de ce monde, mais j'ai toujours lutté contre cet instinct. Je lui jetais mon regard le plus noir possible puis lui répondait d'un ton calme mais passablement irrité
- Et bien comme tu le vois Mara et moi avions décidé de boire un verre calmement et de passer un bon moment, mais nos plants viennent de changer apparemment.
Et à ce moment-là je ne savais pas encore à quel point j'avais raison. Je fit signe au serveur de ramener deux pintes de bières supplémentaires, il nous faudra au moins ça pour supporter Théo, j'ai toujours bien du mal à réaliser que c'est lui l’aîné de nous trois.
Alors que le serveur nous amenais nos verres, il dit une phrase qui me mit hors de moi ! Que Mara couche avec Zzeit je m'en fous un peu, elle fait ce qu'elle veux, et je comprends bien à son regard que c'est de lui qu'elle me parlait plus tôt dans la soirée, mais alors qu'il ose sous-entendre qu'elle est une fille facile ou encore qu'il se sert d'elle... non ça ne passe pas ! Mara n'est pas comme ça, loin de là
- A vrais dire, non je n'étais pas au courant qu'il s'agissait de Zzeit, mais ce dont je suis sur, c'est que ferais mieux de te taire plutôt que de déverser ton venin comme ça, il va t'arriver des bricoles et ça ne sera pas qu'une main broyer cette fois si.
Suis-je aller trop loin ? Sûrement, mais pour la première fois de ma vie, je m'en fiche éperdument. Je dirais même que ça fait du bien en fait. Je guette la réaction de Mara, je ne sais pas qui je doit craindre le plus... | | | | Messages : 220
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Bonbon Rose - ☠ | Marabella-Rose Canterbury Super. Géniale. Il ne m’était pas donné de passer une soirée seulement calme une fois dans ma vie ? Pourquoi fallait-il toujours que je me coltine des emmerdes ? Et surtout pourquoi toujours avec Théodore ? Oh que je l’aimais pourtant, profondément. Malgré tout ses travers, malgré le mal qu’il faisait autour de lui, je l’aimais profondément. D’un amour sincère et pur et il en faisait quoi ? Il foutait la merde gratuitement avec Garance. Je n’avais jamais vraiment compris à vrai dire, pourquoi il avait toujours essayé de faire un combat de coq avec lui. Alors que visiblement, Garance n’était pas une menace, ni pour sa virilité, ni pour sa place dans la famille. Pour être parfaitement honnête, Théodore avait toujours réussi à se faire apprécier, malgré toutes les horreurs qu’il proférait. Même Siri, malgré tout, n’avait jamais réussi à le détester. Et moi, moi, je ne savais même pas pourquoi je restais encore sous son emprise. Malgré tout ce qui s’était passé, malgré la situation insupportable qui avait régné durant la crise interplanétaire qu’avais déclenché Vivante, je n’arrivais pas à le haïr. Et je n’y arriverais passablement jamais. Alors je le laissai me ramener contre lui, je le laissai me fourrer dans les mains sa foutue drogue que je n’arrêterais sûrement jamais de prendre et je détourna le regard. Eh bien, observons peut-être qu’ils allaient réussir à ne pas s’entre-tuer.
Et évidemment non. Putain Garance pourquoi tu le provoques aussi, et toi Théodore oh, mais je t’en prie rajoute en. Mais j’en avais marre, pourquoi étais-je la plus mature des trois ? Et pourquoi personne n’était capable de s’entendre normalement dans cette putain de famille ? Nouveau soupir, alors que je me détourna légèrement pour prendre un des substituts de Take The Pill de Théodore. De toute façon, bien que j’eusse réussi à ne pas le faire devant Garance, il allait lui balancer à un moment ou un autre qu’il était mon dealer. Alors franchement… Vu la situation perdue pour perdue.
- Ne commencez pas tous les deux.
Grondais-je sourdement. Même si je savais parfaitement que cela n’aurait aucun effet. J’observais en coin Théodore exploser de rire, froidement, bon eh bien. Chouette. Un léger soupir d’aise, la drogue faisait déjà effet, je me détendais légèrement. Celle-ci était visiblement plus forte et évidemment, il ne m’avait pas prévenu. Mais merde, je n’étais pas certaine de pouvoir gérer cette situation si je partais dans les limbes de la défonce.
- Théodore ne l’appelle pas comme ça, putain, tu fais chier, sois normal pour une fois. Et toi Garance, franchement ? Pourquoi tu ressors cette histoire ? Vous allez faire quoi ? Vous foutre sur la gueule gratuitement comme ça ?
Un nouveau soupir et je les foudroie chacun du regard. De toute façon, je savais parfaitement que ce n’était pas ça qui allait arrêter Théodore et Dieu que j’avais raison. Cette histoire allait vraiment mal finir, et à vrai dire, j’étais vraiment exténuée de la situation.
- Et, je suis parfaitement capable de me défendre. De toute façon… Théodore…
Ma voix s’adoucit légèrement alors que je plongeais mon regard dans le siens, serrant doucement sa main contre la mienne.
- Tu n’es pas non plus un modèle de vertu, non ? Alors pourquoi m'attaquer sur ma frivolité ? Tu as passé une sale journée ? | | | | Messages : 26
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| Une bonne soirée, hein ? Ohoho Théodore tu n’es pas le bienvenu ici. Mais est-ce vraiment étonnant ? Est-ce vraiment si perturbant pour toi ? Non pas le moins du monde. Tu devrais peut-être être mature, non, et partir avant de tout empirer ? Si seulement… Si seulement. Tu observes avec un sourire en coin ta sœur prendre une de tes pilules, tu as bien entendu omis de lui dire qu’elles étaient nouvelle et spécialement corsé pour sa petite personne. Tu n’en rates pas une dans l’échelle de la fourberie, je devrais m’y attendre pourtant, et tu me surprends toujours. Et crois moi, tout ceci n’est pas un compliment. Alors tu regardes, mesquin, Garance, ignorant royalement ta sœur avant d’exploser d’un rire froid. Ça fait du mal à l’égo n’est-ce pas ? Il a tapé où ça fait mal, je sais, je sais. Tu as du mal à passer outre cette déconvenue, et ta main te fais encore souffrir. Quel sale con, quel sale connard. Un jour, tu auras la peau du Temps, oui, tu te le promets. Mais crois moi, mon chat, crois moi bien que cela n’arrivera jamais. Tu es aspirant à de grandes choses, un grand avenir, mais toi et moi savons bien qu’un jour ou l’autre, c’est ta gueule d’ange explosé sur les pavés de la ville que nous allons retrouver.
- Tu es vraiment en train de me menacer mon petit chiot ?
Tu te penches légèrement en arrière, encore plus amusé. Bien Théodore, bien. Ça va mal se passer, tu en es bien conscient. Et il va sûrement te faire mal, enfin s’il se sent d’enfin te frapper au bout de vingt ans. Il a sans aucun doute le dessus pour toi, tu n’es qu’humain et lui un lycanthrope, et malgré le fait que tu saches parfaitement te battre, malgré tes heures en club de combat ou de musculation, tu restes d’une race bien plus faible que la sienne. Alors que vas-tu faire Théodore ? Exploser de rire et le provoquer encore et encore ? Pour qu’elle finalité ? Juste foutre la merde ? Juste créer une de tes innombrables disputes ? Tu me fatigues, chéri, tu me fatigues vraiment.
- Ma puce… Voyons, je sais parfaitement que tu es autant frivole que moi. Mais ça me fais rire de voir que notre cher frère pense encore que tu es un ange de pureté. Tu ne veux pas qu’on lui raconte les soirées que l’on passe ensemble et les orgies que tu fais dans ton appartement quand tu es trop défoncé pour faire quoi que ce soit d’autre ?
Tu soupires, caressant le bout de son nez avant de te retourner une nouvelle fois vers Garance. Tu croises tes bras sur ta poitrine, plongeant ton regard dans le siens, le défiant ouvertement. S’il te frappe, enfin s’il ose, il va se mettre Marabella-Rose à dos et ça, cela serait vraiment satisfaisant. Après tout, ils n’avaient qu’à ne pas faire des sorties tous les deux, c’est ça n’est-ce pas ? Tu n’as pas besoin qu’elle ai des influences extérieures, il y en a déjà bien trop avec ce connard de Zzeit, bien trop que tu ne puisses réellement gérer. Alors que cet incapable de Garance, ce petit con, se permette de croire qu’il puisse la protéger te fais sortir de tes gonds. Ils s’étaient donc tous réveillés pour le faire chier maintenant ?
- Ça te plais ? Tu fais semblant d’être son chien de garde Garance, alors que tu ne sais même pas que ça fait cinq ans qu’elle se défonce avec ce que je produis ? Franchement, tu n’es tellement pas au courant de sa vie que cela en deviens risible. Alors ne fais pas semblant d’en avoir quelque chose à foutre. Il n’y a que moi dans cette famille qui m’intéresse à Mar’, il n’y a que moi qui la connais vraiment. | | | | Messages : 69
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Lycanthrope Anxieux | Même si elle n'était pas très agréable, la petite remontrance de Mara eut l'effet d'un coup de fouet et me remis les idées en place.. ne joue pas son jeu Garance, ce n'est clairement pas le moment de craquer. En fait il me fait presque de la peine, je n'ai aucune foutue idée de pourquoi il se comporte ainsi, c'est vrai quoi, il a eu une vie plutôt cool par rapport à nous, alors pourquoi toujours chercher à faire du mal ? Ça lui apporte quoi ? Dans le fond je crois que je le comprends, il doit se sentir fort et puissant, mais il ne se rend pas compte à quel point il est ridicule. Il détruit tout ce qu'il touche et tous ceux qui l'aime, et il s'en moque complètement.
Je pris une longue respiration tout en me pinçant l'arrête du nez.
- Non je ne te menace pas, je sais très bien que ça ne sert strictement à rien, et je ne m'abaisserais pas à ton niveau, mais je te mets en garde. Tôt ou tard tu énerveras la mauvaise personne, peut-être que la connaît déjà ou pas encore, mais tu n'aimeras pas ce qu'il t'arrivera, ou peut-être que tu n'attends que ça au final ? Tombé sur plus fort que toi ?
J'avais parlé dans un calme olympien, et j'en étais assez fier. Je n'avais pas envie de le frapper ça reste mon frère, adoptif certes mais on a quand même de bons souvenir... bon ok ils sont rares.
J’eus la confirmation de ce que je craignais en voyant Mara prendre un cachet, sûrement ce que Théo lui avait donné auparavant, je ne sais pas exactement de quoi il s'agit mais je sens qu'elle se calme, un peu trop peut-être. Je sais bien que Mara n'est pas un ange, elle profite et elle a raison, mais ce n'est pas une raison pour se mettre dans des états comme ça...
Il me défie et je le sais, il attend que je vienne le chercher, il me teste. Mais cette fois il ne m'aura pas. J'en ai marre d'avoir peur de lui marre de me laisser faire. Marre du mal qu'il fait aux autres.
- Tu sais, proférer des insultes de ce type à mon égard dans un bar rempli de lycanthrope, c'est pas très malin... pour ta gouverne je ne suis pas son chien de garde, je suis son frère et je m'inquiète pour elle, comme j'ai pu m’inquiéter pour toi, on s'est tous inquiéter pour toi mais tu étais bien trop aveugle pour le voir.
Je me levais de ma place, lentement mais sûrement
- Je me doutais quelle se droguais, je ne suis totalement utopiste, mais là où j'ai été bête c'est de ne pas penser que tu la fournissais, après tout tu aimes mettre les autres en danger.
Je m'accroupis face à Mara qui était avachi dans son siège
- Aller Mara on s'en va... tu es capable de te lever ?
Je jetais un dernier regard noir à Théo en me relevant
- Et je t'interdis de dire que tu t’intéresses à elle, la seule personne qui t’intéresse réellement c'est toi-même.
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Bonbon Rose - ☠ | Marabella-Rose Canterbury Cette douce chaleur, cette moiteur insinuante, lancinante, poursuivante. Cette candeur esquisse, puissante, il n’y avait qu’elle et moi. Que la drogue et mon être, que mon cerveau, qui s’évaporait, s’envolait pour rejoindre le nirvana insupportable de la non-existence. À cet instant je n’étais plus rien, à cet instant, j’avais abandonnée, oubliée, chacune de mes peines, de mes douleurs, de mes angoisses. C’était elle mon véritable amour, mon véritable ancrage, c’était elle qui guidait ma vie et m’emmenait là ou je pouvais exceller, avancer et surtout ne plus penser. Ne plus jamais réfléchir et agir, seulement agir, pour le bien commun, pour l’acheminement constant, stupide, effroyable de l’Ordre.
Car sans elle, sans ces pilules, cette mort certaine que Vivante m’enlevait chaque jour de ma vie, il n’y avait aucune chance pour moi de pouvoir supporter, de pouvoir atténuer et déconstruire. Qu’est-ce que vous auriez voulu que je fasse de ma vie ? Comment aurais-je pu assembler, empiler et aimer, comment aurais-je pu continuer à exister ? Ne vous moquez pas de moi, ne me mentez pas, il n’y aurait rien eu de plus qui aurait rendu Keith supportable, mes parents, ou encore les missions immorales, insoutenables de mon travail. Il n’y aurait jamais rien eu, jamais rien d’autre… Enfin sauf Zzeit. Merde ? Zzeit pourquoi est-ce que je pensais encore à toi maintenant ? Pourquoi avais-tu rythmé chacune de ces cinq années, chacun des moments fugaces, inopportuns de ma vie ? Pourquoi ne pouvais-je pas m’empêcher de t’aimer ? Pourquoi ne pouvais-je seulement t’oublier et ne plus souffrir de ton absence, de ton manque, de notre dispute, de notre gène stupide, irréelle. Putain. J’étais amoureuse de toi. Et… Et c’était partagé, n’est-ce pas ? Alors qu’est-ce que nous étions bien en train de faire ? Qu’est-ce que nous étions en train de fricoter, de laisser tomber et pour quel espoir étions-nous en train d’agir ?
Alors je ne sentis pas les larmes rouler sur mes joues, affalées dans mon siège, alors je ne sentis rien d’autre que le souffle de Garance, que ses lèvres qui s’agitaient devant moi sans que je ne puisse en comprendre le sens. Je ne sentis rien de plus que les bras de Théodore qui passait autour de mon corps m’emprisonnant contre lui et m’allumant une cigarette, un petit peu plus de mort, qu’il glissait entre mes lèvres avant d’embrasser mon front. Comme le ferait un parent, un grand-frère aimant, comme le ferait quelqu’un de stable, de normal, d’appréciable. Et je me permis de rêver que pour une fois Théodore était sincère, que pour une fois, il faisait ça pour moi. Je me crus à me tromper encore, à me mentir, parce que comment aurais-je pu supporter une fois encore que quelqu’un aussi proche de moi n’était qu’une sombre merde irrécupérable ?
- Ne vous ne battez pas…
Réussis-je vaguement à marmonner avant de passer une main sur mon visage pour sécher mes larmes.
- Pourquoi vous n’êtes pas capable d’être normaux un peu ? Pourquoi on fait tous n’importe quoi dans cette famille ? Cierra trompe sa femme, Siri elle a beau ne plus boire et ne plus se droguer, elle a beau faire semblant d’être mieux que moi, mais ça ne l’empêche pas de n’avoir aucune vie, Théodore putain… Théodore, mon ange, tu as passé le stade du dealer et maintenant tu as vu ce que tu fais ? Comment tu peux faire ça comme métier ? Comment tu peux ne pas avoir le moindre scrupule ? Et moi… Et moi… Je suis Commandante de l’Ordre, et je fais semblant d’être plus forte que tout le monde alors que je n’en peux plus. Vous n’avez pas la moindre idée de la pression, vous n’avez pas la moindre idée de ce que je dois toujours traverser dans ce métier. Merde… Et toi Garance, toi Garance mon cher et tendre frère avec Luciole, vous allez y arriver pourtant, non ? Alors pourquoi tu es en colère contre lui ? Pourquoi vous vous détestez ? On est tous de la même famille. Ça ne vous a pas suffit que je parte à quinze ans ? Ça ne vous a pas suffit que je foute tout en l’air à de maintes reprises ? Vous n’avez aucune idée du mal qu’on fait tous à Papa… Franchement à part Cierra et Luciole qui le voit encore, quand est-ce que vous lui avez parlé pour la dernière fois hein ? On est tous des putains d’ingrats.
Je ne savais même pas comment j’avais réussis à articuler tout ça, comment j’avais réussis alors que ma voix était pâteuse, alors que je pleurais à chaudes larmes, alors que je craquais juste totalement.
- Fais chier.. Je suis plus jeune que vous et pourtant, c’est toujours moi qui ai pris soin de vous. | | | | Messages : 26
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| Je t’en supplie, je t’en conjure, ne rigole pas. Oh Théodore, chaton, ne rigole pas. Tu ne veux pas le prendre au sérieux pour une fois ? Franchement. Il n’a pas tort. Ce n’est pas très malin ton comportement, ce n’est pas très malin tes provocations. Tu as beau être protégé par La Mort en personne et par Le Diable, tu as beau avoir des protecteurs insupportables, puissants, profonds, ils ne seront pas toujours là pour toi. Oh non. Et le jour où Vivante aura réussi, si ta sœur n’est plus sous ton joug, sous ton existence, qui sera donc amène à te protéger, hein Théodore ? Tu joues avec le feu, et comme Icare, tu vas sûrement te brûler les ailes, comme Icare ta chute sera mortelle, effroyable, elle te fera tomber dans l’oublie de la désuétude complète, parfaite. Et quand ce moment arrivera, quand il détruira ton existence tout entière tu ne seras plus rien Théodore. Plus rien qu’un tas de chair et de sang, plus rien qu’un amas de cellules vides et tristes détachées de ton âme qui elle errera sans relâche dans l’Otherside. Alors ne joue pas trop Théodore, ne prend pas tout ça si peu au sérieux, car tout a toujours une fin. Et la tienne ne sera pas tendre, je peux te l’assurer, je peux te le jurer.
Alors tu soutiens son regard, alors tu rigoles, je n’aurais pas pu t’en empêcher de toute façon, à gorge déployer. D’un rire si froid, si affligeant, si mauvais. D’un rire à faire trembler les morts, à faire tomber en obsolescence les Märhes. Un rire effroyable, terrible, vidé de toute humanité. Et foncièrement, longuement, tu reprends ta respiration.
- Oh mon pauvre. Tu as raison, je ne suis pas à mon avantage au milieu de tous tes semblables. Enfin semblables, encore faudrait-il que tu acceptes un minimum ta race, et que tu y fasses honneur. Mais tu crois quoi ? Tu crois que je n’ai pas des employés partout ? Tu crois que j’en suis arrivé là comment ? Ne me fais pas rire Garance, j’ai beau être humain contrairement à toi, je n’en suis pas moins puissant. Et la différence fondamentale entre nos métiers, c’est que toi, tu dois déposer ton arme de service avant de partir, moi, je l’ai toujours sur moi.
Bien maintenant, on passe aux menaces. Tu concours pour le prix de pire frère de l’humanité ? Non parce qu’il fallait me le dire. Je l’aurais noté dans ton agenda, j’aurais pris en compte chacune de tes petites remarques acerbes que tu lances et chacun de tes comportements merdiques. Dans tous les cas, je peux te l’assurer, félicitation, tu viens sans aucun doute de le remporter.
- Je sais que vous vous inquiétiez tous pour moi. Et alors, tu crois que j’en ai quelque chose à foutre ? Franchement Garance… Tu devrais savoir depuis le temps que je n’ai pas le sens de la famille. Et de toute façon, j’ai bien mieux réussi que vous tous. On ne croyait pas en l’humain hein ? Le pauvre humain au milieu de tous ses êtres fantastiques. Vous me donnez envie de gerber.
Et tu te retournes doucement vers ta sœur en train de partir en lambeaux dans le voyage, puissant, violent, de cette drogue à la con, de ces bouts d’âmes brisés que tu faisais produire sans le moindre remords, jamais. Et tout cela n’était pas foncièrement vrai, et tout cela n’était pas foncièrement véritable. Elle, aussi bien que tu pouvais le faire, tu l’aimais, n’est-ce pas ? Tu la possédais, profondément, car après tout ne savais pas comment faire autrement. Elle était ta chose, elle était ta sœur, que tu te disputais habillement avec tous ces crétins, de Vivante à Zzeit, de Garance à Keith. Ça t’emmerdais, hein, ça t’emmerdais de le voir agir comme ça avec elle ? Ça t’emmerdais de ne pas être capable de ressentir de l’affection autrement. Oh, mais Théodore, est-ce que la voir pleurer toute seule te fais un petit peu culpabiliser ? Non. Si ? Comme quoi, tout arrive.
- Enfin pas elle. Je prends soin d’elle. Sauf que je n’ai pas la même conception que toi de ce qui est bien ou pas pour Marabella-Rose. Elle aurait supportée comment ce qui lui est arrivée sans ma drogue ? Je suis le plus salvateur de tous les connards de son entourage. De plus Garance, il est hors de question que tu l’emmènes ou que ce soit.
Alors tu passes tes bras autour de son torse, l’amenant contre toi pour embrasser tendrement son front. Lui allumer une cigarette. Et tu défies encore ton frère. Mais continue, je t’en prie, moi je ne dirais plus rien de toute façon. Tu es suffisamment un connard pour te débrouiller sans moi. Sauf qu’elle, elle se détache légèrement et elle perd toute contenance. Elle vous hurle dessus, définitivement elle essaye, et de sa voix brisée, perdue, exténuée, elle vous remet à votre place. Enfin surtout Garance, toi, tu es bien trop éloigné de toute réalité pour te rendre compte seulement un minimum que tu fais des conneries impardonnables.
- Putain assis toi Garance, elle est incapable de bouger là. Tu ne l’as jamais vu pleurer, non ? Parce que moi, j’en ai séché de ses larmes, de son retour à maintenant. Je suis là pour elle, chaque jour de sa vie. Et je ne l’oblige pas à se droguer, elle est assez grande pour le faire d’elle-même.
Et ton visage, ton si beau visage, s’illumine d’un sourire narquois. Comment tu peut-être devenu ainsi Teddy ? Comment peux-tu être un si gros salopard ? C'est parfaitement inconcevable pourtant, pas avec ta famille, pas avec tout l’amour que l’on t’as apporté depuis le début de ton existence. Existe-t-il des gens si pourris que ça, à la base, emplit de noirceur ? Ou en ton âme et conscience, as-tu seulement décidé de prendre ce chemin-là ? Tu me dégoûtes Théodore. Tu me dégoûtes réellement. | | | | Messages : 69
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Lycanthrope Anxieux | Je ne sais pas. Je ne sais plus. Qu'est-ce que je suis censé faire à cet instant ? Marabella à mal, je le sais, je le sens. Théodore est en train de la détruire, ou alors est-ce peut être moi ? Elle pleure, je ne l'ai jamais vu dans cet état-là, et ça me brise le cœur, enfin s'il est encore capable de ressentir quelque chose. Qu'est-ce que je dois faire ? Rester là assis à attendre que Théo la tue à petit feu ? Ou agir ? Me lever et sortir Mara d'ici ? Elle m'en voudra j'en suis sur, c'est même certain, est-ce que je serais capable de supporter sa haine si c'est pour la sortir de là ? Est-ce que je serais capable ne serais-ce que de l'aider un peu ? Aurais-je l'occasion de lui parler ? Lui expliquer vraiment qui je suis ? Comprendre ce qu'elle ne dit pas ?
Il se passe beaucoup trop de choses dans ma tête, je n'y vois plus clair. Machinalement je me suis assis sur la chaise face à ma sœur, plongeant mes yeux dans les siens, cherchant le moindre signe qui dirait « aide moi » mais rien, je ne vois rien. Je n'entends que Théodore qui rit à gorge déployé, se moquant de ma faiblesse. Et bon sang il a raison. Ça me fait mal de l'admettre mais qu'est-ce que j'ai fait depuis que je suis parti ? Pas grand choses. Je n'ai pas évolué, je tourne en rond. Je sais plus vraiment qui je suis, l'ai-je su un jours au moins ?
Et est-il réellement armé ? Si oui nous sommes en danger, il ne supportera pas de perdre à son petit jeu, et dieu sait ce qu'il serait capable de faire. Réfléchie Garance, trouve une solution ! On t'a toujours répété que tu étais intelligent alors bordel prouve-le !
J'entends le long discours de Marabella et je le comprends, c'est encore une fois elle qui a raison, bon sang garance pourquoi a-t-il fallut que tu t’énerves dès le début ? Tu pouvais pas faire comme d'habitude ? Sourire et subir ? Ne pas l'écouter et continuer à avancer ? Non il a fallu que tu ouvres ta grande gueule et que tu sois agressif dès le début... aller reprend toi et trouve un moyen de calmer tous le monde. Marabella je te promets de ne pas t'abandonner, plus jamais.
Il prend soin d'elle ? Mais bon sang ! Là il me met en rage ! Depuis quand faire pleurer les gens c'est prendre soin d'eux ? Depuis quand les faire mourir a petit feu c'est prendre soin d'eux ? Non Théo, tu prends soin de toi et ton égo à travers elle. Je me lève et me place face à ma sœur, je pose une main tendrement sur sa joue pour essuyer une de ses larmes, la regarde dans les yeux et lui souffle avec toute la tendresse donc je suis capable.
- Je suis désolé...
Puis je me tourne vers Théo, il veux que je m'assieds en plus ? Et il se vante de l'avoir déjà vu pleurer ? Mais tu te prends pour qui ? Je lui attrape les avant-bras avec force ce qui eut pour effet de lui faire lâcher notre sœur qui semble enfin respirer de nouveau. La pauvre est perdue et ne comprend pas.
Je sens une douleur sur mon avant-bras, cette douleur que je connais bien, mais que je n’avais pas senti depuis si longtemps, Théo écrase la cigarette qu'il tenait pour Mara sur mon bras, et la seule chose que j'eus envie de faire c'était de la frapper, encore encore et encore ! Jusqu’à ne plus le reconnaître, jusqu'à ne plus rien ressentir. Mais je ne le ferais pas, je refuse de me salir les mains pour lui, a cause de lui.
La douleur me ramène sur terre, je l'entends crier, il se débat mais je ne bouge pas. En fait tout le bar nous regarde, Théo hurle encore plus de méchanceté et m'insulte il commence même à crier sur Marabella, ce qui finit de me mettre hors de moi. Je lâchais l'emprise de ma main droite, et lui infligeait mon premier coup de poing, je n'avais jamais frappé qui que ce soit avant aujourd'hui, et je n'aurais jamais pensé le faire, j'ai frappé fort, avec toute ma haine, ma frustration et la colère que j'avais emmagasiné au fil des années.
Je vis Théo s'effondrer sur le canapé, il est sonné je crois.
Je posais sur la table de quoi payer nos consommations, et de quoi pardonner le débordement, je pris Marabella dans mes bras pour la porter, elle à essayé de se débattre en me tapant sur le torse mais je ne parlais pas, je ne la lâcherais pas . je sortais du bars, sous la pluie, et me mit à courir, avec ma sœur toujours dans les bras, en direction de chez moi.
La pluie masquait mes larmes, mais pas ma voie qui ne cessait de répéter
- Je suis désolé, je suis désolé Mara, tellement désolé.
J'ai couru aussi vite que j'en étais capable jusqu'à mon appartement. Je crois que je l'ai amené ici pour pouvoir lui parler quand elle se sentira mieux, j'ai besoin de la comprendre, besoin de lui expliquer. Mais nous verrons ça demain. J'ouvre la porte de chez moi, mon appartement n'est pas très grand mais c'est suffisant, la porte d'entrée donne sur un couloir, puis un salon avec une partie cuisine ouverte, la séparation des deux est faite par un petit bar. Ma chambre est à l'opposé de la cuisine et la salle de bain est à côté. Je déposait Marabella dans mon lit en lui disant de se reposer, et que je dormirais dans le canapé. A ce moment-là je commençais à comprendre que j’avais merdé, et en beauté, la pluie ayant fini de me faire dégrisé, mais je m'en fichais éperdument, je m’inquiétais bien trop pur ma sœur. | | | | | | | |
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