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Les Actionnaires
Nouba d'Enfer !
Event n°2
Voici venu le temps de la plus grande sauterie de Devil's Paintbrush ! Ah vous l'attendiez tous, n'est-ce pas, cette fabuleuse soirée ? Ici est convié tout le gratin de la ville, Le Diable et La Vie sont les invités d'honneurs, ainsi que chaque habitant de la mégapole. Cette superbe et faste soirée est organisé chaque année par la ULTIMATE Death Company et cela depuis des décennies, toujours au même lieu. En plein cœur des Jardins Suspendus de Fluorspar qui ne s'ouvre que pour cette occasion.
Sur les sept niveaux de jardins, tous ont un thème différent : - Le premier et le plus bas est une ode à la Grèce antique, amphores, colonnes et statues de marbres sont au rendez-vous. - Le second est consacré aux plantes dangereuses et exotiques de la Terre ou de l'Otherside. de la rhinoplante à la Dionée attrape-mouche venez vous balader en plein cœur du danger. - Le troisième se transforme en une fabuleuse pool party gigantesque ou se mélange sable, cocktails, soleil artificiel et palmiers. - Le quatrième est plongé dans un noir presque complet. Ici est rendu hommage à l'Espace. Il y a la possibilité d'admirer le ciel avec de puissant télescope ou juste de se prélasser dans les fauteuils boules au milieu de la maquette gigantesque de notre galaxie. - Le cinquième prend la forme d'un salon de bal à l'ancienne. Fastueux, doré et argenté emplit de la musique exceptionnelle de l’orchestre d'Outre Tombe. Pour les êtres d'un autre temps, se retrouver ici peut être une bénédiction. - Le sixième jardin, se métamorphose en une boite de nuit à ciel ouvert. Grosse basse, alcool et stroboscope pour danser jusqu'au matin. - Le dernier étage, enfin, est sublime. Il est le véritable lieu de la fête. Tout est précieux, incroyable, inconcevable. Des fleurs fraîchement coupés, de la verdure à n'en plus finir et en son centre une tente d'un blanc éclatant ou se retrouvent tout ceux qui veulent participer au hauteur de la société.
Chaque étage est composé d'un gigantesque bar ouvert et de buffets avec les mets les plus délicats et en rapport avec chaque thème. Toutes les commodités sont aussi disponibles.
L'Event n'est pas obligatoire, mais nous serions ravie que vous faissiez la fête avec nous ! Vous pouvez répondre tout simplement à la suite du sujet pour démarrer un RP. Le sujet est provisoire, le lieu aussi. Nous vous demandons de privilégier, comme d'habitude, des réponses assez courtes, en tout cas ici au moins, et potentiellement sans codage pour fluidifier au maximum l'échange. Nous vous demanderons aussi de signaler par une balise de votre choix l'entré de votre personnage dans l’évent et son éventuelle sortie. N'oubliez pas de préciser à quel étage vous vous trouvez, mais aussi si vous en changez pour que chacun puisse se retrouver avec le groupe choisit.
L'event se passe avant la grève de La Faucheuse, la nuit du 31 Décembre de l'année en court. (Nous sommes dans un futurs proche et équivalent mais aucune année n'est fournie).
Que votre personnage travaille dans l'Entreprise ou non, l'event est ouvert à tous ! Alors curieux en quête de réponses, employés fatigués ou Entités survoltées sachez qu'ici il va se passer la plus mémorable de toute les soirées ! L'event sera clôturez le 31/03/2020 !
Une infinité de temps, longueur imperceptible, entre chaque années d'attentes. Chaque jours, chaque préparation pour arriver à ce fabuleux instant où Vivante pouvait enfin se rendre à la corniche du bout de son propre monde. Elle aurait pu se téléporter, inconvenante, au septième étage des jardins suspendues de Fluorspar, à n'importe quel moment de l'année. Mais rien ne valait l'attente, l’affliction de savoir qu'enfin un court instant elle pourrait se donner l'impression d'être humaine et surplomber cette ville qui ne lui appartiendrait jamais. La corniche, si faible, s'amenait vers la mégapole, soutenue par des poteaux en fer, transparente de verre, elle offrait l'impulsion à quiconque se trouvant dessus d'avoir la capacité de voler, de ne faire plus qu'un entre la fine barrière de la réalité et du monde des songes.
Vivante ferma les yeux tandis qu'un sourire étreignit ses lèvres, rien n'était plus beau, plus parfait, que ce soupçon de liberté, cet instant si court, si bref, qui se distendait dans son âme pour lui donner l'impression d'être humaine, faible, existante, lui donnait l'impression de n'être rien d'autre qu'une poussière dans la marche de l'espace temps et du grand plan Divin.
Et si vite, trop douloureusement, elle dû se détacher. C'était tout ce qu'elle pouvait s'autoriser, de toute façon la grande fête devait commencer. Elle attendait l'arrivé d' @Infinie Darkside et du Diable qui ne résisterais pas à l'envie de se montrer. Tout était parfait, incroyable, tout avait était mené pour rester dans les mémoires de chacun des invités. Envie enfantine, insupportable, de vouloir faire mieux pour une fois que sa grande sœur. Vivante avait tout prévu, dépensé une fortune et elle espérait que cela serait suffisant.
Alors elle se rendit devant l'entrée du septième étage, merveilleuse dans sa tenue de créateur cousu spécialement pour elle. Son body noir, agrémenté de perles, aux hanches garnit de plume de corbeaux rencontrait harmonieusement les courbes de son corps. Une cape dépeignant la magnificence d'une voie lactée brillait de mille feu attaché aussi bien à son cou qu'à ses poignets par des gants de dentelles d'un noir profond. Un faible voilage, presque transparent, descendait entre ses cuisses et frottait ses chevilles dans des ondulations langoureuses, rejoignant le bas de sa longue étoffe ainsi que ses cuissardes de cuirs aux talons vertigineux. Son maquillage, parfait, mature, accentuait la beauté de ses traits et le cristal rouge implanté dans son front.
Elle n'avait plus qu'à attendre, que quiconque, peu importe l'âme, passe les marches qui la mènerait à elle pour pouvoir l’accueillir comme si il ou elle était la personne la plus importante du monde à ses yeux. C'était aussi à cela qu'elle servait lors de ce genre de réception, être une hôtesse parfaite pour faire la promotion de son Entreprise.
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Infinie Darkside
† ENTRÉE † Septième étage
Le bal du Nouvel An. La simple mention de ces mots suffisait à faire naître chez Infinie une migraine pénible. Cet événement que tant attendaient était à ses yeux une mascarade stupide. Daemon et elle avaient la plus stricte interdiction de mettre un pied dans l’Entreprise, mais qu’une fête ai lieu et on leur déroulait le tapis rouge. Difficile de se passer de la présence du maire et de son épouse quand on voulait se faire mousser auprès des grosses légumes et de la presse, n’est-ce pas? Ce bal était avant tout celui de l’hypocrisie et des faux-semblants.
– Daemon?
La porte de leur chambre s’ouvrit toute seule. Son époux était debout devant la glace, ajustant son nœud de cravate avec un enthousiasme visiblement dévorant. Infinie se glissa contre son dos puissant sans un bruit, l’enlaça de ses bras, savourant ce simple contact au goût d’éternité.
– Allons-y, nous allons être en retard. Plus tôt nous y serons, plus tôt nous pourrons nous éclipser…
Ses doigts fins glissèrent sur son ventre, ses lèvres se posèrent entre les deux omoplates. Elle ne voulait qu’une chose, rester seule avec lui, dans cette chambre, tous deux débarrassés de cette barrière de tissu entre eux.
– Ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Un bien maigre prix à payer pour être tranquilles tout le reste de l’année.
Oh, Infinie… Si tu savais ce que ta sœur te réservait pour cette nouvelle année! Mais patience, patience…
Tout en haut des jardins suspendus de Fluorspar, l’air vibra soudainement, la lumière se plia sur elle-même et les époux Darkside apparurent, accompagnés de la lumineuse chaleur de La Vie… et d’une certaine odeur de soufre infernal. Bien évidemment, Vivante était déjà là. Daemon se détourna aussitôt, soudain captivé par quelque chose plus loin tandis qu’Infinie, tout sourire, quittait son bras pour s’avancer vers sa sœur.
– Bonsoir Faucheuse. Cela fait si longtemps.
C’était faux. Exactement une heure six minutes et vingt-trois secondes auparavant, toutes deux s’étaient retrouvées face à face dans une chambre d’hôtel, dans l’un de ces scénarios sordides et glaçants où La Vie et La Mort ont toutes les deux un rôle à jouer. Drôle de chose que l’omniprésence…
– Laisse-moi te regarder. Tu es sublime!
Difficile d’ignorer la tenue de Vivante tant elle semblait crier «Regardez-moi! Admirez-moi! Je suis belle et je coûte plus cher que l’un de vos reins sur le marché noir!». Elle-même était vêtue d’une robe vert sombre, dont le velours ondulant se paraît à chacun de ses pas d’ombres aussi noires que ses yeux ou de lumières dorées. Une robe qu’elle portait comme une seconde peau, à la coupe sobre et ridiculement flatteuse. La simplicité faite reine, pour la reine des Entités. Les plumes, les perles, les capes et les voilages et les dentelles? C’était mignon. Parfait pour une petite princesse insupportable.
– Vraiment, quel costume incroyable! Il a dû te coûter une petite fortune. Mais c’est le prix à payer pour être belle, n’est-ce pas?
Évidemment, bien évidemment, il fallait que ça soit eux ses premiers véritables invités. Il fallait aussi que sa « sœur » se décide, comme attiré par une envie irrépressible de les lui briser, de venir lui faire des remarques très fortement désobligeantes. Déjà que cela c’était très mal passé, plus tôt dans la journée, lorsqu’elles s’étaient retrouvées ensemble dans cette chambre d’hôtel sordide et que Vivante avait dû soutenir son regard alors qu’elle fauchait l’âme du pauvre gus qui avait abusé de cette prostituée dans le silence le plus pesant possible. Elle n’était même pas certaine de lui avoir adressé la parole, et après tout pourquoi l’aurait-elle fait ? Elles n’étaient pas le genre de sœur à se faire des embrassades, de toute façon Vivante ne la considérait même pas comme faisant parti de sa famille.
- Oh Infinie. Je suis tellement ravie de te revoir. Tu m’excuseras j’utilise ton prénom, mais j’aurais était ravie d’écorcher ton nom de famille moi aussi… Pourtant je n’ai pas souvenir que tu en ai pris un seul. Après tout, rafraîchis moi la mémoire est-ce que tu as seulement existé sans Daemon ?
Un grand sourire affiché sur son visage tandis qu’elle lui serrait avec une fausse sympathie sa main frêle. Un petit moment avant qu’elle n’observe quelques secondes la tenue de La Vie, évidemment elle avait joué cette année sur la simplicité. Toujours à faire ce qu’on attendais le moins d’elle, c’était insupportable. Mais il était hors de question qu’elle ne se laisse atteindre, déjà qu’elle savait qu’encore elle ne pourrait échapper au torchon qui la comparerait à la grande beauté de sa sœur en la dévalorisant forcément.
- Oh ne t’en fais pas, je gagne très bien ma vie. Tout le monde ne peut pas vivre au croche de son mari n’est-ce pas ?
Un sourire satisfait alors qu’elle fit un signe de tête à un serveur pour se faire servir une coupe de champagne.
- Tu veux une coupe de champagne, toujours pas enceinte ? Oh oui pardon excuse moi, tu es une femme au foyer incapable de procréer c’est si dommage de ne rien pouvoir faire de bien de sa vie. Tu ne travaille pas, tu ne fais pas le ménage ni la cuisine, tu n’es pas mère alors que fais-tu en ce moment à part tricoter tes peluches de monstres ? Tu prend des bains ? Ça doit être très agréable, je t’envie vraiment ma chère sœur.
Il était hors de question, réellement, qu’elle ne se laisse avoir une fois de plus. Et puis après tout c’était Infinie qui avait lancé les hostilité. Alors pourquoi cela aurait dû à elle d'être mature ? Elle était la plus jeune, Infinie la plus vieille. Personne ne s'attendait à ce que Vivante fasse des efforts alors elle n'en ferait tout bonnement pas.
Avais-je envie d’y aller ? Pas vraiment. Je n’avais jamais était très mondaine, et sûrement pas pour ce genre de fêtes. Néanmoins il était inscrit dans mon contrat que ma présence était requise, comme tout les employé, Vivante y tenait. J’aurais pu me faire porter pâle, j’aurais pu relâcher un CDNO, ça n’aurait pas était la première fois, pour m’inventer une mission à gérer. Mais j’avais décidé d’être adulte. Il était de mon devoir de faire bonne impression pour la brigade et pour empêcher qu’elle périclite, même si cela voulait dire que je devrais me tenir assez éloigné du bar, que je devrais faire des grands sourires, serrer des mains et être la parfaite potiche qu’on attendait de moi. C’était malheureusement un passage obligatoire.
Alors j’avais enfilée la robe sirène que Vivante m’avait offerte. J’étais sublime dans ce tissu souple, améthyste, mais quasiment transparent, qui s’apposait à ma peau avec une aisance langoureuse. Les manches étaient d’un voilage dentelé et piqueté de minuscules fleurs fraîches. Rien d’autre ensuite qu’un tombé vertigineux légèrement opaque là ou il y avait des choses à cacher. Dans mes cheveux détachés qui ondulaient sur mon dos nu et comblaient parfaitement la chute de mes reins, se trouvaient des dizaines de roses, incroyablement belles, accrochés par des épingles d’or et de perles.
Mes talons étaient déjà inconfortables quand je pénétra au cinquième étage des jardins suspendues de Fluorspar. Je n’étais pas habilité à monter tout là haut, fort heureusement, et j’espérais que personne n’oserais m’y emmener. J’avais une net préférence pour le sixième étage, mais Zzeit m’avait demandé de le retrouver ici. Après tout aurais-je pu réellement lâcher prise sur les pistes noircit d’une boite de nuit dans cette tenue ?
Mais mon supérieur était pour le moment introuvable et je me trouvais en compagnie fort désagréable, des membres de l’armée de l’Otherside, vieux croulants d’un autre temps, qui reluquaient mes seins tout en me faisant bien comprendre qu’une femme Commandante était une stupidité que la modernité n’aurait pas dû se permettre. Je souriais seulement, patiente, on attendait pour le moment rien de plus de moi. Et je ne pouvais me permettre de froisser ceux qu’il y avait plus haut que moi. Oh Dieu Tout Puissant, Aurais-je pu mourir d’un assèchement à l’instant présent ? Cela me serait fort utile.
Ven 10 Jan - 12:49
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Jennifer
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C'était la fête. Qui n'aimait pas faire la fête ? Et puis, vivante l'avait invité alors il n'allait pas lui poser un lapin. L'expression, très imagée dans sa petite caboche de signataire, lui fit afficher un sourire moqueur, et assez inquiétant pour faire reculer de quelques pas les convives qui s'étaient eux aussi décidés à emprunter les escaliers menant au cinquième étage. Il détestais profondément les lapins après tout. Surement une réminiscence de sa vie humaine ? Bah les lapins étaient des créatures horribles et bien plus démoniaques que lui de toute façon. Qui pouvait bien les aimer... Alors. Dans cette haine profonde envers l'ordre des lagomorphes Jen s'était fait une raison. Il se devait de faire acte de présence à cette grande mascarade et quelque part... ce n'était pas pour lui déplaire.
Oui. Ce jour là toute sa vie avait tourné autour de la préparation méticuleuse de cette grandiose soirée. C'était peut être mieux que d’errer autour de l'Ultimate en cherchant une pauvre âme à sacrifier pour appeler vivante ? Ce jour là il avait prévu, habilitation ou non, de rejoindre vivante au septième étage, là ou se trouvait sa place légitime.
Alors, eye liner à l'appuis, il s'était vêtu de ses plus beaux atours. Et quels atours ! A vrai dire il avait oublié de mettre une chemise, mais il était tout à fait excusable. Quand on avait la capacité de concentration d'un enfant de 4 ans, enfiler une chemise relevait du masochisme profond. Mais peut importe, il existait tant d'autres vêtements ! Comme cette veste pourpre en velours côtelé qu'il avait volée sur, et bien sur un cadavre avant que son âme ne finisse à l'Otherside. Il trouvait qu'elle était tout à fait à même de mettre en valeur ses yeux et les boucles d'ébène qui dégringolaient autour de son visage. Et puis il y avait ces innombrables colliers, aux couleurs vives, fushia, turquoise ou jaune canari, mises en valeur par la froideur maussade du laiton. Ils semblaient tous provenir de la boite à bijoux d'une vieille femme usée par la vie, et à la vue approximative qui se serait passionnée pour l’exotisme et les bijoux fantaisies. C'était d'ailleurs, probablement le cas. Mais il avait ainsi orné son torse, d'une cascade de collier, allant du ras de cou au sautoirs, et cliquetants autour de son cou à chacun de ses gestes théâtraux. Car la vie était une dramaturgie aux yeux de Jennifer. Pantalon de cuir moulant et ceinture à pique violette. Des chaussures étrangement sobre pour sa personne. Et ce manteau oui, quel manteau. Un long manteau de demi-saison en fausse fourrure retournée d'un motif léopard d'un goût certain. Oui. Jen était fier. Son assemblage était parfait. A ses yeux il l'était. Et à vrai dire le reste du monde lui importait peu. Il était ici pour voir vivante et personne d'autre.
Alors fin prêt, il pénétra la tête haute et un étrange sourire sur les lèvres dans la grande salle de bal d'un autre temps. Si le faste et l'or ne l'émouvait point, ce n'était pas la musique larmoyante de l'orchestre qui allait le faire. Encore moins la somme de vieux croulant qui s’amassait ici en faisant comme si le monde n'avait pas avancé depuis 1850.
Mais de dos il reconnu bien vite la silhouette de @Marabella-Rose Canterbury. Il trouvait sa robe jolie. Elle était au goût de Vivante il en était certains. Il connaissait tout d'elle, c'était maladif. Et il aimait bien Mara. Enfin. Il l'aimait parce que vivante lui avait dit de l'aimer. Elle avait l'air tout sauf à l'aise dans cette grande salle de bal remplie de bigots. D'ailleurs les dits bigots avaient une drole de manière de la regarder. Enfin ça c'était jusqu'à ce que lui, il entre dans la pièce. Manifestement il n'avait pas respecté le dress-code. Mais fidèle à lui même il envoya paître tout ces tristes juges d'un soir d'un simple haussement d'épaule avant de se diriger d'un pas léger aux côtés de Mara.
" Tu crois que lequel de nous deux les choquera plus ce soir ? Je pense que je te bas facilement. Sans vouloir te vexer. Alors pourquoi cette envie de mourir ? Ne ment pas tu sens les souhaits regrettables à pleins nez... "
Il fit un clin d'oeil à la femme aux cheveux roses qu'il considérait comme son aînée même si ils étaient pratiquement d'age avant de lui tendre la main de la manière la plus guindée possible en parodiant chaque mimique qui faisait attrait à cette époque désuète dans laquelle tous semblaient bloqués.
" Tu sais... Si c'est ce que tu souhaites vraiment ça peut s'arranger, mais je pense que vivante refuserait de me voir après ça alors ce ne serait pas très stratégique de ma part ! On danse ? Je suis plutôt branché rock mais une infirmière m'avait appris à valsé dans ma vieille prison aseptisée. "
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Infinie Darkside
Septième étage
Et bien, ce bal commençait encore plus mal qu'elle n'aurait osé le penser. Infinie endura avec un sourire glacé les amabilités de sa petite sœur, qui semblait particulièrement décidée à être mauvaise et insolente, et accepta sa poignée de main avec tout autant de froideur. Elle haïssait du plus profond de son âme ces simagrées feintes pour faire plaisir aux journalistes qui les canardaient, pour faire plaisir au vieux sénile barbu qui leur servait de père et les observait sûrement du coin de l'omniscience, cette sympathie mimée qui puait la fausseté à des kilomètres, elle détestait devoir faire semblant, se forcer à venir pour sauver les apparences alors qu'elle savait pertinemment que cela les rendraient malheureuses, Vivante et elle.
– … Tout le monde ne peut pas vivre aux crochets de son mari n’est-ce pas? Tu veux une coupe de champagne, toujours pas enceinte? Oh oui pardon excuse moi, tu es une femme au foyer incapable de procréer c’est si dommage de ne rien pouvoir faire de bien de sa vie. Tu ne travaille pas, tu ne fais pas le ménage ni la cuisine, tu n’es pas mère alors que fais-tu en ce moment à part tricoter tes peluches de monstres? Tu prend des bains? Ça doit être très agréable, je t’envie vraiment ma chère sœur. – Et tout le monde ne peut pas avoir un mari… Toujours célibataire? C’est si dommage. Mais c’est ça d’être mariée à son travail… En tout cas, merci de te soucier de mon quotidien, mais tu n’as pas à t’en faire, je passe des journées très agréables avec Daemon, Stevie et mes peluches pour enfant. À ce propos, si tu en veux une…
Du néant, Infinie fit surgir un petit yéti au crochet qu'elle fourra dans les mains de Faucheuse avant de se détourner, moins pour mettre fin à ce rituel absurde que pour cacher la soudaine rougeur qui montait à ses joues. Elle avait réalisé cette peluche sans vraiment y penser et avait longtemps hésité quoi en faire, avant de décider de la donner à sa sœur, puisque cette dernière avait décidé que la famille de Willie Yéti serait la sienne. Et à ce propos...
– Maintenant que nous avons fait semblant pour les apparences, si ça ne te dérange pas, je vais aller me saouler au champagne avec mon époux et te laisser rejoindre ta née-vampire préférée au cinquième étage.
Marabella-Rose Canterbury. Infinie gardait un œil sur elle depuis qu'elle avait décidé, sur une soudaine impulsion, de faire une entorse à la malédiction qu'elle avait elle-même jeté sur la race vampirique; aussi avait-elle immédiatement perçu sa présence dans les jardins suspendus de Fluorspar. Avec un petit sourire et un geste gracieux de la main vers un photographe qui s'extasiait sur sa beauté, pour changer, Infinie s'empressa de rejoindre Daemon qui l'attendait en retrait. Elle lui attrapa le bras comme on se saisit d'une bouée de sauvetage et laissa échapper un lourd soupir qui la surprit elle-même.
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Marabella-Rose Canterbury
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Oh mon Dieu il fallait vraiment que ça soit lui ? Je retiens un profond soupir en le voyant s’approcher de moi dans toute sa splendeur. Eh bien la soirée prenait une tournure « merveilleuse ». S’il s’était rendu directement au cinquième étages c’était sûrement sous les directives de Vivante, et je doutais très fortement que cela soit dû au hasard. Je me retins de pouffer, tout chez @Jennifer était parfait : de son attitude à sa tenue vestimentaire. A vrai dire s’il n’avait pas eu la fâcheuse tendance à supprimer tout ceux qui se trouvait sur son passage il en serait sûrement adorable autant qu’insupportable. Alors pour rentrer dans son jeu, balayant à mon tour d’un revers d’épaules toutes les bienséances que je m’étais forcée à avaler et seulement pour cette nuit, j’attrapai avec douceur sa main avant de me pencher légèrement pour y apposer un baise main. Je doutais que Jennifer ne sache diriger la moindre valse, notamment s’il l’avait apprit enfant. Mais par chance s’était toujours moi qui dirigeait Luciole, nous n’avions pas assez de frère, durant les bals d’hivers que notre père organisait quand nous étions enfant.
- Alors dansons Jenni…
Je lui souris, avant de nous conduire vers la piste de danse. La valse c’était une contribution commune, cela ne pouvait être intéressant, seulement beau, que lorsque nous nous retrouvions à plusieurs sur la piste. Il était ensuite du ressort de chaque couple de tirer son épingle du jeu pour être celui qui brillerait le plus, ceux sur lesquels les spectateurs apposerait leurs regards pour suivre les mouvements graciles du balancier incertain de la danse. Tout était millimétré, tout n’était qu’une affaire de rythme, et je savais que pour ce soir cela serait notre improbable duo qui l’emporterait sur tout les autres.
Je plongea mon regard dans le siens, autant que faire se put, diantre, pourquoi fallait-il qu’il soit si grand ? Tout en virevoltant avec lui. Je ne croyais pas vraiment ce que j’étais entrain de faire, les conséquences seraient innombrable, notamment à propos de ma crédibilité. Cependant Jennifer était actuellement ma bouée d’ancrage. Je n’aurais pas pu passer la moindre soirée de plus ainsi, dans ce rôle préconçue, notamment si Zzeit décidait de me faire faux bond. Alors durant quelques minutes, valse en trois temps, nous furent l’attraction principal de la salle de bal, et qu’importe les racontars, qu’importe les rumeurs, qu’importe tout le reste, je m’amusais pour la première fois depuis des années.
Il dénotait du miracle d’avoir réussit à faire taire Jennifer pendant toute la durée de notre valse. De plus, bien que j’aurais aimé qu’il s’agisse de mon regard, aussi noir que possible, que je lui apposait quand il semblait vouloir parler était ce qui avait suffit à le faire taire je savais qu’il n’en était rien. Il devait sans aucun doute utiliser l’intégralité de sa concentration de grand bambin pour trouver un plan pour monter au septième rejoindre son obsession, mais je savais que le calme était de courte durée. Trois partie de valse était déjà bien suffisant quand je l’accompagna calmement vers un coin plus isolé.
- Alors Jenni, réfléchis bien avant de me répondre s’il te plaît. Qu’est-ce que tu veux faire maintenant ? Et prend en considération que nous n’allons pas monter au septième. Ni toi ni moi n’avons l’habilitation et ça je pense que tu le sais.
Un sourire figé, semblable à une poupée de cire, Vivante observa sa sœur lui fourrer dans les bras une adorable peluche de Yéti en tricot. Elle n’osait le regarder tant elle semblait bien réalisé et si pleine de glucose qu’elle rendrait insensément diabétique quiconque la considérerait trop longtemps. Elle n’avait quand même pas osé faire ça, n’est-ce pas ? Lui offrir son premier cadeau en trois siècles pour ensuite prendre la poudre d’escampette et rejoindre son cher Daemon. Non, il en était hors de question. Infinie était une grande sœur absente, et Vivante avait vite comprit qu’il était irréaliste de penser qu’un jour elle pourrait réellement s’apprécier. Pourtant il était soudain et parfaitement inconvenant, finalement, de lui dédier quelque chose au bout de décennies de silence. Et surtout pas après lui avoir lancé ces vacheries à la figure. Alors Vivante décida de ne pas être adulte, pourquoi le serait-elle, avant de serrer légèrement ses petits poings blanc et de hurler de toute sa voix la plus mielleuse.
- INFINIE !
Bien maintenant qu’elle avait son attention il était de bon goût de trouver une excuse pour se hurlement qui avait brisé toute la quiétude de l’instant. Quelques enjambés pour la rejoindre de nouveau, cliquetant ses talons sur le sol de marbre, et ignorant royalement Daeamon Vivante attrapa, doucereuse, le bras de sa sœur.
- Tu m’excuseras, néanmoins nous devons encore faire des photos toute les deux. Tu ne vas quand même pas refuser, cela serait mauvais pour nos affaires communes.
Et il était vrai que les disputes et les portes dérobés durant les conversation serait de la mauvaise pub aussi bien pour le Maire que pour l’Entreprise. Plus qu’autre chose, finalement, Vivante savait Infinie dévoué à son mari, cela était une de ses plus grande force et sans aucun doute son talon d’Achille. Alors Vivante se retourna vers les photographes pour servir ses plus beaux sourires commerciales tout en fulminant sous cape.
- Tu te moques de moi Infinie ? C’est quoi cette peluche ?
Pourquoi était-elle tellement en colère ? Elle ne le savait même plus. Beaucoup de silence et de rancœur mélangé ne faisait jamais bon ménage, n’est-ce pas ? D'autant plus que ce cadeau Vivante n'avait eu de cesse de l’espérer depuis si longtemps que cela en devenait affligeant.
- Et tu comptes m’expliquer un jour ton obsession avec Marabella-Rose ? C’est toi qui lui a infligé la vie, malgré ses parents. Elle a vécue sept ans dans une cage. Je me suis contenté de mettre les bonnes personnes sur son chemin. Tu ne te rend même pas compte des conséquences de tes actes ?
C’était vrai tout autant que c’était faux. Vivante ne faisait rien par pur bonté, tout avait toujours eu un rôle à jouer dans son grand jeu. Marabella-Rose était la pièce de choix, son roi, qui lui serait fort utile et qu’elle devait protéger pour le moment. A vrai dire la lubie d’Infinie lui avait servit plus qu’autre chose, mais pourquoi lui aurait-elle dit ? Personne ne devait le savoir, personne sauf elle et le grand destin.
- Parce que comme d’habitude je suis la seule à tenter de faire du bon travail. J’ai passé mon temps à rattraper tes conneries, à essayer d’équilibrer les forces après la stérilité soudaine des Vampires et pareil avec Zzeit et Murphy. Alors ne joue pas avec moi le modèle de vertu tu es bien pire que moi et tu le sais.
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Infinie Darkside
Septième étage
– INFINIE! – Saleté de... Vivante?
Son injure ravalée dans un splendide sourire aussi mielleux que solaire que faux, Infinie se détourna à regret de sa coupe de champagne bien méritée pour affronter sa sœur qui, comme un ouragan (qui passait sur moi), l'arracha au bras de son mari pour lui hurler dessus à voix basse.
– Tu te moques de moi Infinie? C’est quoi cette peluche? Et tu comptes m’expliquer un jour ton obsession avec Marabella-Rose? C’est toi qui lui a infligé la vie, malgré ses parents. Elle a vécue sept ans dans une cage. Je me suis contenté de mettre les bonnes personnes sur son chemin. Tu ne te rend même pas compte des conséquences de tes actes? Parce que comme d’habitude je suis la seule à tenter de faire du bon travail. J’ai passé mon temps à rattraper tes conneries, à essayer d’équilibrer les forces après la stérilité soudaine des Vampires et pareil avec Zzeit et Murphy. Alors ne joue pas avec moi le modèle de vertu tu es bien pire que moi et tu le sais. – Arrête de parler, tu gâches nos photos.
Un sourire charmant, un mouvement gracile des cheveux, un petit geste de la main, elle était rodée à l'exercice. Mais Vivante, elle, ne comprenait décidément pas qu'il y avait un temps et un lieu pour chaque chose. Ce n'était pas en fulminant à mi-voix alors qu'on la prenait en photo qu'elle allait donner tort aux journalistes qui la trouvaient «bien moins jolie que sa grande sœur».
– C'est quoi ton problème, Vivante?
La suite de la conversation n'eut pas lieu aux jardins de Fluorspar, mais dans une maternité improbable d'un coin perdu d'Europe de l'Est où l'ubiquité et les aléas de l'existence venaient de les réunir au-dessus du berceau d'un nourrisson mort-né. Divine Mère-Grand, la Baba Yaga qui présidait aux accouchements, eut la sagesse de s'éclipser instantanément.
– Tu as vraiment une sacrée tendance à parler pour ne rien dire et te mêler de ce qui ne te regarde pas. Tu es cheffe d'entreprise maintenant, arrête de te comporter comme une enfant pourrie-gâtée; concentre-toi sur ton travail et après tu pourras te permettre de me donner des leçons sur le mien. Ma décision concernant les vampires et Ronny et Pia Carnival ne regarde que moi, pour ce qui est de cette histoire de cage, tu sais pertinemment que je n'ai aucune influence sur le cours des vies que je donne. Et ne me fait pas rire à jouer les saintes, je ne pense pas que ce Huntington Jules Canterbury soit ce qu'on puisse appeler une «bonne personne». Et de toutes façons, pourquoi sommes-nous en train de nous prendre la tête pour une bête mortelle comme il y en a tant d'autres? Apparemment je ne suis pas la seule «obsédée» par cette putain de née-vampire dans cette putain de famille!
Le travail, toujours ce foutu travail. Vivante observa, soucieuse, le berceau en face d’elle avant de hausser les épaules avec grandiloquence.
- Tu me fais chier Infinie.
Et c’était vrai, aussi vrai que les poussins, le miel et que certaines tables Ikea étaient jaunes. Aussi vrai qu’elle avait eu envie de lui coller son poing dans la figure durant tout son monologue. Alors Vivante poussa un profond soupir tout en récoltant avec douceur l’âme du mort-né. Avec patience et affection elle caressa l’arrête du nez de cette si jeune âme, et son cœur rata quelques battements lorsqu’elle dû le laisser partir errer dans l’Otherside. Quelques instants lui furent si précieux tandis qu’elle ferma ses yeux pour prononcer quelques paroles, prières à moitié éparses qu’elle disait systématiquement en faisant son travail. Vivante ne connaissait pas la pitié, néanmoins elle était assez mystique pour dire, sans aucune pause, les mots d’encouragement et d’apaisement à chacun des deuils qu’elle rencontrait. Et tardivement, presque absente, elle finit par attraper la peluche tricoté par sa sœur qui trônait sur le haut du berceau et la fourrer dans sa poche.
- Et tu considères que le moment est mal choisie, non ? Tu me dégoûtes.
Un soupir de nouveau avant que Vivante ne se retourne vers sa sœur, lévitant pour arriver à sa hauteur. Ses rubis plongés dans ses deux trous noirs, elle gronda sourdement.
- Canterbury s’est avéré plus présent et inquiétant que ce que je pensais. Et c’est bien le problème pourquoi toi tu es obsédé par elle ? Et ne m’engueule pas tu as était la première a en parlé alors arrête ta comédie ! De toute façon ce que je fais avec Marabella-Rose Carnival ne te regarde pas. Vous parlez de mes problèmes, mais c’est toi et Zzeit qui trouvaient malin de venir fourrer votre sale nez dans mes affaires. Ne t’approches pas d’elle, ne lui parle pas et arrête une bonne fois pour toute tes continuelles jérémiades !
Vivante prit sa respiration et retomba lourdement sur le sol avant de pousser un cri de rage.
- Mais tu es insupportable tu es toujours là pour me faire chier ! Merde Infinie, tu comprend ? MERDE. J’entends tes lamentations depuis des années, des décennies, des millénaires. Toujours à te plaindre, toujours à chouiner. Blablabla Vivante ne fait pas son travail, elle est incommodante, elle prend ma place. Mais si tu étais moins plate et psychorigide on n’en serait pas là ! Je FAIS MON FOUTU JOB ! Je suis la SEULE à le faire ! Toi tu te prélasses et tu fais semblant d’être une héroïne à la con, de roman français à la con.
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✞ ENTRÉE ✞
Sixième Étage
Intro:
C’est encore une de ces nuits terribles.
Encore une autre de ces soirées insomniaques durant lesquelles tout ce que l’humanité contient de jeunesse en délire et de vieillesse attardée va à nouveau se réunir en troupeaux serrés dans les bars et les abattoirs musicaux, qui sont taillés sur mesure pour accueillir tous ces beaux idiots lubriques d'un côté, et toutes ces jolies oies débraillées de l'autre. Là où il fait si bon se dissoudre un reste d’esprit au fond des paradis artificiels, qu’on ne regarde bientôt plus à la dépense, même quand on sait qu'on n’a que des clous dans les poches.
Et pendant des heures, ça y est, on se liquéfie la cervelle à coups de liqueurs, de pilules, et sur des mélodies grinçantes, agressives. Alors, pour quelque argent relâché, à notre tour on s’abîme en compagnie d’inconnus déchirés comme soi, la conscience pulvérisée dans l’espace et dans la lumière, ravagée par les substances et le son d’une bacchanale électronique au tempo destructeur. Et puis, pour finir, souvent on tend la main vers le premier coït aperçu.
Ici, faut dire, on se presse les uns les autres comme au jour du jugement dernier. On se pousse et on s’entasse dans le bruit et la fureur pour grappiller un peu de fête à la fin de sa débâcle hebdomadaire. On vient reprendre sous les lasers enragés, les néons cinglants, et contre toute cette masse de chair agglutinée, secouée comme une mer, un fragment minuscule d’enfance et de folie. De quoi redevenir un tout petit peu sincère et sauvage le temps d’une courte nuit de stupre et d’ivresse.
Donc on vient se perdre et s’offrir à la fois à qui voudra bien ramasser nos décombres. On se frotte encore aussi les débris d’une innocence arrachée pour essayer de récupérer l’amour qui nous a fui, retrouver la foi qui fait défaut depuis que les mots du père, que les bras de maman ne suffisent plus. Tout ça peut-être pour un quart d’heure, une heure, de cette thérapie érotique, sous les coups de boutoir d’un amant éphémère et dans les feux cruels d’une animale vérité.
Les bons qu’à baiser, les bons qu’à s’effriter, immobiles, apeurés, stupides, en attendant le moisi et la mort, c’est bien nous. C’est nous, nous autres asticots insensés, qu’on n’a pas les moyens de s’élever, quoiqu’on voudrait des fois, devenir autre chose que ces morceaux de chair fragile, se sentir enfin pousser des ailes pour s’envoler, et dépasser avec, une bonne fois pour toutes, notre triste condition humaine, en abolissant par magie les contraintes intestinales et les appétits bestiaux débiles.
Sauf qu’on n’a que le rêve et la fuite pour y croire assez longtemps. Un rêve seulement pour s’extraire un moment la tête de ce décor contemporain d’apocalypse en suspens. Et seulement la fuite pour se tirer du centre de ce monstrueux maelstrom lucratif mondialisé où tout disparait peu à peu, grignoté par la guerre, la pollution, l’ambition implacable des puissants, et l’enthousiasme imbécile des foules. Rien qu’un fantasme, au bout du compte, pour oser s’imaginer capable d’échapper à la fatalité aveugle et brutale qui bouffe toutes les créatures à ramper sur la Terre depuis les siècles des siècles.
Dont nous, qui n’en finissons plus de nous inventer des religions, de construire des prisons, des palais, des mausolées... De fabriquer des idoles avec nos angoisses et de causer des massacres avec nos opinions. Nous les horribles lombrics arrogants, velléitaires, vindicatifs, assassins, prétentieux, militaires... On en oublie même parfois le gouffre qui murmure à force de s’illusionner. On s’en croirait presque éternel ! Ou pire ! Presque vraiment digne de l’amour de Dieu ! Mais c’est indécent d’être aussi vain ! Indécent d’être aussi fou, et seulement bon à lier avec des codes et des lois, à tenir en laisse et par la main dans cette farandole infinie de coercitions économiques et de doctrines homicides… Bon qu’à étouffer sous des millénaires de civilisation…
Et tout ça, tout ça c’est nous, pourtant.
Parce qu’on n’a jamais pu simplement séparer l'humain et la bête.
Et c'est moi maintenant, ce truc-là, juste ici. C'est bien moi cette créature pathétique qu'on aperçoit rivée au bar et pratiquement immobile depuis bientôt vingt minutes. Depuis que j'ai osé pénétrer dans cet enfer, en fait. J'ai filé précipitamment m'agripper au comptoir, et je n'ai plus qu'à peine remué depuis, hormis pour allonger la monnaie et empoigner mon gobelet. Même si je balance tout de même vaguement les épaules, à contre temps et par intermittence, pour me donner l'air de participer à cette histoire, pour m'encourager comme je peux à sauter les deux, trois derniers mètres qui me séparent de la piste. Mais c'est toute cette agitation incoercible qui me ratatine les neurones un à un, les beats qui déferlent en rafales dans ma tête, sans jamais sembler devoir s'arrêter, et m'intimident comme des tirs de mitraillettes. Sans même parler de ces centaines de silhouettes, humaines ou pas, toutes assez menaçantes, se découpant avec difficulté à travers l'obscurité relative et scintillante.
Je ne suis décidément qu'une misérable mauviette.
Alors je reste planté là, avec ma tronche de couillon impuissant, les doigts crispés sur ma consommation, à regarder seulement, et presque à bout portant, les danseurs qui s'amoncellent et se percutent dans une cohue de sexes gonflés, et les échos d'une transe générale pré-copulatoire. Et j'ai beau enchaîner les gorgées, gaver le pauvre sac qui me sert d'estomac de toujours plus de liquide brûlant, progresser à grands coups de coudes sur les chemins périlleux de la cirrhose, mais même après une triple dose alcoolique, je ne trouve toujours pas les ressources en moi, ni le vertige, ni le courage, ni l'insouciance nécessaire pour me laisser prendre par le son qui pourtant m'assaille de tous les côtés. Je n'arrive qu'à résister, douter, et craindre. Et c'est pareil depuis l'enfance, cette malédiction profonde, la croix qui me pèse sur le ventre, de penser beaucoup trop pour mon propre bien. De m'angoisser infiniment.
Et puis merde en fin de compte. Je n'ai d'ailleurs aucune obligation d'insister, pas la moindre raison, après tout, bonne ou mauvaise, de continuer à m'infliger cette torture plus longtemps. Et à vrai dire, j'ignore même tout à fait ce qui a pu me pousser à dériver par ici ce soir, comment j'en suis arrivé plus tôt à la conclusion que je pourrais miraculeusement trouver quoique ce soit dans ces parages assourdissants qui me ressemblerait un tant soit peu ? Quelle espèce de logique perverse s'est dissimulée derrière cette décision apparemment incohérente ? Serais-je à mon tour en train de succomber à une sorte de pulsion primitive, à ce frémissement grossier, surgissant des entrailles et des âges les plus reculés de la création ? De celle qui fait se rouler les bêtes ensemble dans la boue, qui les incite à s'emboîter toujours plus furieusement, sans même réfléchir avant, et surtout pas pendant, au sort de leur descendance éventuelle ? Et qu'est-ce que j'espérais, moi, au juste, et tout au fond, en arrivant ?
Car telle est la vraie question. To love or not to love. L'autre là c'est de la pisse de chat.
Parce que, pour ce qui est d'exister, moi j'ai tranché l'affaire, il y a neuf ans. Et je ne suis pas persuadé qu'une certaine Faucheuse apprécierait que je revienne aujourd'hui spontanément sur ma parole. Enfin, on s'en fout. Cet endroit ne contient de toute façon aucune solution à mes déboires. Rien qu'une terrible ambiance de début ou de fin du monde, quelque chose de cataclysmique en tout cas. Alors je vais gentiment plier les gaules avant d'aller, si possible, retrouver la direction du dehors, comme Thésée s'échappant du labyrinthe, mais en suivant plutôt le fil de ma mémoire déjà meurtrie par la boisson, le vacarme et les flashs incessants jaillis des projecteurs. Donc je finis d'abord mon verre, puisque je l'ai payé si cher, de ma présence regrettée surtout. Et ensuite, c'est marre ! Je disparais comme il se doit. Encore plus vite que la foudre.
Mer 29 Jan - 14:46
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Pourquoi es-tu venu ? Tu as atteint le plus haut niveau Théodore. Tu es le chef de ta grande entreprise. Enfin. Sous Le Diable. Mais personne ne peut-être au dessus du Diable n’est-ce pas ? Et tu n’es plus de ceux qui vendent. Tu n’es même pas de ceux qui se perdent normalement dans cet enfer sans nom. Tu n’aimes pas les ambiances assombris. Tu n’aimes pas boire de la mauvaise vodka trop cher. Même ici. Même sous ce ciel ouvert que tu n’aperçois même pas, tant les flashs de lumières se font insistants. Tu sais que Mar’ n’est pas ici elle travaille ou elle baise avec n’importe qui. Au choix. Tu t’en moques. Les deux vont de paires de toute façon. Peut-être pour Clarisse ? Non. Elle ne viendrait pas se perdre dans ce lieu de décadence. Elle est trop bien pour ça. Et je crois que pour une fois tu ne veut pas te mettre en colère.
Alors qu’est-ce que tu fous Théodore ? Tu zigzagues entre ses âmes brisés, ses employés qui consomment ce que tu as crées il y a bien longtemps ou n’importe quoi d’autre. Bien que rien ne peut-être si mauvais. Dans un autre temps tu étais ce serpent sournois, jouasse, sadique, le même qui pousse aux vices. Peut-être même encore plus violemment, plus vilement. Tu n’es qu’une merde sans nom quand tu laisses quelques capsules dans des verres a ton passage. Pourquoi ? Juste pour le principe. Juste pour rendre accros n’importe quel grouillot. Si ils en prennent ce soir, même inconsciemment, ils ne seront plus satisfait de la vrai. Ils auront besoin de plus, de bien plus, seulement de ce que ton empire peut leur apporter. Un soupçon de paradis saupoudré de la plus grande tyrannie. Celle de l’addiction. Oh que tu aimes ce mot Théodore. Ça ne m’étonne même plus de toi. Plus rien ne m’étonne dans ton abjection tu sais.
Tu croises tes employés : ils sont efficace pour une fois. Tu n’auras pas besoin, ce soir, d’en torturer un devant les autres, pour le principes. Quelle charmante exploitation que tu as fais ici. Un au hasard, tout les mardis, et tu en ressors plus grand et eux plus craintif. Au moins ils travaillent et c’est bien tout ce que tu leur demandes. Ils baissent le regard en te voyant, ils s’activent plus, tendus, angoissés, mais bienheureux de faire vivre si bien leur famille ou eux même grâce à toi. Le respect. La peur. La culpabilité. L’adulation. Tout ce mélangent en eux. Tout ça pour toi. Rien que pour ta personne et ça te fais bander. Parfait. Tu trouves ton réconfort, ton excuse dans le sadisme. Tu n’es pas malade. Tu es juste un salopard. Et tu l’es tant que ça car c’est bien toi qui le décides. Toi et seulement toi. Oh Théodore. Le don de Dieu. Tu n’es qu’immondice. Bien que tu sois beau dans ton costume noir, si cher qu’il payerait un appartement. Bien que tu pourrais sembler galant, sympathique, complaisant. Bien que tu t’adresses aux inconnus avec une politesse flegme et que sans surprises tu t’es vu offert une fellation il y a moins d’une heure dans un coin ombragé. Oui malgré tout ça tu n’es que la lie. Tu ne seras que la crasse jusqu’à la fin de tes jours. Car c’est que tu veux au plus profond de ton être. Alors bravo te voilà comblé.
Et maintenant ? Armé de ton verre de vodka sec tu t’accoudes au bar. Qu’est-ce que ce connard fout tout seul avec sa mine déconfite ? Eh bien visiblement il y en a ici qui ne sont pas assez, ou bien trop bourré, pour réfléchir encore au sens de la vie au lieu de s’emboîter sur la piste. Bien. Il sera donc ton occupation actuelle. Autant tuer le temps, n’est-ce pas ? Alors tu sors un pochon transparent de ta poche, une seule pilule à l’intérieur, semblable à la vrai en tout point.
- Cadeau.
Tu finis ton verre. Tu en recommandes un nouveau d’un bref mouvement de tête avant de t’étirer.
- Alors ? Vous êtes hanté par Angerona ou vous venez de vous faire jeter ?
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Celui-là, je ne l’avais pas du tout vu venir. Et je parle dans tous les sens du terme. Au propre déjà, puisque je n’avais pas bien remarqué sa présence avant qu’il ne soit juste à côté, et tente d’attirer en plus mon attention en déposant un petit sachet pour moi sur le comptoir. Au figuré donc aussi, car je ne m’attendais surtout pas à taper dans l’œil d’un de ces distributeurs à bonbons, un de ces carnassiers du rêve, de ces mangeurs de désespoir qui écument les fêtes pour récolter le blé poussé dans le besoin d’oublier la peine et d’apaiser la douleur et tout ce qui peut accabler un esprit jeune et désemparé.
Cadeau, dis-tu ? Allons bon, me crois-tu né de la dernière pluie ? S’il y a bien une chose que je sais aujourd’hui, c’est que la vie ne fait jamais de « cadeaux ». Tout ce qu’on peut obtenir d’elle doit se payer d’une façon ou d’une autre. Il n’y a pas de repas qui soit gratuit, n’est-ce pas ? Pas un battement de cœur qui ne nous coûte un effort, aussi imperceptible qu’il soit. Pas une seconde qui passe sans qu’on la paye d’un peu de notre vie.
D’ordinaire j’aurais craché sur son « offre ». Peut-être même littéralement. Non, je n’ai pas mangé souvent de ce pain-là, et le goût ne m’en est pas non plus resté. Je n’ai pas tellement besoin de ces substances pour voyager n’importe où, pour empiler les fantasmes et me sentir totalement dépassé par les mouvements de l’univers qui m’entoure. Mais ce soir… Ce soir est différent, et je n’arrive pas vraiment à savoir en quoi. C’est ce qui m’embête le plus. Une angoisse violente me travaille au corps, que je ne parviens ni à cerner, ni à endiguer…
Ce n’est peut-être que ce décor survolté, après tout, qui me terrifie. La foule qui me dévore et me blesse de par son énorme indifférence. Elle devrait plutôt se figer quand je rentre, quand je passe au milieu d’elle, qu’on se taise partout quand je parle, et que le monde s’arrête de tourner quand je lui demande. Qu’il comprenne enfin que je suis son épicentre, et celui par qui tout survient. Qu’en dehors de ma volonté plus rien n’a de raison d’être, et que tout devrait cesser d’exister dès que je disparais. Qu’il est tout à fait futile d’opposer la moindre résistance à mon règne évident, légitime. Il me faut seulement trouver ma couronne…
Enfin, tout ça, ce ne sont que des désirs d’enfant, rien que les délires d’une âme immature, au fond. Et lui qui tente ensuite de lancer une espèce de conversation. J’ignorais que les dealers avaient l’habitude de faire le psy au surplus. Mais c’est possible, je n’en ai pas fréquenté beaucoup, et c’est un euphémisme. Ou bien est-ce que c’est le prix de la dose ? Une petite confession pour faire passer la pilule ? Peut-être qu’il collectionne les chagrins, qu’il n’est pas tout à fait humain lui non plus, comme bien d’autres par ici. J’ai entendu dire que certaines créatures se nourrissaient justement de la peur.
En ce qui le concerne, c’est raté. Ce n’est pas lui qui me fera trembler. Même s’il dégage vraiment quelque chose, avec sa petite tête bien faite, et son costume hors de prix. Sauf que le charisme ne s’achète pas. Autrement j’aurais fait des économies. Mais bon, ne serait-ce que par politesse…
- C’est la vie qui m’a jeté, depuis longtemps, en fait.
Voilà une réponse assez nébuleuse pour toi. Qu’il se débrouille avec, tandis que mes doigts se saisissent sans que j’y pense de la chose qu’il m’a donné, la pastille étrange que j’observe à travers le plastique transparent. Contre toute attente, et à ma propre surprise, un genre d’esprit professionnel m’emporte, et les mots m’échappent aussitôt qu’ils me viennent.
- C’est un genre de promotion ? Un nouveau programme de fidélité peut-être ? Et qu’est-ce qu’il y a là-dedans, au juste… ?
Ça, il y a peu de chance qu’il me le dise honnêtement. Aucune importance au fond. C’est son affaire, il doit s’y connaître, et moi j’ai comme une grande soif tout à coup. Donc sans plus hésiter, je me saisis du « cadeau » pour le déballer, puis le lâcher dans mon eau-de-vie. Et si je bois ça…
- Il y aura des éléphants roses et des montagnes bleues ? Des pluies d’or et d’argent traversant les cieux ?
Tiens, une rime.
Sam 1 Fév - 15:05
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Théodore Yéti
| - Sixième Etage - |
Bien. Il s’agit donc d’un humain qui a rencontré Vivante dans de sombres circonstances. Tu es passé maître dans l’art de les reconnaître, de comprendre leur mélancolie passagère et ridicule qui les étreint, la plupart du temps, depuis qu’ils ont failli passer l’arme à gauche. Toi, tu es bien loin de ces soucieuses pensés, n’est-ce pas ? Oh oui mon cher Théodore, toi tu es si grand, si incroyable, que tu as pu accéder à tout ça sans même acquérir la mort une première fois. Un des rares humains qui sait, un des rares humains qui peut. Et quels sont les bonheurs que tu en retires ? Un peu plus de pouvoir pour ta sombre manipulation ? Un peu plus de force pour savoir à qui vendre tes pilules du bonheur. Sombre merde que tu es Théodore, je ne le répéterais jamais assez.
Alors tu l’observes, ce pauvre gus, qui semble porter en lui toutes les peines du monde. Il te semble tellement cliché ainsi, triturant ton paquet transparent comme s’il hésitait encore à le prendre. Oh, il ne doit pas être habitué lui, bien au-delà des viles bassesses de la drogue, il doit être du genre à croire ne pas en avoir besoin. Un peu comme toi mon chat, qui pense qu’en t’en séparant, qu’en restant résolument sobre de toute mauvaise substance, cela va te permettre d’apaiser ta conscience. S'ils en prennent, c’est qu’ils le veulent, c’est qu’ils en ont besoin, n’est-ce pas ? Toi, tu es en contact constant avec cette foutue drogue et pourtant, oh oui pourtant, tu ne la consommes pas. Car personne ne t’arrive à la cheville, bien entendu Théodore, je suis d’accord avec ça.
- Vous bossez pour l'UDC, n’est-ce pas ? Ce qu’il y a la dedans, c’est la même chose qu’à RIP Pharma. Sauf que la mienne est plus puissante et qu’il n’y a pas besoin d’une ordonnance pour l’obtenir.
Mais qu’est-ce donc que ce sourire presque tendre qui s’affiche sur ton visage ? Voyons Théodore, tu es ridicule personne ne pourrait y croire une seule seconde. Et oui, tu es beau, génial, ça ne te donne pas le droit de prendre autant les gens pour des cons.
- Et pour le genre de promotion, disons que c’est comme cela que l’on attire de nouveaux clients. Vous avez bien dû désirer, dans votre triste existence, quelque chose au point de vous briser. Un désir grimpant, sourd, sinueux, sale et inavouable. Un besoin irrévérencieux de le rassasier, qu’importe le moyen, qu’importe la bassesse que vous utiliserez. Si mon produit est votre came, vous y reviendrez, si c’est une autre drogue dont vous avez besoin, de n’importe quelle sorte finalement, c’est vers celle-ci que vous irez. Mais croyez moi, nous avons tous une addiction, mon cadeau est seulement, et bien tristement une des plus répandues.
Et la tienne d’addiction Théodore ? C’est le pouvoir ou la vengeance ? Tu crois que personne ne sait que tu as si mal vécu à ton tour d’être évincé des grands plans de La Faucheuse ? Cette salope, qui a osé te remplacer par ta pauvre sœur, si fragile, si brisée. C’est pour cette vengeance, c’est pour ton sadisme si triste que tu la drogues et que tu les drogues tous ? Tu ne le sais même pas, tu es incapable d’introspection sur ta propre personne, c’est bien pour cela que je suis là. Mais rien ne changera jamais, tu sais, non rien. Tu resteras sur ton empire, bien installé sur ta montagne de billets entachés du massacre d’âmes qui recherchaient seulement un petit peu plus d’apaisement, un peu d’euphorie. Oh Théodore. Oh mon pauvre Théodore, comment arrives-tu donc à dormir la nuit ?
- Je ne peux pas vous le dire, je n’en ai jamais pris.
Tu lui souris, un peu plus carnassier cette fois, avant de finir ton verre.
- Alors, c’est plaisant d’avoir signé un contrat avec Vivante ?
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Quelle drôle de vie, vraiment. On se lance au hasard, comme ça, un soir d’ennui, dans une aventure sans espoir, et sans avoir réellement idée de ce qui pourrait bien en sortir. Ni quelle espèce de mouton ou de monstre on pourrait bien rencontrer, lors de cette promenade improvisée, au milieu des bois chaotiques et des rues maudites de la grande cité. On laisse le hasard jouer pour nous, en somme, et c’est quitte ou double… Si certains comprennent la vie comme une boîte de chocolats mystères, à mon avis d'expert, elle ressemble plus à un champ de mines non signalé. La question étant de savoir quelle jambe on va perdre en premier. Laquelle de nos illusions va sauter avant les autres. Laquelle est la suivante… On s’en fabriquera de remplacement, de toute façon. Il y a les illusions initiales, banales, grandiloquentes, comme l’amour, la belle humanité, toutes ces histoires… Toujours les premières à s’éteindre, rapidement pulvérisées. Ensuite on s’en dégote des plus personnelles, des plus insidieuses, en guise de prothèses. Une illusion, c’est une béquille pour avancer dans la vie. Il faut faire preuve d’imagination, à choisir, qu’elle soit solide si on veut aller loin, qu’on ne puisse pas facilement nous la faucher non plus. Et plus elles sont bizarres, toutes tordues, torsadées même, nos illusions, et plus elles tiennent, plus elles nous soutiennent. Alors que la vérité toute nue, ça ne marche décidément pas très bien…
Enfin, dire que j’avais pris cet hurluberlu pour un vulgaire dispensateur de rêves empoisonnés, un comme on en trouve au moins cinq ou six par salle dans chaque soirée de ce genre… En vérité, il semblerait que cet étrange individu ait beaucoup plus d’un tour encore dans son sac à misère. Déjà, qu’il sache toutes ces choses à propos de l’entreprise alors qu’il est évident qu’il ne peut pas en être membre, cela le place immédiatement dans la catégorie des êtres extraordinaires. Je n’arrive pas à penser, à croire qu’il puisse être humain, même si je ne lui trouve rien de dérangeant à première vue, en dehors de ce savoir qu’il affiche, de façon nonchalante en plus, et qui me désarçonne. Et puis je réalise encore, mais quelle paire de couilles gigantesque, en vérité ! De venir ici, au nez et à la barbe de la compagnie, distribuer sa contrefaçon surchargée, comme il me l’explique lui-même, et me l’avouer à moi, qu’il devine être un employé de ladite compagnie… Alors que le garçon n’est sûrement pas tout à fait inconnu des services de sécurité, pour peu qu’ils fassent au moins à moitié leur boulot…
Je pourrais lancer un esclandre, tout de suite, me dis-je, d’un seul coup, tenter de maîtriser ce gredin ou gueuler pour rameuter le service d’ordre et le faire coffrer. Ça me rapporterait un bel avancement, sans doute, au moins un petit bonus sur mon mois, une légère allonge de salaire. Oui, je pourrais. Si j’en avais quelque chose à foutre. Mais heureusement pour lui, et sa manière étrangement sincère de m’expliquer aussi les petites ficelles de son métier, il est tombé sur un esprit coopératif, et qui ne peut que se réjouir du moindre bâton que n’importe quel enfoiré sur Terre, qu’il soit issu de ce monde ou de l’autre, pourrait bien glisser entre les roues de la machine que j’exècre. Je ne risque donc pas d’aller le dénoncer à la seconde. D’autant qu’il m’intrigue à présent, et de plus en plus. En particulier lorsqu’il évoque la Faucheuse, en me demandant une sorte de retour d’expérience. Comme si je devais faire le service après-vente, tiens ! Et c’est ce qui m’indique aussi qu’il n’est donc jamais mort, absolument pas. À partir de ce moment, je suis persuadé qu’il ne peut pas ne pas être une créature de l’Otherside, de première fraîcheur et d’assez grand pouvoir, sûrement. Et pourtant, je serais bien incapable de déceler, rien qu’à l’instinct, sa véritable nature, parfaitement dissimulée… Il ne me reste qu’à lui tirer les vers du nez, si je peux. Et seulement pour satisfaire ma curiosité. D’ici-là, je peux bien aussi satisfaire la sienne. Donnant-donnant, hein ?
- À vrai dire, ça me donne la formidable impression d’avoir été baisé sur toute la ligne. Je vivais bien tranquille, je meurs bêtement, pour faire court, et je me retrouve aujourd’hui à devoir concocter des laïus et des slogans stupides à l’attention des imbéciles du monde entier, et pour les inciter à consommer la merde qu’on produit nous, plutôt que celle de la concurrence, sans doute assez équivalente, tout aussi dispensable… Je suis au septième et ultime niveau de la déception, pour tout dire, et pratiquement au bord de la crise de nerf, en permanence, depuis neuf ans bientôt… On n’a pas tous la chance d’aimer son travail comme vous, à ce qu’il semblerait… Vous avez l’air de maîtriser votre affaire. Je suis un peu jaloux… Et curieux aussi. Parce que je ne comprends pas comment… Comment êtes-vous au courant de tout ça ? Si vous n’êtes pas mort, et je n’arrive pas à percer cette petite carapace de chair qui vous sert de costume. Vous êtes quoi, un vampire ? Un truc encore plus exotique ? Est-ce qu’on sait qui vous êtes et ce que vous faites ici ?
À sa place, j’aurais l’impression d’être entré en contact avec un agent infiltré, une espèce de taupe un peu trop fouineuse pour son propre bien. Je prendrais note de son visage pour l’éliminer plus tard, en toute discrétion, avant de rompre vite fait la conversation. Mais là, ça me foutrait mal de me faire trucider, pour ma seconde mort, par excès de sympathie à l’égard d’un gangster de grande classe. Alors, peut-être pour essayer de le rassurer sur mes intentions, ou peut-être parce qu’il me fallait ce genre de pirouette intellectuelle pour me justifier à moi-même de ma véritable envie, mon attention se reporte sur mon verre, dans lequel la pastille s’est déjà totalement diluée.
- Et si je faisais le test pour nous deux ? Je vous faxerais mes observations sous quinzaine, un petit bilan bien propre, avec un RIB attaché, pour la rémunération de mes services, en tant que cabinet consultant qualité. Deal ?
Et sans attendre la réponse à cette tirade de toute façon, et de toute évidence, ironique, j’empoigne à nouveau ma boisson avant de l’envoyer valser d’un coup sec au fin fond de mon gosier desséché, après tant de paroles inutiles, aussitôt dites, aussitôt oubliées… Après tout, ce serait trop con de re-mourir idiot. Autant expérimenter la chose de première main, et pour une fois. Haut les cœurs, et en avant la musique, donc !
Lun 3 Fév - 23:36
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Théodore Yéti
| - Sixième Etage - |
Et si tu explosais de rire ? Et si tu te laissais aller, pour une fois, petit con, à un minimum d’humanité. Oh Théodore ? Mais pourquoi restes-tu si impassible fasse à ses paroles grotesques qu’il te lance ? Il croit sérieusement, tout bonnement, profondément, que tu n’es pas humain ? Pourtant, tu es la quintessence de l’humanité exacerbée, le paroxysme de tout ce qui est mauvais chez nous, chez eux, chez tous les êtres de Dieu Tout Puissant. Oh mon petit chaton, si faible, bien entendu, que tu ne rigoles pas. Bien entendu, que tu te contentes de l’observer avec un sourire entendu, un flegme affiché. Cela t’amuses autant que cela te désespères. Et finalement, oui finalement, n’est-ce pas la première fois que quelqu’un te prend pour autre chose qu’un humain ? Cela ne semble pas si facile de grandir au milieu de toutes ces bêtes de foires, même si après tout au milieu d’eux c’est toi le véritable monstre. Si classique, si triste, si empreint de bon sentiments.
- Eh bien ça ne m’étonne pas. C’est la spécialité de Vivante de baiser sec les autres. Depuis aussi loin que je la connaisse elle a toujours fait ça.
Et tu soupires, un peu malgré toi. Tu la connais cette impression de te l’être fait mettre bien profond, hein ? Mais qu’est-ce que tu pourrais faire contre ça, contre cette information finalement ? Qu’est-ce que tu pourrais entreprendre d’autre que de laisser faire les choses et tenter de t’insérer ? Mon cher Théodore, prépare donc ta vengeance, pourtant tu le sais bien, si bien, qu’à la fin de tout ça, qu’à la fin de cet acte, de cette intrigue grotesque ce n’est sûrement pas toi qui gagneras.
- Quelle petite merde sadique.
Souffles-tu plus pour toi que pour lui. Alala, que c’est triste, que c’est ridicule, de dire pareille chose alors que toi-même tu n’es que sadisme et perversion. Oh oui, bien évidemment, tu es assez confiant en toi-même, assez sincère avec ton âme pour le savoir. Et pourtant, même si elle t’aide régulièrement, même si elle semble faire preuve de culpabilité en ton égard, même si elle est majeure dans la réussite de ton plan. Elle est ton ultime trahison, ta saloperie grandissante, humiliante, elle n’est pas celle qui t’a fait, oh non, elle est celle qui t’a encouragé. Est-ce pire ? Sans aucun doute, mais finalement, tu lui dois beaucoup n’est-ce pas Théodore ? Alors ne l’insulte pas, soit un peu plus grand que ça.
- Vous idéalisez un peu trop les Vampires. Une de mes sœurs en est-une et franchement…
Tu soupires et hausses les épaules. Après, tout ce n’est pas à toi de gérer les croyances des abruties de l’UDC. Qu’ils vivent dans une idée de terreur, ils sont sensés être au courant, mais finalement, ils ne savent rien. Rien de toutes les facilités, les faiblesses, de toutes ses créatures de l’Otherside. Ils n’ont pas vécu au plus près d’eux, ils n’ont pas pu observer comme toi chacune de ces créatures grandir, évolués, rencontrés des problèmes tellement basiques et ridicules que cela en devient risible. Oh, quand l’on voit Marabella-Rose, elle a beau être enivrante, elle n’en reste rien qu’une boule de faiblesse enroulée de ce qu’à fait l’Ordre d’elle. C’est-à-dire une machine à chasser, un être capable de torture pour le « bien commun », obéissante, malléable, efficace, mais une vampire tout de même.
- Ils savent que je suis là. Mais ce n’est pas encore remonté au Grand Intendant. Tu rigoles doucement en l’appelant comme ça. Je me demande s’il aura le temps ou l’envie de me dégager ou s’il est trop occupé avec elle. Quoique si je fais, hum...
Tu fais signe à deux de tes filles d’aller parler au barman, de simples mouvements, codes de mains et de tête comme tu t’es échiné à leur apprendre pendant des années et qu’elles semblent enfin, et par miracle, comprendre. Puis tu sautes derrière le bar, ouvres chacune des bouteilles dans une neutralité certaine avant de vider, avec parcimonie, des dizaines de pilules à l’intérieur. Tu attrapes une bouteille de vodka vierge de tout problème pour la prendre avec toi en souriant et rejoindre ce pauvre type comme si de rien n’était.
- Avec un peu de chance Vivante nous honoreras de sa présence. Et sinon, tant pis, cela m’aura fait plus de clients potentiels.
Et tu plonges son regard dans le sien, un sourire carnassier affiché sur ton beau visage.
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Cédric Merciless
Au début, rien. Tout d’abord, il ne se passa rien. Je trouvais à peine une petite amertume nouvelle à mon verre de gnôle. Une que j’aurais tout aussi bien pu imaginer seulement, d’ailleurs. Non, aucune montée d’adrénaline soudaine, ni explosion subite de mon taux de sérotonine. Pas la moindre poussée de fièvre ou de bonheur. Pour le moment. Et qu’est-ce que je croyais, au juste ? Que cette daube infâme pourrait avoir un effet aussi instantané ? Qu’il suffisait de l’avaler pour être aussitôt bombardé de l’autre côté de l’existence ? Mais il faut bien laisser le temps au produit de s’insinuer à l’intérieur, aux molécules empoisonnées de filer entre les mailles serrées de la chair, à travers les muqueuses roses et palpitantes, usées par la fatigue et l’alcool, pour envahir le sang qui tourbillonne de haut en bas, et de bas en haut, et ainsi remonter de proche en proche jusqu’au cerveau, en toucher toutes les connexions, les parasiter, pour aller professer un bordel impeccable dans chaque tentative de pensée cohérente, jusqu’à brouiller toute représentation mentale, la plus petite intuition même, la moindre image, la déformer, la ravager, la distendre, l’halluciner… Et comme ça, se retrouver propulsé violemment, et pendant des heures, dans un univers de délices illisibles, indicibles, à base de furieuses visions multicolores et d’impressions de super puissance, ou de sublime félicité… Il n’y a qu’à patienter un peu… Mon tour viendra.
Alors, en attendant qu’un beau mirage vienne me cueillir, que je rejoigne enfin, via le truchement de la chimie, les grands cieux du plaisir, notre conversation bizarre se poursuit. Et comme il égrène lentement les informations, distribue peu à peu ses réponses, à mes différentes interrogations, les saupoudrant de remarques ironiques ou mystérieuses, il me fait tout de même sentir assez bien à quel point j’ai dû me fourvoyer, d’abord en le croyant tout à fait étranger et malvenu en ces lieux. Le voilà qui parle de la Mort comme d’une amie, en la nommant par son prénom. Au moins il semble d’accord avec moi pour la qualifier de tout un tas d’épithètes injurieux, et notamment de sadique, ce qui est certainement l’insulte la plus rapide à venir en tête de n’importe qui l’ayant un jour ne serait-ce que croisé, dès qu’on évoque cette triste salope… J’en sers les poings et grince des dents rien qu’à y penser, rien que de me l’imaginer devant moi, et d’entendre encore sa petite voix de harpie vicieuse, de garce odieuse, insupportable…
Il me parle aussi de vampires, puisque j’ai commencé, et de sa sœur, que je ne crois pas connaître, mais l’association des deux me fait automatiquement penser à elle. Qui d’autre ? Et n’est-ce pas assez largement pour elle, d’ailleurs, que je suis ici ? N’ais-je pas longtemps encore imaginé pouvoir la recroiser ce soir, ici-même, durant cette horrible soirée, et pour la première fois depuis cet autre soir ? Et quand mes yeux balayent instinctivement la foule, n’est-ce pas sa silhouette fascinante, ou même son ombre charmante, que je guette ? Quand je hume l’atmosphère désespérément, n’est-ce pas son parfum de rose que je recherche presque malgré moi ? Est-ce qu’elle n’a pas, en réalité, mangé un peu de mon âme aussi, en plus de mon sang, comme je m’en doutais ? J’ai dû perdre quelques morceaux de mon cœur dans la bataille… Alors que je m’étais méfié, au départ, pourtant, mais voilà… On a beau dire, on a beau faire, toujours le feu de la chair l’emporte sur la raison. Il est à la fois l’apothéose et la perdition de tous les êtres, qui les sublime et les dévore simultanément. Pauvre de moi, ignoble couillon ! Je ne fais donc pas exception…
Enfin, ça y est. Quelque chose commence à venir, à grandir. Je sens une vague de satisfaction inédite rouler dans ma poitrine. Comme un grand calme qui se propage lentement. Une eau tiède et paisible remplissant peu à peu mes entrailles… Ca n’est pas l’alcool qui fait ça. Je ne j’ai jamais connu cette sensation. Mais elle est profondément agréable. Je sens mes angoisses une à une qui se dissolvent dedans, rapidement diluée au point de devenir insensibles, inoffensives désormais. Un petit rire étrange me grimpe même dans la gorge, fuite entre mes dents, alors que mon vis-à-vis se met à s’agiter soudain, démarre une comédie dont je ne suis pas certain de saisir tous les enjeux. Et puis je le vois d’un coup bondir par-dessus le bar, sans que je n’ai ni le temps, ni, de toute façon, l’intention de réagir. Il pourrait arracher son costume, révéler en-dessous tout un gilet d’explosifs, et menacer de faire exploser tout le building, et moi avec, évidemment, de plonger tout l’étage dans la chaleur et le chaos du cœur d’un petit soleil, que j’applaudirais sans doute à tout rompre. Alors qu’il s’amuse seulement à disséminer sa merde dans toutes les bouteilles possibles, tant que le grand méchant loup a le dos tourné… Cela ne m’inspire qu’un grand sourire béat.
Ensuite il revient du côté des gentils clients, avec un trophée tout de même, et j’espère qu’il aura au moins la sympathie de partager son butin avec moi, même si je n’y suis pour rien dans sa réussite… Oh, qu’est-ce… que… Je… Je sens… mon cerveau qui déjà se ratatine, mes pensées s’amenuisent avec lui, perdent leur éclat, leur précision, leur intensité aussi. Maintenant, ça n’est plus de l’eau. C’est un flou lumineux, une brume étincelante qui remonte à travers mes veines jusqu’à me sortir par les yeux. Un halo brûlant qui s’étend dans mon crâne à une vitesse quasi astronomique, juste quelques secondes après le Big Bang. On se situe à un degré primordial de l’histoire existentielle, mes neurones se fondent les uns aux autres comme des étoiles écrasées dans un dé à coudre, c’est la fusion primitive qui transforme mon intellect en une soupe homogène de pensées absurdes, pratiquement indissociables, à peine de petits grumeaux de rien du tout. Les néons et les lasers déchaînés s’incrustent soudain sur mes rétines avec la violence d’un marteau piqueur, et j’ai l’impression que les battements de mon cœur entrent en résonance avec ceux de la musique, je les entends dans mes oreilles qui s’affolent, comme si mes tympans étaient ses propres ventricules…
Humain, dit-il ? Il est humain, qu’il dit. Toujours ça, l’humain… Encore lui, encore elle, cette mention prétentieuse, qui claque comme un drapeau dans un vent de tempête, comme un cri de ralliement lancé sur le champ de bataille de la vie, cette sorte de fierté semble-t-il universelle, simple formule de piété, ou bien hypocrisie parfaite... Je suis humain. Mais tellement misérable… Être humain… Et puis après ? Qu’est-ce que ça peut bien changer, notre petite nature ridicule, au cours de l’univers, à son destin aveugle et terrible ? Qu’est-ce que ça peut bien lui foutre au fond, ta pauvre petite humanité merdique ? Et la mienne alors ? Rien. Absolument rien du tout. Qu’on soit homme ou vampire, proie ou chasseur, ordure ou sangsue… qu’on soit… que… Je… voudrais… Je vois… Qui se souvient…
- Humain… humain, trop humain… Enfin vous êtes "quelqu'un", à peu près, ou quelque chose, en tout cas, dans ce grand bazar étrange... Pas le dernier des pions, si je comprends bien. Peut-être le fou, ou bien un cavalier solitaire, à la trajectoire hasardeuse... Tandis que moi, je ne sais même pas si j'ai ma place autour de cet échiquier. En-dessous, seulement, à la limite, fantôme en réserve, rouage anonyme, broyé par la mécanique... Vous avez un peu de pouvoir, la capacité à embrouiller tout ça, à glisser quelques cailloux dans la chaussure du grand manitou, à gripper son moteur... Vous avez vos entrées chez les huiles, alors que moi, je suis de l'huile, ma sueur, mon sang, servent à fluidifier la machinerie ignoble, à laisser se dérouler l'insurmontable fatalité...
Quelque chose, quelque chose encore… Je ne sais pas quoi, je…
- Pardon. Ce truc, c’est en train de me…
Mirage, ô mon beau mirage… Te voilà soudain. Tu m’apparais comme un matin, comme une incandescence orangée à l’horizon du jour. Tu descends sur ma tête comme un rayon du ciel, comme la lance qui transperça le flanc de l’enfant sacrifié, le fils éternel et maudit, et dans mon crâne grand ouvert tu déverses le miel de ta bonté, tu remplis ma coupe en os d’un vin aussi puissant et enivrant que les vagues de l’océan, aussi amer et envoûtant que le fer et le sel, que le sang et les larmes... Que la peur et la peine. La mort et la douleur. La colère et l’envie... Le goût de gratter le fond de mon cœur pour en sortir à la force des ongles toutes les horreurs y trainant toujours, les restes d’appétits obscurs, d’ineffables désirs, d’annihiler tous les objets qui s’opposent à peu près, plus ou moins, à mon ultime volonté, à la grandeur poisseuse que je devine, à la boue qui macère dans le fond de mes organes, qui fait de l’âme humaine un cancer insidieux, accroché à l’Histoire, à la Terre, à la Société, et qui va bientôt chacun d’entre eux réussir à les corrompre au-delà de toute rémission, sans plus aucun espoir d’absolution, ni aucune rédemption désormais crédible…
Et quel est donc cet orbe inquiétant ? Comment se nomme ce cercle sombre et profond comme un trou semblant démolir en lui la structure même de l’espace et du temps ? On dirait une ouverture, un passage étroit et périlleux en direction d’un monde différent. Peut-être le conduit qui mène enfin à l’opposé de tout, du côté scatologique de la création, là où l’univers se résout en minuscules filaments squameux et malodorants. En tout petits spaghettis breneux. Des cordes de merde pour se pendre. Un tissu de misère sous un voile de douleurs, une longue robe faite en fer barbelé, de quoi se marier une fois pour toutes avec ce beau néant, premier amant de tous les poètes, à jamais le plus virulent, et le plus excessif aussi. Ainsi voici l’Astre gouverneur de la Nuit. Il s’avance devant moi telle une maladie, il se répand comme une fièvre, en tentacules bourdonnantes, dans un mouvement vague et menaçant, une ondulation ténébreuse, vibration sournoise et pratiquement silencieuse. Un tournoiement meurtrier. Comme le couteau d’un assassin qui se glisse entre les côtes pour toucher directement l’organe espéré, transpercer la vésicule tremblante sans laisser de traces en extérieur. Et tant que la lame reste plantée dedans, aucune effusion n’est à prévoir. Comme l’arbre qui dissimule la forêt, l’arme renferme en elle-même son propre crime. Elle contient et le désir et le résultat, elle est la raison et le moyen, le mobile et l’acte à la fois. Il faut tuer parce qu’on le peut. Détruire suffit à justifier une existence. Une façon comme une autre de tenter de contredire l’évidence de sa nullité personnelle. Je tue donc je suis puissant. C’est assez pour n’importe qui de correctement fichu.
C’est-à-dire pas pour moi.
Sam 15 Fév - 10:23
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Théodore Yéti
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Alors là. Il était totalement en train de phaser. Est-ce que tu avais déjà vu des nouvelles pilules agir aussi rapidement pour des hommes de son gabarit et de son âge ? Oh Théodore. Il regarde dans le vide avec un sourire béat depuis un long moment quand même. Tu devrais peut-être t’inquiéter. Bien que toi et moi savons parfaitement qu’il pourrait mourir la gueule ouverte, comme un animal froidement abattu, sur le bar du sixième étage que cela ne te ferais absolument rien. Mais là n’est pas le sujet Théodore. Ce qui devrait t’inquiéter dans tout ça, enfin je dis ça je ne dis rien, c’est peut-être que tu as été, potentiellement, assez con pour confondre la pilule que tu destinais à ta sœur à celle que tu offres aux nouveaux passagers du train du fun. Mais on est où là ? Franchement. Alors bravo, observes le avec un peu plus de curiosité, sers lui donc un verre de vodka et vérifie. Je n’en sais rien, bouges. Ça ferais désordre, non, surtout, qu’elle était assez inédite celle-ci et que tu l’avais préparé tout spécialement pour elle et non pas pour le premier grouillot venu avec sa gueule de rat globuleux.
- Eh. Machin ? Vous êtes encore là ?
Tu soupires en fouillant dans ton stock. Ohoho tu blêmit. Super Théodore. Bravo Théodore. Je suis subjuguée, Théodore. Donc c’est bien ce que je te disais, tu as fait une connerie. Bah bravo, qu’elle bonne idée de jouer au bon samaritain, que veux-tu que je te dise ? Alors là, wouah. Tu m’étonnes que ce pauvre gus était totalement défoncé, et si rapidement en plus, c’est une dose de cheval que tu lui as fournis. Bien, et maintenant, tu fais quoi ? Non parce que moi, je m’en lave les mains, qu’on soit bien d’accord. Mais… Attends… Théodore ? Tu ne fouilles pas dans ses poches-là ? Ah ça c’est marrant, ta sœur à fait pareil il n’y a même pas une semaine. Ensuite, elle s’est, oh, bien nourrie dirons-nous. Tu me cacherais donc des trucs mon petit Teddy ? Au-dessus ou en-dessous ? Ça m’intéresses. Enfin bref. Donc.
- Ok Cédric. Écoutez-moi bien, vous avez pris une dose qui était... Uhm. Elle était destinée à Marabella… Pas à vous. Bref. On va tenter de ne pas vous laisser crever ce soir. Bien.
Tu déposes doucement sont porte monnaie dans sa poche avant de claquer des doigts pour attirer un peu plus son attention. Chouette. Tu vas te faire défoncer Théodore. La Faucheuse avait exigé un seul truc. Mais UN SEUL truc Théodore. Ne tuez personne ce soir, ne pas lui donner du travail inutile alors qu’elle devait mettre tout en place pour son grand départ en grève. Et en échange elle te laissait faire tes petites conneries. Et maintenant tu te demandes ? Eh bien maintiens le en vie. Fais-lui une petite danse, je ne sais pas, mais répare tes bêtises et vite.
- Buvez ça.
Et, bien évidemment tu lui mets littéralement le goulot de la bouteille de vodka dans la bouche pour le faire boire. Non mais bon. Étouffe-le aussi. Mais, Dieu Tout Puissant, tu te rends compte, HEIN, que c’était une blague le coup de l’alcool ? Non, parce que je ne suis pas médecin, soit, mais j’aurais plutôt tendance à dire que tu es entrain d’aggraver les choses. De toute façon moi je ne dis plus rien, je ne te donne que des mauvaises idées visiblement et ça ce n’est pas cool pour ta petite gueule. Je tiens juste à te rappeler que si jamais tu mourrais, Théodore, moi aussi, je disparaîtrais vu que je suis dans TA PUTAIN DE TÊTE. Alors comme cela me ferait très plaisir de ne pas imploser avec ton petit corps d’Apollon, je te serais grès d’être un minimum réfléchis.